Entrepreneuriat : créer l’entreprise dont on rêve 

Créer l’entreprise dont on rêve revient à marier le plaisir personnel au besoin de se réaliser professionnellement. Cela fait écho à la célèbre citation de Confucius : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. » Pour vous aider à vous accomplir et vous épanouir autant sur le plan professionnel que personnel voici 4 conseils à mettre en œuvre dans la création de votre entreprise et la réalisation de vos rêves.  

Vous pouvez également regarder la vidéo YouTube de Fanny Huleux sur ce sujet (ICI), elle complètera votre lecture.

 

Trouver sa mission de vie  

 

Réussir à construire l’entreprise de ses rêves revient à accomplir sa mission de vie. Cela consiste à réaliser le métier idéal, poursuivre une passion et atteindre un désir persistant. Cette mission de vie sera évidente pour certains et plus compliquée à trouver pour d’autres. Pour ceux qui auraient du mal à la déterminer, définir son ikigai sera alors un excellent exercice. Issu de la philosophie japonaise, et défini par le reporter du National Geographic Dan Buettner, l’ikigaï consiste à dresser sur papier toutes informations nécessaires à la recherche de votre mission de vie. 4 éléments devront se croiser pour trouver son ikigaï :  

 

  • le plaisir : ce que vous aimez faire ;  
  • le talent : ce pour quoi vous êtes doué·e ;  
  • les besoins sociétaux : les services qui pourraient être utiles ;  
  • les revenus : les prestations que vous pourriez vendre.  

 

Donner du sens à sa vie et se lever chaque matin avec le sourire en ayant trouvé son ikigaï, c’est le point de départ pour créer votre entreprise idéale.  

 

Déterminer avec précision ses objectifs 

 

Créer l’entreprise dont on rêve est une aventure qui se construit pas à pas. Elle nécessite de mener à bien différents objectifs et, pour matérialiser votre mission de vie, certains questionnements seront indispensables comme :  

 

  • Quelle activité souhaitez-vous entreprendre ?  
  • Comment désirez-vous la mettre en œuvre ?  
  • De quelles ressources disposez-vous ?  

 

Pour répondre au mieux à toutes ces interrogations, réalisez des études de marché et construisez un business plan. Cela vous permettra d’anticiper les éventuelles problématiques auxquelles vous pourriez faire face. Le business plan sera également un support essentiel pour déterminer la viabilité de votre projet.  

 

Pour fixer vos objectifs vous devez également être en capacité de déterminer et connaître vos propres valeurs. Quels objectifs désirez-vous atteindre ? Souhaitez-vous créer une petite entreprise pour gagner en liberté et privilégier votre qualité de vie ? Ou au contraire avez-vous l’ambition de gagner beaucoup d’argent quitte à sacrifier votre temps personnel ? En fonction de votre objectif, la stratégie sera alors différente. 

 

Comprendre les origines de ses peurs  

 

L’incertitude est une forme de peur générée par une situation dans laquelle nous manquons d’informations. L’issue n’étant pas prévisible, elle est perçue comme un danger par notre cerveau. Créer l’entreprise de ses rêves revient à sortir de sa zone de confort. Cela fait donc automatiquement apparaître une part d’angoisse.  

 

Mais ces résistances et peurs ne sont pas forcément mauvaises. Elles mettent le point sur des éléments que vous ne maîtrisez pas encore et qui devront être approfondis. Ne contournez pas ces peurs, mais cherchez plutôt leur origine. Si votre crainte porte sur l’aspect financier, testez par exemple votre projet grâce à du portage salarial. Faites des recherches et renseignez-vous pour trouver la solution, ces points de résistance vous éviteront au final une mauvaise expérience.  

 

Créer sa propre réalité  

 

Jean Paul Sauzède, thérapeute, et Daniel Grosjean, coach et consultant, l’affirmaient : pour créer votre entreprise, il faut oser rêver, se réapproprier son identité profonde, revisiter ses désirs comme ses motivations. Afin de mener à bien votre mission de vie et construire votre propre réalité, ces différents conseils pourront vous aider :  

 

  • Utiliser la visualisation et la loi d’attraction : avant même de créer votre entreprise, vous devez déjà vous sentir entrepreneur, vous comporter en entrepreneur et parler comme un entrepreneur.  
  • Trouver des modèles inspirants : inspirez-vous de vos mentors et observez la façon dont ils ont réussi.   
  • Garder foi en soi et ses objectifs : cette foi doit être inébranlable. Nombreux sont les proches qui tenteront de vous décourager et vous opposant leur propre vision du monde.  
  • Oser penser différemment : toutes les entreprises qui connaissent aujourd’hui le succès ont proposé quelque chose de nouveau ou sous une nouvelle forme. 

 

Créez votre propre réalité, osez croire en vous et en l’entreprise de vos rêves. Le reste suivra. Pour enfin passer à l’action et créer l’entreprise de vos rêves, découvrez le programme “ma routine miraculeuse” de Fanny Huleux, en cliquant sur la photo ci-dessous, et, parce que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt (et qui commencent leur journée pleins d’énergie), cliquez sur la bannière pour découvrir Le Boost matinal. 

Comment définir et atteindre ses rêves ?

