Prendre des décisions au sein du couple, notamment quand elles concernent des décisions importantes ou relatives à l’éducation, à la santé des enfants, n’est pas toujours facile, notamment quand les convictions de chacun sont très différentes.
Pour faciliter ces choix et éviter que le désaccord ne tourne à la bataille rangée, plusieurs points gagneraient à être pris en considération.
Comprendre les intentions de chacun
Comprendre que, si les idées concernant l’application diffèrent, les besoins profonds et l’objectif sont les mêmes, peut vous aider à rester dans une démarche positive et ouverte.
Lorsque le désaccord s’installe, on a souvent tendance à oublier que chacun veut, en réalité, la même chose : prendre la meilleure décision possible pour le bonheur et la santé du couple, de la famille ou des enfants.
Prenons pour exemple l’éducation : pour Paul, une éducation stricte donne des bases solides et guide les enfants ; pour Marie, une éducation plus permissive les conduira vers l’autonomie. Discuter, en gardant en tête que l’autre a le même objectif (ici, préparer les enfants au meilleur avenir possible) peut amener à trouver un équilibre entre permissivité et sévérité et un compromis en adéquation avec les idées de chacun : établir des règles sur les horaires à respecter, par exemple, mais laisser les enfants décider eux-mêmes de l’aménagement de leur chambre, etc.
L’idée est de ne pas camper sur ses positions en pensant que l’autre ne se préoccupe pas du bien-être de chacun mais de se diriger vers un but commun en discutant uniquement de la façon de parvenir à ce but.
Consulter tous les partis
Dans les prises de décision familiales, le principal intéressé est parfois oublié !
S’il n’est évidemment pas question de laisser un enfant de trois ans prendre des décisions importantes pour sa scolarité ou sa santé, il est toujours judicieux d’écouter les paroles et signaux qu’il nous envoie, de façon à orienter notre propre réflexion.
Lorsque l’enfant est jeune, on prend pour lui des décisions auxquelles il devra se conformer : une façon de le rassurer et de lui donner un cadre. Il peut, en revanche, faire des choix sans conséquences : porter le pantalon jaune ou le bleu, jouer avec ce jeu plutôt qu’un autre, prendre de la confiture ou du chocolat à tartiner sur le pain du goûter…
À partir de l’adolescence, on veille principalement à guider, à s’assurer que l’enfant reçoive toutes les informations pour prendre des décisions le concernant ; on s’assure également que ses choix sont pensés sur le long terme et non en fonction du plaisir immédiat et on le remet sur les rails s’il a des conduites à risque. Les décisions qui impactent toute la famille restent de la responsabilité des adultes qui tranchent après avoir écouté avec bienveillance et pris en considération les arguments des uns et des autres. Si les parents ne sont pas d’accord avec le choix de l’enfant ou entre eux, communiquer, écouter et ENTENDRE est essentiel…
Votre ado de 16 ans ne souhaite pas devenir médecin et s’oriente vers la littérature ? Il refuse ou souhaite se faire vacciner ? Ecoutez ses arguments et, s’ils reposent sur des bases solides et qu’une vraie réflexion a été menée, laissez-le libre de faire ses propres choix, en lui donnant votre avis sans lui imposer d’opter pour une solution plutôt qu’une autre. Prendre des décisions sans appel pour un ado qui sera, quelques mois plus tard, un jeune adulte semble un peu excessif.
Sortir de l’idée qu’il n’existe qu’une seule vérité (la vôtre)
Bien évidemment, lorsque vous émettez un avis sur une question donnée, vous estimez avoir pesé le pour et le contre, de façon objective, en vous étant renseigné·e et vous vous sentez qualifié·e pour faire LE BON choix. Le bon choix peut-être… mais selon VOTRE système de pensée, VOS croyances et VOS convictions.
Sur certaines questions, il n’est pas possible d’avoir une position ferme et tranchée car les différentes réponses et solutions s’appuient toutes sur des arguments valables.
Dans ces cas de figure, il est nécessaire de sortir de la position haute où vous vous êtes placé·e : non, vous ne détenez pas un savoir universel et non, ceux qui ont une opinion différente de la vôtre (dont votre partenaire) ne sont pas tous des idiots. Faites preuve d’ouverture d’esprit, déjouez les biais cognitifs en jeu (lisez nos articles ICI et ICI) et respirez !
Sortir de l’ego et prendre du recul n’est pas toujours facile. Lorsque vous sentez que vous êtes trop impliqué·e et prêt·e à en découdre pour défendre votre position (ce qui devrait vous alerter, vous n’êtes plus objectif·ve), revenez vers vous, méditez, sortez vous promener, prenez le temps de vous calmer et de voir la situation sous un autre angle.
Vous avez des décisions difficiles à prendre et avez besoin d’un accompagnement pour prendre du recul ? Rejoignez la plateforme de remise en forme de l’esprit « Ma routine miracles », par Fanny Huleux. Vous pouvez vous inscrire en cliquant sur la bannière.