Petite leçon de minimalisme
(et de développement personnel)

Si le terme « accumulation » vous fait penser à une œuvre de César et non à votre chambre d’amis, transformée, au fil du temps, en quincaillerie des années 80, en souk marocain ou en zone sinistrée, vous procédez probablement de temps en temps à un tri. Cela vous permet de vous délester des objets n’ayant plus aucune utilité, des souvenirs ramenés par votre tante Adèle de ses voyages lointains, des vêtements attendant un hypothétique raccommodage, de vos BD d’ado, du sombrero tellement mignon au Mexique il y a dix ans (vous avez gardé toutes les photos qui le prouvent) mais beaucoup moins tendance en France… 

Bravo ! Vous n’êtes pas un accumulateur ou une accumulatrice compulsifs ! Mais de là à dire que vous êtes minimaliste, il n’y a qu’un pas il y a quelques kilomètres.

 

Le minimalisme, c’est quoi ?

 

Le minimalisme, tendance qui nous vient du Japon mais qui trouverait ses origines dans la Grèce antique ou le bouddhisme, selon les sources, propose de limiter les objets au minimum vital en procédant en premier lieu à un grand tri puis en limitant ses achats à l’essentiel.

Ne resteront alors que quelques meubles, peu de vêtements, des objets utiles au quotidien, un téléphone portable, une liseuse et un ordinateur, permettant de stocker en ligne photos et documents administratifs… 

 

L’objectif :

Passer d’un intérieur encombré à un intérieur dépouillé et (facilement) rangé et  d’habitudes de vie liées à la société de consommation à des habitudes de vie centrées sur l’essentiel.

 

La méthode :

On jette, on donne ou on revend les livres qu’on ne lit pas, les ustensiles qui ne servent pas (ce saucier jamais utilisé, oust !), les vêtements non portés, etc.

 

Les chiffres :

Le foyer américain moyen contient environ 300 000 objets, les minimalistes se limitent à environ 500 objets, 200 même pour certains puristes. Le chiffre qui fait peur : au cours de notre vie, nous consacrons environ un total de 3 680 heures (153 jours) à chercher des objets égarés. Nous perdons jusqu’à neuf objets par jour (198 743 pendant notre vie). En tête de liste : le téléphone et les clés.

 

Les avantages :

En plus d’un gain financier évident, le mode de vie minimaliste permet un gain de temps conséquent au quotidien (entretien facilité et moins d’objets égarés). Les minimalistes évoquent également une vie plus heureuse, centrée sur l’essentiel, un environnement zen, du temps consacré aux voyages, à la lecture et aux loisirs plutôt qu’aux tâches ménagères.

 

Les dérives :

Devenir addict au désencombrement, s’éloigner de ceux qui n’ont pas choisi ce mode de vie, rester prisonnier de la surconsommation (en achetant toujours beaucoup mais en limitant la durée de vie des objets achetés)… 

 

Le minimalisme du point de vue du développement personnel…

 

Si l’accumulation compulsive d’objets est révélatrice d’une peur de manquer et d’une incapacité à lâcher le passé, le minimalisme, poussé à l’extrême, peut être révélateur d’une peur d’être envahi·e et d’une volonté de garder le contrôle. 

Si vous souhaitez adopter un mode de vie minimaliste ou vous en approcher, il est donc essentiel de vous interroger sur vos motivations et de ne pas vous enfermer dans un mode de vie qui s’éloignerait du concept de base en oubliant son objectif : vivre mieux. 

 

Tout est question d’équilibre.