Entre rêver sa vie et vivre ses rêves, que choisiriez-vous ? Nous avons tous des désirs bien cachés qui nourrissent nos rêves, mais semblent inaccessibles dans notre réalité. L’atteinte de ces objectifs n’a pourtant rien d’impossible. Différents facteurs comme la confiance en soi et l’affirmation positive conditionneront ce chemin vers la réussite. La question n’est pas de savoir s’il est possible d’atteindre ses rêves, mais plutôt de se demander comment les réaliser.

 

Se concentrer sur le positif

 

Notre cerveau a tendance à se tourner vers les émotions négatives plutôt que positives : c’est ce qu’on appelle le biais cognitif de négativité. Mais changer son schéma de pensée reste possible en répétant chaque jour les mêmes actes, ou en se référant aux mêmes affirmations.

 

Si vous désirez changer d’état d’esprit, l’exercice « 3 good things » est fait pour vous. Il s’agit d’écrire chaque jour 3 faits positifs qui se sont déroulés durant votre journée. En s’appliquant chaque jour à identifier les éléments positifs de sa vie, on change forcément de perspective. Sur le long terme, l’exercice « 3 good things » permet d’augmenter son niveau de bonheur.

 

La technique est scientifiquement prouvée, elle a été introduite par Martin Seligman, psychologue, et permet de rétablir l’équilibre en donnant au positif la place qui lui revient. Une fois la bonne humeur ancrée dans votre comportement, le cercle vicieux laisse place au vertueux.

 

L’affirmation positive pour atteindre ses rêves

 

Pour Alain Losier, psychothérapeute et praticien PNL, la réussite est dans l’ordre des choses. Si l’on sait comment s’y prendre et surtout que l’on y croit, il n’y a alors aucune raison de ne pas y parvenir.

 

Servez-vous alors des affirmations positives et répétez à voix haute des phrases motivantes, cela vous aidera à prendre confiance en vous. Placez-vous devant un miroir et répétez ces dernières jusqu’à y croire.

 

La confiance est la clé de la réussite, chacun peut à tout moment décider qu’il est temps de changer pour accéder à la qualité de vie qu’il désire. Croire en ses rêves est la première étape pour les atteindre.

 

 

Apprendre à se connaître pour réaliser ses désirs

 

Accéder au changement pour réaliser ses rêves est également lié au fait de mieux se connaître. Faites un point sur les ressources dont vous disposez déjà autant que sur les éléments dont vous pensez manquer pour que vos désirs deviennent réalité. Pour changer sur le long terme et réussir à atteindre ses rêves, il faut se poser les bonnes questions : celles qui vous mèneront à la solution. Ces interrogations sont de celles qui vous permettront de savoir ce que vous désirez vraiment et surtout quelle direction vous souhaitez prendre.

 

L’introspection est indispensable à l’atteinte de ses objectifs. Prenez une feuille de papier et dressez un portrait de votre état actuel. Ce constat fera ressortir vos acquis tout comme vos faiblesses. Vos acquis vous permettront de prendre conscience de vos forces, quant à vos échecs et faiblesses, ils constitueront de véritables tremplins d’apprentissage que vous transformerez par la suite en leviers de réussite.

 

Projeter ses rêves dans la réalité

 

Projetez vous maintenant en train de réaliser vos rêves. S’imaginer, se visualiser avoir atteint ses objectifs c’est déjà les matérialiser. imprégnez-vous de ce ressenti, de ces émotions et vivez comme si vos rêves étaient une réalité. C’est à ce moment-là que tout devient possible. Selon Joe Dispenza, auteur conférencier et chercheur en neuroscience, « Pour changer notre état d’être, nous devons changer notre façon de penser et de nous sentir ».

 

Se fixer de nouveaux objectifs

 

Pour conserver votre motivation sur le long terme et accéder à vos rêves, vous devez vous fixer des objectifs atteignables. La méthode SMART est d’ailleurs un excellent moyen mnémotechnique pour définir avec clarté les objectifs que l’on désire atteindre. Le concept est créé en 1954 par Peter F. Drucker (sans que l’appellation SMART ne soit encore utilisée), et la réalisation d’un objectif doit selon lui être considérée en fonction de 5 indicateurs :

 

  • il doit être spécifique ;
  • il doit être mesurable ;
  • il doit être acceptable (assez ambitieux pour être motivant) ;
  • il doit rester réaliste ;
  • il doit être temporellement défini.

 

Vous désirez atteindre vos rêves ? Utilisez ces techniques, concentrez-vous sur vos réussites et passez à l’action. Avoir un mentor pourra également vous aider à assimiler la méthode. S’inspirer de quelqu’un qui a déjà réussi est important pour évoluer.

Fanny Huleux propose des programmes spécifiques pour réaliser et atteindre ses rêves. Découvrez, en cliquant sur les liens ci-dessous « Ma routine miraculeuse » et le programme « Boost matinal ».

Une routine qui favorise l’action

La routine est une habitude d’agir ou de penser toujours de la même manière, qui relève de quelque chose de mécanique et d’irréfléchi. Ainsi, une routine a pour objectif d’agir de façon identique dans une situation qui se répète régulièrement, sans avoir à réfléchir.

Pour construire une routine qui favorise l’action, il convient de choisir les bonnes activités à réaliser chaque matin afin de se sentir plus productif.ve et plus en forme au quotidien.

 

Se lever tôt chaque matin, un défi à relever !

