Skip to content

3. « L’amour guérit tout »

Écrit par

Enfant des années 90, je fais partie de cette « génération Disney » qui a été bercée par les contes de fées. De Cendrillon à la petite sirène, toutes les héroïnes de mes films d’enfance semblaient ne quitter leur vie difficile ou fade que lorsqu’un homme croisait enfin leur chemin.

 

Dans mon esprit, le bonheur a donc toujours été conditionné par le couple. J’ai moi-même trouvé très tôt ce « graal sociétal », puisque dès mes seize ans, je suis entrée dans une relation amoureuse qui a duré près de quatre ans. Quand je suis partie étudier loin de chez moi, j’ai naturellement quitté le nid familial pour un nid à deux. Pas de solitude pour la demoiselle, le monde extérieur me semblait trop effrayant.

 

Quand cette relation s’est terminée, il ne m’a fallu qu’un mois pour me remettre en couple. Cette fois, la relation a duré presque cinq ans. La rupture douloureuse qui en a suivi aurait dû me donner envie de prendre du temps seule pour guérir… Que nenni ! J’ai vite retrouvé un partenaire, et cette série a continué pendant des années.

 

Au début, je pensais naïvement que la vie était bien faite. Quelle chance j’avais de toujours rencontrer quelqu’un, pile après une rupture, quand tant de gens cherchaient sans succès le grand amour !

 

J’ai ensuite cru que j’avais simplement la faculté de tomber facilement amoureuse. Quelle chance, quand tant de gens ont du mal à ouvrir leur coeur !

 

Il m’a fallu un peu plus de temps pour comprendre que ce hasard était plutôt un choix inconscient de ma part. Durant le programme « Dépendance & Codépendance », Fanny nous propose de représenter notre « mode automatique » grâce à l’art thérapie. Un exercice de peinture m’a permis d’identifier très clairement le schéma que je répétais par le passé, dont j’essayais depuis quelque temps de me sortir, notamment en suivant ce programme autour de la dépendance affective.

 

J’ai vu combien j’évitais frénétiquement le vide, ce vide que je ressentais quand j’étais « seule », c’est à dire célibataire. Dès qu’une histoire se terminait, je m’engageais sans même m’en rendre compte dans un processus de recherche d’un nouveau partenaire. C’était un automatisme : je re-contactais un ex « pour prendre des nouvelles », j’installais une appli de rencontre « pour rigoler avec une copine », je sortais beaucoup, je provoquais les occasions de tomber sur de nouvelles têtes, alors que je préfère normalement un mode de vie plus posé.

 

J’avais intégré depuis toujours que la vie se faisait en couple, ou ne se faisait pas. Résultat, j’avais construit la croyance selon laquelle, en dehors d’une relation, je n’existais pas vraiment. Seule, j’étais capable de moins. Ma valeur était diminuée, la vie valait moins la peine d’être vécue. Et surtout, elle me faisait peur.

 

Quand j’entrais dans une période de célibat, il me fallait donc rapidement résoudre ce « problème » et rencontrer quelqu’un.

 

Cela pourrait ne pas sembler très grave. Après tout c’est normal de vouloir passer des bons moments avec quelqu’un, partager sa vie de tous les jours. Il n’y a rien de mal à espérer compter sur un chéri au quotidien, n’est-ce pas ?

 

C’est ce que j’ai longtemps pensé. Mais cette précipitation ne prenait absolument pas en compte mes besoins dans l’instant. Je mettais de côté des questions importantes :

 

  • Ai-je pris le temps de faire le deuil de mon histoire passée ?
  • Suis-je émotionnellement prête à m’ouvrir à une nouvelle personne ?
  • Est-ce que j’apprécie vraiment cet homme ou est-ce que je cherche simplement une présence ?

 

En passant d’un amour à un autre, je ne me donnais pas le temps de digérer ce que j’avais vécu, ni même d’en tirer les leçons. Blessures et erreurs s’empilaient en un amas encombrant de bagages invisibles, qui ne faisaient que favoriser l’échec de la prochaine relation. J’ai compris en dessinant, pendant le programme, la « ronde de mes relations » que petit à petit, je renforçais ainsi ma croyance selon laquelle toutes mes relations étaient vouées à l’échec.

 

Quand on enchaîne les histoires amoureuses, on ne se donne jamais l’occasion de se connaître seule. Mais alors, comment prendre conscience de ses ressources ? Comment savoir de quoi on est capable par soi-même ? Comment connaître ses envies profondes, ses besoins, ses limites ?

 

Nous savons tous à quel point nous sommes des êtres différents selon qui nous entoure. Nous ne sommes pas les mêmes face à notre famille ou à nos collègues, avec notre compagnon de vie ou un cercle de copines. Nous parlons différemment, osons plus ou moins, expérimentons à des niveaux différents.

 

Il en est de même quand on s’offre des périodes de vie célibataire. On se révèle à soi-même. Je n’ai pris conscience de la force de ces moments que lorsque je me le suis permis.

 

Il m’a d’abord fallu trouver le moyen de mettre ma vie amoureuse en pause… Mais ça, je vous le raconterai bientôt.

Partager sur facebook
Partager sur linkedin
Partager sur Twitter
Partager sur Pinterest

événements

youtube

MéDITATIONS GRATUITES

En quête de confiance interne, de courage pour traverser tes peurs ?
 
Inscris-toi à ma newsletter et reçois trois méditations guidées en cadeau !

Revenir sur le cœur - Se connecter à son guide interne - Visualiser le futur