Sans tomber dans un extrême (objectif : vivre avec 50 objets), trier et se délester d’objets dont on ne se sert plus est une excellente idée… 

 

Trois principes à retenir : 

  1. Ranger son extérieur, c’est ranger son intérieur : mettre de l’ordre dans votre lieu de vie va vous permettre de mettre de l’ordre dans vos pensées. L’extérieur et l’intérieur s’harmonisent… Vous ne souhaiteriez pas que votre esprit ressemble au grand capharnaüm d’une chambre d’adolescent désordonné, n’est-ce pas ? 
  2. Trier, c’est s’alléger du passé : est-il vraiment nécessaire de garder les chaussettes oubliées par votre ex, le poème écrit par votre premier amour (vous aviez cinq ans), les mouchoirs à carreaux de votre grand-père et le vase cassé hérité de votre grand-tante ?
  3. Les objets que vous gardez doivent provoquer une émotion positive quand vous les regardez (ou être utilitaires) : cette lampe qui vous rappelle la cousine que vous détestez parce qu’elle vous a humilié·e au mariage de son frère, pourquoi la garder ? En effet, les ancrages, associations inconscientes entre un objet, une situation, une odeur, etc, et une émotion, influent sur notre état d’esprit de façon positive ou négative. Mieux vaut alors s’assurer d’avoir un environnement exempt d’ancrages négatifs.

 

Trois choses à éviter :

  1. Se débarrasser à contre-coeur du mannequin de couture d’une grand-mère que vous aimiez beaucoup pour adhérer à un concept n’est sans doute pas une bonne idée.
  2. Comptabiliser tout ce qui se trouve dans votre logement (vous n’avez pas mieux à faire ?) et vous fixer un nombre d’objets à ne pas dépasser (vous risquez de devoir choisir entre garder un mixeur ou garder une cocotte-minute).
  3. Aller contre ses envies profondes en adhérant à un concept qui ne vous convient pas : il faut réfléchir à ses valeurs et à sa vie, telle qu’on la souhaiterait, pour aller vers ce qui est bon pour soi.

 

Jouons un peu !

Se faire une idée du nombre d’objets contenus dans une maison n’est pas chose facile… Commencez par compter le nombre d’objets posés sur votre bureau, par exemple, ou par évaluer sans les compter le nombre d’objets visibles dans cette cuisine (Réponse ci-dessous).

  1. Entre 0 et 10 (Euh… vous êtes sûr·e ?)
  2. Entre 10 et 30.
  3. Entre 30 et 50.
  4. Entre 50 et 80.
  5. Entre 80 et 100.
  6. Plus de 100.
  7. Plus de 1000 (Vraiment ?)

 

La solution pour ranger son intérieur (l’extérieur, c’est vous !): un accompagnement privé avec Fanny Huleux. 

 

La bonne idée pour définir ses objectifs et être en accord avec ses valeurs : opter pour le Boost EFT ou le bilan personnalisé offert avec Fanny Huleux.

 

Réponse au jeu : Réponse 6… ce qui vous donne une petite idée du nombre d’objets contenus dans votre propre cuisine. Quels objets garderiez-vous parmi ceux qui sont présentés sur cette photo ? Aucun, quelques-uns, la plupart ou tous ?

Rangement ou bazar (dés)organisé?
Steve Jobs VS Marie Kondo. 

Avant de lire cet article, regardez autour de vous… Votre intérieur ressemble-t-il à un champ de bataille ou à une photo vue dans un magazine de décoration ?

Votre maison révèle qui vous êtes bien plus que vous ne le pensez. 

 

Répondez aux questions suivantes, on vous explique tout ensuite…

 

Sur la table du salon…

  • Quelques beaux livres sont soigneusement alignés, à côté d’un très joli bouquet et d’une bougie parfumée.
  • Canettes de soda, plateau repas qui traîne depuis la veille, courrier attendant une hypothétique ouverture… Mince !
  • Il n’y a rien… Rien du tout !

 

La salle de bain…

  • Elle ressemble à une salle de bain de chambre d’hôtel… propreté clinique, serviettes blanches et plan vasque où absolument rien ne traîne.
  • Pinceaux, crèmes, huiles, disques démaquillants, brosse à cheveux, lisseur, le tout dans un joyeux désordre.
  • Vos pinceaux sont rangés dans un pot, vos crèmes sont sagement alignées, une orchidée anime l’ensemble.

 

Le bureau…

  • Lampe de bureau, ordinateur, crayon et carnet… c’est tout.
  • Trois mugs sales, papiers divers, tas de dossiers, agenda, crayons, jolis carnets en vrac et tâches de café… Un écureuil n’y retrouverait pas ses petits mais vous vous y retrouvez parfaitement.
  • Trois mugs sales, papiers divers, tas de dossiers, agenda, crayons, jolis carnets en vrac et tâches de café… Un écureuil n’y retrouverait pas ses petits et vous ne retrouvez rien non plus.