 

En vous levant plus tôt chaque matin, vous vous offrez du temps pour vous et pour vos objectifs. Cette routine n’est pas donnée à tout le monde, car elle consiste à se lever très tôt afin d’avoir le temps de se créer une routine pour la journée.

Elle consiste en six activités qui vous permettront de vous mettre en route pour la journée et de vous rapprocher petit à petit de vos objectifs :

  • Silence : prendre 5 minutes pour méditer
  • Affirmation : réciter à voix haute des affirmations positives
  • Visualisation : visualiser son objectif réalisé, sa vie de rêve…
  • Exercice : se mettre en mouvement : marche, sport, yoga…
  • Lecture : lire quelques pages chaque jour d’un livre qui vous plaît
  • Ecriture : faire de l’écriture intuitive ou simplement écrire ses objectifs de la journée ou ses gratitudes

Ces différentes étapes de la routine permettent de mettre en avant le corps et le cerveau afin de bien démarrer la journée. Fanny Huleux propose de vous guider dans la réalisation de cette routine grâce aux cahiers « Ma Routine Miraculeuse » et au programme en ligne « Le Boost Matinal », qui démarre à 6 heures chaque matin.

 

Une routine du soir pour passer à l’action le matin

 

Un matin anticipé est un matin tranquille ! Pas de stress, pas de pression. Il n’y a rien de pire que de commencer la journée en étant pressé.e. Si vous souhaitez agir et vous mettre en mouvement dès le matin, cela commence la veille. Rien n’est laissé au hasard ! Voici quelques petites activités à faire pour mettre de l’ordre dans sa tête avant la nuit :

  • ordonner sa maison et faire un peu de ménage
  • remettre la cuisine en ordre
  • préparer ses vêtements pour le lendemain
  • vérifier son agenda et faire sa to do list
  • se détendre grâce à des soins ou une méditation
  • éteindre les appareils électroniques plus tôt

 

Comment incorporer une nouvelle routine pour agir ?

 

Incorporer une nouvelle routine peut-être inconfortable, c’est pourquoi il convient d’y aller petit à petit. Une fois votre nouvelle routine en place, vous pourrez commencer à observer les effets et les bienfaits de ces petites actions au quotidien.

Si la routine est si efficace pour agir et se motiver, c’est parce que notre motivation vient généralement de l’extérieur : félicitations, compliments, soutien de nos proches… Mais la routine nous permet de nous apporter cette auto-validation et de cultiver l’amour de soi, essentiel pour nous donner envie d’agir chaque jour.

D’après le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, nous sommes au meilleur de nous-même quand nous sollicitons toutes nos compétences et transformons la routine en plaisir. C’est pourquoi la routine est si importante et doit être conçue selon nos envies, nos besoins et nos objectifs à court ou à long terme.

Commencez à suivre une routine, vous verrez votre motivation augmenter et votre envie d’agir s’intensifier chaque jour !

 

Votre programme en lien, par Fanny Huleux: le Boost matinal!

Agir pour dépasser ses peurs

La procrastination, c’est remettre au lendemain ce qu’on aurait pu faire le jour-même. Nous avons tous déjà été confrontés à une situation que nous avons repoussée au lieu d’agir. Mais d’où vient cette paralysie de passer à l’action ? Généralement cachée derrière la procrastination, la peur est à l’origine de nombreux désengagements, de rendez-vous manqués et d’autres excuses pour ne pas agir. Or, il suffit parfois d’engranger un simple petit pas pour faire taire cette peur qui nous immobilise. Découvrez pourquoi et comment agir peut vous aider à vaincre vos peurs.

 

Identifier ses peurs pour les vaincre

 

La première étape consiste à comprendre de quoi nous avons peur exactement, et pourquoi cette peur survient. Que la peur soit réelle ou qu’elle soit le résultat de l’imaginaire, elle n’en est pas moins paralysante et peut parfois même vous faire passer à côté de belles opportunités. Cela est dû au cerveau reptilien, conçu pour nous protéger et nous empêcher de faire quelque chose qui serait nocif pour notre survie. Cependant, il convient parfois de lui faire comprendre que, non, se lancer dans l’entrepreneuriat n’est pas synonyme de mort subite !

La peur, forte et intense, amène parfois le cerveau à prendre des décisions soudaines. Lorsque vous faites demi-tour à une heure de votre entretien, c’est probablement votre peur qui parle. Un stress ou une anxiété ne vous auraient pas empêché de vous rendre à ce rendez-vous.

 

Les différentes peurs qui empêchent d’agir

 

Lorsque nous évitons de passer à l’action, vous l’aurez compris, cela est fréquemment dû à des peurs qui nous empêchent d’avancer. Afin de les éradiquer, il convient de les comprendre. Pour vous aider, voici quelques-unes des peurs les plus courantes :

  • peur de l’échec : lorsque vous êtes persuadé.e que vous allez rater ce que vous entreprenez, c’est la peur de l’échec qui parle
  • peur du rejet ou du regard des autres
  • peur du manque
  • peur de réussir : cette peur est bien réelle, même si on parle plus souvent de la peur de l’échec. Elle se rapproche beaucoup de la peur de l’inconnu

En identifiant votre peur, vous pourrez ainsi mieux la comprendre et l’anticiper.

