Lorsque l’on entame une démarche de développement personnel, on se rend rapidement compte qu’une partie des problèmes rencontrés, pour lesquels on entame cette démarche, ne sont en fait que des symptômes liés à un manque d’estime de soi. Elle est la base sur laquelle repose toute notre vie, elle définit notre relation aux autres, notre réussite, notre capacité à relativiser, etc.
La perception que l’on a de soi et l’évaluation que l’on fait de ce que l’on perçoit (on l’aime ou non) définissent l’estime de soi. Elle est intimement liée aux valeurs de l’individu et à l’adéquation de ses actions avec ses valeurs. Elle est, en quelque sorte, le Soi réel comparé au Soi idéal.
L’estime de soi et la confiance en soi sont souvent confondues. Or, si la confiance en soi est l’une de ses composantes, le concept d’estime de soi est plus large et englobe également la vision de soi et l’amour de soi.
Confiance en soi, vision de soi et amour de soi
Les psychiatres Christophe André et François Lelord, définissent dans l’ouvrage L’Estime de soi : s’aimer pour mieux vivre avec les autres (Éd. Odile Jacob, 2011) la confiance en soi, la vision de soi et l’amour de soi comme les trois piliers de l’estime de soi. Leur équilibre est donc essentiel.
L’amour de soi est le pilier le plus important : il doit être inconditionnel ; il s’agit donc de s’aimer lorsque l’on rencontre des difficultés autant que lorsque tout va bien, de connaître ses qualités mais aussi ses défauts sans que cet amour ne disparaisse. C’est la conscience d’être digne de respect et d’amour et la capacité à s’apporter à soi-même ce respect et cet amour.
La vision de soi est l’évaluation que l’on fait de ses qualités et de ses défauts ; elle ne correspond pas forcément à la réalité. Il s’agit plutôt d’une conviction personnelle : on peut, en effet, être très jolie et se sentir laide.
La confiance en soi, c’est savoir que l’on a les capacités nécessaires pour agir de façon appropriée dans les situations importantes.
Comment se construit l’estime de soi ?
L’estime de soi s’acquiert tout d’abord dans la relation entre l’enfant et ses parents. Le pédiatre et psychanalyste britannique Donald Winnicott a établi que : « Avant de se voir, l’enfant se voit dans les yeux de sa mère le regardant ». L’estime de soi se construit donc d’abord dans les interactions avec les autres.
Le psychiatre et psychanalyste John Bowlby, à l’origine de la théorie de l’attachement, explique que l’enfant développe la confiance en l’autre et la confiance en lui en complémentarité. L’attention portée à l’enfant, les réponses rassurantes et rapides à ses pleurs, par exemple, indiquent que l’adulte est digne de confiance, que lui-même est digne d’être écouté, qu’il est aimé, même lorsque ses émotions sont négatives, et lui donnent la sensation de l’efficacité de ses actions, toutes choses qui entrent dans la construction de l’estime de soi.
L’enfant, en grandissant, doit pouvoir expérimenter, tout en recevant le soutien de ses parents, pour développer le sentiment d’être compétent et pour pouvoir accepter l’échec ; anticiper les actions de l’enfant ou agir à sa place (pour aller plus vite, parce qu’il ne va pas y arriver, etc) ne laisse pas place à la confiance en ses capacités. On peut ici citer Maria Montessori : « Tout ce que vous faites à la place de votre enfant l’empêche de grandir et d’être lui-même ».
Peut-on améliorer son estime de soi ?
Si l’estime de soi se construit principalement pendant l’enfance, elle peut néanmoins varier au cours de la vie et n’est jamais ni totalement absente ni présente à 100%. Ces variations sont des ajustements en rapport avec ce que nous vivons.
On peut augmenter son estime de soi de façon significative tout comme l’épuiser si on ne l’alimente pas. À l’âge adulte, il est nécessaire d’en prendre soi-même la responsabilité. Or, beaucoup ne la recherchent que dans la validation des autres : un cercle vicieux s’installe alors. Même si la reconnaissance sociale, effective ou ressentie, a une réelle importance, se focaliser sur le jugement des autres est une cause fréquente du manque d’estime de soi.
Comment pouvons-nous donc alors la nourrir ? Le sentiment d’être aimé·e et celui d’être compétent·e viennent l’alimenter : se féliciter de ses réussites, prendre conscience de l’amour que les autres nous portent, avoir conscience d’être unique et irremplaçable et continuer à s’aimer soi-même, même en cas d’échec, ont ici toute leur importance.
Si l’estime de soi est indispensable à la construction d’une vie heureuse, son niveau n’est pas figé et elle peut être augmentée de façon significative grâce à un travail sur soi et à la prise de conscience de sa propre valeur.
Changer son système de pensée permet d’avoir une meilleure estime de soi et donc une vie plus heureuse.
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