 

Vous avez fait le point ? Plusieurs possibilités :

 

  • Vous êtes maniaque et rien que l’idée de recevoir vous donne des boutons : les invités, ça salit une maison ! Beurk !
  • Vous entretenez parfaitement votre maison et vous en êtes très fier·e.
  • Ni maniaque ni bordélique, votre intérieur est très bien rangé la plupart du temps… et un peu moins à d’autres.
  • Vous êtes submergé·e et vos affaires traînent partout : qu’à cela ne tienne, ça vous est égal.
  • C’est vraiment très mal rangé… mais ça vous dérange vraiment.

 

Quoi qu’il en soit, votre environnement (maison, intérieur des placards, voiture…) est un reflet de ce que vous êtes et si ce que vous voyez ne vous convient pas, il est temps de réagir.

 

Solutions de rangement : la méthode de Marie Kondo

 

Elle est l’une des femmes les plus influentes du monde dans le classement Forbes et sa méthode de rangement fait de plus en plus d’adeptes. Son nom évoque sérénité et feng shui.

 

Sa méthode consiste en trois points : 

  1. La décision
  2. Le tri, qui respecte l’ordre suivant : les vêtements, les livres, les papiers, les objets divers (les « komono ») et les souvenirs.
  3. Le rangement

Marie Kondo conseille de plier les vêtements selon sa méthode puis de les ranger verticalement dans des boîtes pour qu’ils soient tous visibles et qu’ils ne prennent que peu de place. Elle conseille également de ne garder que des objets qui font sourire.

 

Le contre-exemple :

Alors que le rangement et un environnement ordonné sont considérés comme des facteurs importants pour notre bien-être, selon plusieurs études, travailler dans le désordre serait plus productif et serait caractéristique de la créativité et de l’innovation. Ainsi, les artistes, les journalistes, les écrivains, les professeurs de français auraient plus tendance à être désordonnés alors que les gens plus cartésiens seraient, eux, beaucoup plus aptes à garder un environnement bien rangé. 

Certains grands créatifs sont connus pour la pagaille dans laquelle ils travaillent : Steve Jobs ou Albert Einstein, par exemple.

 

Du point de vue du développement personnel…

 

Si un joyeux bazar* libère la créativité, ranger son environnement permet d’ordonner ses pensées : un numéro d’équilibriste pour certains… Et si la maison évoque un nid de souris ou une décharge publique, il est (vraiment !) temps de ranger !

Il est nécessaire de respecter votre jauge personnelle (bazar VS ordre) mais aussi de faire en sorte que vos colocataires (enfants, époux·se, amis…) puissent vivre dans un environnement qui leur convienne : chacun gère donc son espace personnel et fait en sorte que l’espace commun soit agréable pour tous.

Si vous ne supportez pas le désordre mais que vous semez le chaos sur votre passage ou que vous êtes maniaque et que cela vous dérange, posez-vous les questions suivantes :

  • Quelle est la valeur que je me donne ? 
  • Est-ce que mon environnement correspond à mes standards ?
  • Suis-je un peu trop attaché·e au passé ?
  • Ai-je besoin de tout contrôler ?

 

En effet, les personnes qui vivent dans le passé ont tendance à l’accumulation et donc finissent par se retrouver submergées. Celles qui sont maniaques, en revanche, ont un besoin de tout contrôler et ont peur d’être envahies.

Pour vivre bien, il est nécessaire de comprendre que le rangement est important pour vivre en harmonie, sans tomber dans les deux extrêmes décrits ci-dessus. Sortir toutes ses affaires une fois par an des armoires, des placards et des tiroirs et se débarrasser de toutes celles qui n’ont pas été utilisées dans l’année va vous permettre de faire de la place et de permettre le renouveau : jetez ce qui est abîmé et donnez le reste… 

 

*Quand il est naturel : créer consciemment du désordre en espérant devenir plus créatif·ve ne fonctionne pas.