 

Mettre ses peurs au placard pour agir

 

Pour prendre du recul et éliminer ses peurs, un petit exercice peut être réalisé lorsque vous ressentez un sentiment effrayant. Pour ce faire, imaginez la situation qui vous effraie : un examen raté, les autres se moquent de vous, une panne d’inspiration, un manque d’argent… À la suite de ce scénario, inscrivez à l’écrit toutes les ressources dont vous disposez pour vous sortir de cette situation. Cela peut être des proches, des qualités ou encore des ressources matérielles dont vous disposez.

Ensuite, prenez une grande inspiration et imaginez ce qu’il se passerait dans la meilleure des situations. Prenez le temps de penser à vos sentiments, à vos émotions et à les ressentir au plus profond de vous. Cela vous permet de vous connecter à votre motivation et à ce qui vous fait vibrer. Votre cerveau comprend donc qu’il s’agit de quelque chose de positif et les peurs s’amoindrissent. Ce processus s’appelle plus communément la visualisation positive.

 

Passer à l’action, pour de vrai !

 

Petit pas par petit pas, vous vous rapprochez de votre objectif lorsque vous réalisez des actions dans ce sens :

  • découper votre objectif en petites tâches faciles à réaliser
  • planifier les grandes étapes du projet, mais également les plus petites
  • y aller petit à petit, étape par étape, sans vouloir en faire trop d’un coup

Ainsi, vous avez toutes les clés pour réussir à vaincre la procrastination et à atteindre plus facilement vos objectifs. Laissez vos peurs de côté, et commencez dès aujourd’hui à sortir de votre zone de confort, pour réaliser vos rêves.

 

 

Vous avez besoin d’un coup de pouce pour passer à l’action ? Le Boost, par Fanny Huleux, va mettre de l’action et du peps dans votre vie ! Cliquez sur la bannière pour plus d’informations !

Un fauteuil et un livre : voyagez sur les grands territoires du suspense et de la peur avec Franck Thilliez

« La lecture d’un thriller est un voyage qui doit vous emmener loin sur les grands territoires du suspense et de la peur. » Franck Thilliez, « Rêver »

 

Vous aimez vous faire peur ? Découvrez ICI notre interview de Franck Thilliez, le célèbre auteur de polars et de thrillers, et suivez les chemins terrifiants sur lesquels ses livres nous entraînent. Les plus téméraires d’entre vous créeront une ambiance angoissante et lugubre pour leur moment lecture, les autres seraient avisés de fermer leur porte à clef et d’allumer toutes les lampes pour ne laisser aucune zone d’ombre chez eux…

Quel que soit votre choix, nous sommes ici à « La croisée des chemins* », allez-vous suivre Franck Sharko et Lucie Hennebelle dans leurs enquêtes ou vous laisser surprendre par de nouveaux personnages (potentiellement dangereux) ?

Découvrez les deux parcours de lecture, dans l’ordre de parution, et les avis de ceux qui comptent le plus aux yeux de l’auteur : les lecteurs !

*Titre d’une des nouvelles de l’auteur.

 

 

Voyagez avec Franck Sharko et Lucie Hennebelle !

 

Suivez Franck Sharko, le personnage récurrent qui « colle à la peau » de son auteur, flic au caractère entier, libre et sensible et Lucie Hennebelle, un personnage féminin fort et doux mais fasciné par le mal et par la noirceur de l’âme humaine.

Une anthologie biographique, « Sharko et Hennebelle, couple de flics », offerte par l’éditeur et que vous pouvez télécharger gratuitement en cliquant sur la couverture, vous apprendra tout sur ces deux personnages attachants. Soyez attentifs à l’avertissement aux lecteurs, une partie du propos spoile les romans !

Retrouvez ci-dessous les livres, par ordre de parution, où ces deux personnages apparaissent : les silhouettes vous indiquent s’ils sont réunis ou s’ils apparaissent seuls.

Dans le dernier roman de la série, publié cette année, on retrouve Franck Sharko seul, puisque que l’auteur effectue un retour en arrière pour évoquer la jeunesse de son personnage masculin et sa première enquête. On peut également noter que sa toute première apparition avait eu lieu dans un livre non répertorié dans ce récapitulatif, « Conscience animale », le premier roman de Franck Thilliez, quasiment impossible à trouver aujourd’hui et que nous vous conseillons de conserver précieusement si vous avez la chance d’en posséder un exemplaire.

 

 

Voyagez avec d’autres personnages, au gré de vos rencontres !

 

Si les lecteurs et les fans de Franck Thilliez apprécient de retrouver leur duo de flics préféré, ils aiment également se plonger dans ses romans hors-série et frémir pour de nouveaux personnages. Vous retrouverez ci-dessous la liste de ces livres dans leur ordre de parution ainsi que trois nouvelles ou recueils, dont la liste n’est pas exhaustive, signalés par des taches de sang.

Nous vous conseillons de les lire dans l’ordre de publication, notamment les romans « Le manuscrit inachevé » et « Il était deux fois ».

Au cours de votre lecture, vous croiserez des personnages comme Jonathan Touvier, un alpiniste de renom, Abigaël Durnan, une psychologue et profileuse narcoleptique ou encore Ilan Dedisset, un spécialiste des chasses au trésor… Vous vous attacherez à eux, tremblerez pour eux et vous ne les quitterez qu’une fois la dernière page dévorée.

 

Liste des romans de Franck Thilliez par ordre de parution

 

 

Carnets de voyage des lecteurs

 

Accrochez vos cœurs et clouez vos âmes, de peur qu’elles ne se détachent

« […] Une fois plantés le décor et les enjeux, Franck Thilliez nous embarque pour l’enfer. Notre Charon c’est lui et le prix du bouquin est la pièce placée dans la bouche des morts pour visiter tous ses cercles. Et quel voyage aux méandres du mal !
Les descriptions poussent loin dans le gore, dans le détail bien glauque. Accrochez vos coeurs et clouez vos âmes, de peur qu’elles ne se détachent.
Ici, le tueur est diaboliquement malin et entend bien montrer qu’il est imprévisible, sadique, minutieux et omnipotent.
Du côté des forces de l’ordre, 
Franck Thilliez nous introduit auprès du commissaire Sharko qui deviendra l’un des personnages récurrents des bouquins qui suivront. Et qui s’appelle Franck aussi. Troublant. Car il prend cher le Sharko, Thilliez ne le ménage pas.
Sharko est suffisamment humain et crédible pour que tout un chacun puisse s’identifier et se plonger dans ses souffrances, ses doutes et ses failles.
La construction est machiavélique. Pièce par pièce, 
Thilliez tisse un canevas aux fils acérés dont les mailles étranglent le lecteur de leur noirceur. […] »

Avis posté sur Babelio par David Smadja, du blog cestcontagieux.com

 

Une écriture criante de vérité, de mortalité

« […] L’écriture est toujours « déliée », « fluide », limpide, incisive, expressive, tellement « parlante » qu’elle en est criante de vérité, de mortalité! Un paysage campé dans le Nord de la France, glacial et morne du plein hiver, cet univers des anciens corons où tout semble désolé, gris, mort, noir et usé. Une ambiance un peu glauque, lourde, pesante, presque poisseuse. Des descriptions précises, nettes, chirurgicales sur des sujets très fouillés, très documentés. le suspense est bien mené avec un rebondissement à chaque chapitre ou presque, entre vraies et fausses pistes. […] »

Avis posté par Aline Krys, sur « Sens critique »

 

Dans une enquête où la proie est aussi le prédateur, qui aura le dernier mot ?

« Dans une enquête où la proie est aussi le prédateur, qui aura le dernier mot ? Cette proie, c’est Abigaël Durnan, psychologue que tout le monde s’arrache pour ses conseils en affaires criminelles. Abigaël est une experte en criminologie, certes, mais elle souffre aussi d’une narcolepsie sévère, qui peut la déconnecter de la réalité à tout moment. Elle parvient de moins en moins à discerner le vrai du faux et confond rêve et réalité. […] L’affaire de disparitions sur laquelle elle travaille va finir de détruire les rares certitudes qui lui restent.

[…] On se retrouve plongé dans l’univers si particulier de l’auteur, au milieu de tous ces sous-entendus et mystères en apparence insolubles. […] Le personnage d’Abigaël est vraiment attachant et crédible. L’intrigue est encore une fois maîtrisée à la perfection, complexe, avec plein de petits détails et de rebondissements… Bref, un excellent thriller à découvrir absolument ! »

Avis de Raphaël, posté sur le compte Instagram : @_serial_lecteur

 

 

Le dernier Thilliez est une perle. Noire.

« […] Le dernier Thilliez est une perle. Noire.
Une auteure célèbre, Léane, pleure la disparition de sa fille depuis plusieurs années, probablement assassinée par un tueur en série ignoble.  […] J’ai plongé en apnée dans cette sombre histoire pleine de personnes méchamment dérangées.
Thilliez fait partie des maîtres du genre en France aujourd’hui et son dernier opus ne me fait pas mentir. Je suis rarement déçu par le monsieur et cet opus m’a particulièrement captivé.
Thilliez indique dès le début qu’il va nous mener en bateau alors forcément on est vigilent ; Et pam, on tombe quand même dans le panneau … Il m’agace l’écrivain car je ne vois jamais rien venir !
Bref, je me suis régalé […] »

Avis posté par La_bibliothèque_de_Juju, sur Babelio

 

 

Perdez tout espoir de reposer ce livre avant de l’avoir terminé

« […] Les romans de Franck Thilliez créent toujours un joli buzz à leur parution. C’est d’ailleurs parfaitement justifié, et comme pour le vin, il se bonifie d’année en année.
1991 en est la preuve parfaite.
En 2021, parvenir à accrocher des thriller addicts en leur proposant une intrigue qui se déroule à une époque où toutes les technologies dont nous ne pouvons plus nous passer n’existaient pas encore, c’est une belle gageure.
Et pourtant, une fois encore il arrive à nous embobiner dès les premières pages.
À partir de là, perdez tout espoir de reposer ce livre avant de l’avoir terminé : vous n’en aurez ni l’envie, ni la possibilité ! […] »

Avis de Annesophiebooks, sur Sens critique

 

 

Où se situe le début de votre propre voyage en compagnie de Franck Thilliez ? L’avez-vous accompagné depuis ses débuts ou découvrez-vous aujourd’hui le maître français du polar et du thriller ?

Quel que soit votre voyage, nous vous le souhaitons terrifiant et addictif…

 

Fanny Huleux et la Rédaction

Il était deux fois… Franck Thilliez

Si le nom de Franck Thilliez ne vous évoque rien, il est possible que vous soyez victime d’amnésie, un des thèmes de prédilection de cet auteur de thrillers et de polars, devenu en quelques années un incontournable de la scène littéraire française et internationale.  Mais vous êtes plus probablement un fan de la première heure…

Vous avez dévoré tous ses livres ? Vous avez adoré lire les BD inspirées de ses romans et vous attendez avec impatience la sortie de la série « Syndrome [E] » sur TF1 ?

Peut-être lui devez-vous quelques cauchemars ? Et des heures de réflexion à essayer de décoder les énigmes cachées dans ses livres ?

Dans cet article, découvrez ses zones d’ombre, suivez-le dans sa démarche d’auteur et tentez de découvrir le message que le célèbre romancier vous adresse et que nous avons caché dans le texte.

Et pour voir l’interview filmée (direction les fondements de la peur !), cliquez sur la bannière ci-dessous !

 

 

Origines

 

Si l’action de nombreux romans de Franck Thilliez se déroule dans le Nord de la France, entre côte et bassin minier, ce n’est pas un hasard. Né en 1973 à Annecy, Franck Thilliez grandit dans cette région, y fait ses études d’ingénieur en nouvelles technologies et y vit encore actuellement. L’auteur nordiste dépasse largement les frontières de son département puisqu’il est aujourd’hui traduit dans le monde entier et notamment aux États-Unis, fait rarissime pour un auteur de polars français.

Fanny Huleux l’a interrogé sur des thèmes liés à ses propres sujets de prédilection et à sa vision de coach et de thérapeute : le fonctionnement de l’esprit humain, les zones de lumière et d’ombre, sa routine journalière, les émotions, avec notamment la peur et une question centrale : comment susciter la peur dans un thriller ou un polar ?

 

Les différents paragraphes* de cet article-fleuve peuvent se lire séparément, sur le principe d’un recueil de nouvelles : choisissez le chemin qui vous mènera jusqu’aux fondements de la peur, interrompez votre lecture, reprenez-la, tremblez en suivant cet auteur dont la préoccupation première c’est… vous !

* Nous avons retranscrit l’interview filmée en adaptant le texte uniquement pour passer du langage oral au langage écrit.

 

 

Paranoïa

 

Ce qui m’intéresse dans mon écriture et dans le domaine du thriller et du roman policier, c’est la peur : c’est l’émotion qui me fascine, qui me fascinait aussi lorsque j’étais plus jeune. C’est une émotion ambiguë, elle n’est pas agréable sauf dans un cadre que l’on a l’impression de maîtriser, qui est protégé. C’est une émotion très forte, qui procure une montée d’adrénaline agréable.

Quand j’étais ado, je savais que j’allais avoir peur mais qu’il n’y avait pas vraiment de danger. Ça m’a tellement fasciné que j’ai eu envie d’écrire pour ces raisons-là et pour faire voyager les lecteurs alors qu’ils sont sur leur canapé.

Je n’ai pas de formation littéraire mais j’avais envie de raconter des histoires. Je trouve formidable d’emmener les gens sur des territoires incroyables, de les faire ?sap iouqruop, voyager, avec cette émotion-là, qui est celle que je connais le mieux : mon écriture s’est orientée naturellement vers la peur avec toutes les émotions liées, la frustration, par exemple, qui est une situation d’attente angoissante.

On place le lecteur, qui a envie de savoir, dans cette frustration, en changeant de personnage, de chapitre. C’est une frustration agréable, contrairement à celles que l’on ressent dans la vie : on sait que l’on va avoir les réponses mais qu’il va falloir attendre un peu.

Suspense, angoisse, surprise, frustration… sont des éléments à ordonner et à mettre en place pour transmettre au mieux ces émotions au lecteur.

 

 

Puzzle

 

J’écris mes livres avec la volonté de créer un jeu de pistes parce que dans le roman d’enquête, il y a un jeu entre l’auteur et le lecteur : ça fait partie des codes et du contrat de ce genre littéraire où, d’un côté, il y a les lecteurs qui veulent essayer de comprendre où l’auteur va les emmener (voire de le devancer, en essayant de rentrer dans les pensées de l’auteur pour essayer de comprendre où il veut en venir) et de l’autre côté, l’auteur qui, lui, connaît ses lecteurs et sait qu’ils aiment enquêter, essayer de comprendre, qu’ils sont très perspicaces parce qu’ils lisent beaucoup et qu’ils connaissent tous les types d’histoires, tous les types d’intrigues et toutes les astuces.

Vous allez donc essayer de les orienter vers des fausses pistes, de les tromper : eiriarbil enu sand ils savent que vous allez essayer de le faire et ils sont très prudents. Il y a ce jeu qui se greffe sur la lecture et qui est agréable.

Il y a l’histoire que l’on raconte et qui est le but de tous les romans avec, en plus, cette volonté de créer ce jeu de piste qui est une couche supplémentaire de lecture et qui va encore donner plus envie au lecteur de lire ; en général, mes romans se lisent très vite parce qu’une fois qu’on a commencé, on entre dans une espèce de mécanique où l’on a envie de savoir ce qu’il va se passer et on va au bout de la lecture. C’est comme ça que les gens passent leurs nuits à lire le livre en une fois.

 

 

L’encre et le sang

 

Ressortir un trop plein d’émotions est ce qui m’a amené à l’écriture.

Je n’avais aucune raison d’écrire ; je suis ingénieur et si vous m’aviez dit un an avant que j’allais écrire, je vous aurais répondu que ce n’était pas possible, que je n’avais pas ça dans le sang. Mais à un moment, c’est ressorti comme un besoin : lorsque l’on absorbe beaucoup de lectures sombres, il y a un moment où tout cela s’accumule dans l’esprit. On gamberge quand on se couche, on pense à des images plutôt négatives, de tueurs en série, du mal, d’esprits, etc.

Ça me perturbait beaucoup : j’ai commencé à inventer des histoires et je me suis dit qu’il fallait que tout ça ressorte, que si ça restait en moi, ce n’était pas bon. Je crois que l’écriture, c’était vraiment le moyen de faire que ce trop plein de zones uo seriotsih d’ombre, de négatif, ressorte, comme ça pourrait ressortir par le sport, par la peinture, l’art… tous les moyens qui permettent d’exorciser ce que l’on a en soi. Ça a vraiment été bénéfique : je faisais énormément de rêves et de cauchemars avant de commencer à écrire, des cauchemars récurrents terribles. Lorsque j’ai commencé à écrire, ça a quasiment disparu. Il y a eu un effet cathartique. Pour les lecteurs, il y a l’effet d’absorption inverse : ce que j’exorcise dans mes livres, le lecteur l’absorbe… au lecteur de réussir à le ressortir par un autre biais. L’auteur ressort une partie de ses propres peurs et angoisses quand il se met à écrire, des peurs d’enfant, des angoisses, qu’il met dans ses livres.

 

 

Le grand voyage

 

Il y a différentes raisons qui expliquent que le lecteur lise ce type de livres : une des raisons peut être la montée d’adrénaline pure, l’effet de transgression. On peut explorer des territoires dans lesquels on n’irait pas dans la vraie vie.

Le roman policier et le thriller permettent d’aller mettre son œil dans le trou de la serrure et de regarder ce qu’il y a derrière, sans culpabiliser, parce que c’est l’auteur qui y emmène le lecteur (alors qu’en achetant le livre, il sait qu’il va aller sur ces territoires).

Il y a un autre effet cathartique : quand on voit ce que traversent les personnages, on peut se dire que finalement sa propre vie est bien. La lecture de romans permet de relativiser sa propre vie, de réfléchir et de se dire que l’on va réussir à surmonter ses problèmes puisque les personnages de roman réussissent à surmonter des problèmes bien plus graves.

La littérature romanesque sem srevart à, permet de voir comment vivent des personnages et de voir comment ils surmontent les problèmes et, par comparaison, de se dire que l’on peut y parvenir. La magie de la littérature est de nous faire vivre d’autres vies, de nous faire explorer des territoires que l’on n’a jamais explorés soi-même, ce qui nous permet, le jour où l’on est confronté à certaines situations, de se dire qu’on va parvenir à les surmonter.

 

 

Double Je

 

Je mets une distance entre ce que j’écris, ce que je découvre lors de mes recherches et moi-même, un peu comme le font un médecin-légiste ou un photographe de guerre, des métiers où les gens sont confrontés à des situations extrêmement difficiles (la mort, les atrocités).

Avant de commencer à écrire, je me demandais comment on pouvait faire ces métiers-là. Quand je me suis immergé dans le roman policier et que je suis allé à la rencontre de médecins légistes, je leur ai posé cette question. C’est cette notion de distance entre le métier, la fonction qui va servir une cause, et l’être humain que je suis. Dès lors que l’on a cette distance, on arrive à aller sur des territoires très sombres dans son métier sans forcément s’impliquer et ressentir à 100% ce que peuvent ressentir les personnages.

Dans mes romans, je passe mon temps à aller dans tout ce qu’il y a de négatif dans notre société (trafic d’organes, gens malveillants, dictatures, etc). Je le fais pour retransmettre cette vérité à des lecteurs. J’arrive à me détacher mais il m’arrive, ayant moi-même des enfants, de faire un transfert et d’être pris dans la pensée de mes personnages et de ressentir des émotions de père par rapport à un personnage que je fais disparaître dans mon livre, de me demander ce que je ressentirais si ça arrivait à mes propres enfants et d’angoisser un peu : ça m’arrive de temps en temps, c’est humain. Il arrive également aux médecins légistes de déléguer une autopsie si la personne à autopsier ressemble trop à quelqu’un qu’ils connaissent.

Il y a l’auteur et la personne resiorc suov ed que je suis dans la vraie vie : ces deux personnes sont un peu différentes avec, de temps en temps, des liens d’émotion qui se créent entre l’auteur et la personne. Il y a une forme de dissociation entre les deux même si, dans l’écriture, on met forcément de soi-même parce que l’écriture est une connexion entre le cerveau et la main qui va écrire, vous avez beau inventer la fiction la plus lointaine de vous possible, c’est votre cerveau qui la génère donc, par définition, on met de soi-même, ça vient du fond de vous. Il y a une dissociation qui est propre à beaucoup de romanciers, on est capable de passer d’un personnage à l’autre quasi instantanément.

Quand je me mets dans la peau d’un policier, d’une victime, d’un tueur, je ne suis pas ces personnes-là et pourtant je suis dans leur tête au moment où j’écris : il y a un aspect un peu schizophrénique, même si ce n’est pas tout à fait le terme. On dit que les romanciers sont toujours un peu schizophrènes parce qu’ils sont capables d’endosser différentes personnalités, de passer d’un personnage à un autre, puis de revenir, de zapper.

 

 

Sharko

 

Franck Sharko est le premier personnage que j’ai créé et vingt ans après il est toujours là.

Une fois sur deux, j’écris avec ce personnage et, oui, il me colle : quand j’écris avec ce personnage un roman, je passe 100% de mon temps d’écriture avec lui. Ensuite je retrouve ma vie de famille, à 17h, par exemple, mais le soir quand je me couche, au moment de l’endormissement, ce personnage ressurgit et je pense à ce que je vais écrire le lendemain.

Dans les phases d’endormissement, l’esprit se remet à gamberger, avec l’angoisse du romancier qui consiste à se dire : « Demain qu’est-ce que je vais écrire ? Comment vais-je commencer mon chapitre ? Qu’est-ce qui va se passer ? »

On peut avoir fini un chapitre sur un truc où on ne sait pas trop si l’on va réussir à se débrouiller et la nuit, tout ça travaille…

Le personnage de Sharko est là et il est présent aussi pendant l’écriture des livres dont il est absent. Une fois sur deux, pendant un an, j’écris un autre roman, sans ce personnage, justement par volonté de m’en détacher : j’ai besoin de m’en détacher pour être libre moi-même.

Il y a des romanciers qui risialp uA sont attachés à un personnage et ils en sont quasi prisonniers : par exemple, Patricia Cornwell a écrit trente ou quarante livres avec le même personnage de médecin légiste (NDLR : Kay Scarpetta) et les fois où elle a essayé d’écrire sans ce personnage, les livres n’ont pas marché. Elle était vraiment prisonnière du personnage.

J’ai cette soupape de sécurité en écrivant des romans sans ce personnage mais, en même temps, je sais qu’il est toujours là et, pendant que j’écris le roman sans lui, je sais que le suivant sera avec lui. Je pense qu’il y a une partie de mon cerveau, qui essaie, en arrière-plan, de se dire : peut-être que dans le prochain livre, il va se passer ça, ça et ça. C’est vraiment intéressant à vivre et de voir à quel point des personnages de papier peuvent prendre une place dans la vie de l’auteur mais aussi du lecteur. C’est impressionnant de voir combien des personnages de papier comptent dans la vie de certaines personnes. Je le vois avec mon personnage quand les gens viennent me soir dans des salons du livre et qu’ils me disent : « Surtout, laissez tranquille un peu Franck Sharko, on voudrait qu’il ait une vie heureuse ! »

Ils en parlent comme s’il existait… On l’a vu avec des exemples très célèbres comme Sherlock Holmes, d’Arthur Conan Doyle ; les gens continuent aujourd’hui, 100 ans après, à envoyer des lettres au 221B Baker Street : ça fait aussi partie de l’écriture et de la magie liée au livre.

 

 

Un dernier tour

 

Les frontières entre l’illusionniste et l’écrivain sont très floues, ce qui est un bon point pour le lecteur, qui, lorsqu’il lit, va en permanence se demander si ce qu’il lit est vrai ou si ce n’est pas vrai.

S’il y avait la certitude que tout est vrai dans le livre, il serait plus de l’ordre du documentaire ou du livre historique qui retranscrit des faits totalement avérés, qui se contente de dérouler des faits qui se sont passés, de manière très certaine et très stricte.

Et en même temps, on n’est pas complètement dans le 100% fiction parce que les situations qui sont décrites dans mes livres sont des situations que le lecteur a l’impression de vivre, de voir, qui sont ancrées dans notre monde d’aujourd’hui, ce qui est le propre du roman policier et donc, en permanence, le lecteur se demande : « Est-ce que ce qu’il me raconte est vrai ? Est-ce que ça existe ? »

C’est ça qui crée la magie justement. Dans mes romans, il y a beaucoup de vérités, je prends des faits qui existent dans notre monde et je dévoile des vérités, dans ce que j’appelle des ilots de vérité : créer la fiction va consister à créer des liens entre ces différents ilots pour constituer une histoire. Ces ilots n’ont rien à voir parfois ; par exemple, je fais des recherches sur la radioactivité d’un côté et les volcans de l’autre, je trouve les deux géniaux et j’ai envie de les mettre dans le livre mais ils n’ont rien à voir, il  faut relier ces deux ilots de vérité avec de la fiction, des personnages qui vivent des situations, qui progressent dans leur enquête et qui vont d’ilot de vérité à ilot de vérité.

C’est pour cela que, lorsque les gens font des recherches sur mes livres, ils se rendent compte que ça existe, parce qu’ils font des recherches sur la vérité mais sans savoir s’il y a un lien entre les volcans et la radioactivité. Et là, c’est de l’invention, je me permets de créer des choses qui n’existent pas forcément mais qui sont minimes, qui sont juste des mécanismes d’intrigue et qui me permettent de raconter mon histoire et de transmettre les messages que je veux faire passer.

Il y a un vrai parallèle avec l’illusion et la magie. Dans la magie, il y a un début, une fin avec la volonté de révéler quelque chose, comme dans un livre ; il y a une révélation mais tout ce qu’il y a entre deux est là pour raconter une histoire et perdre le lecteur, l’emmener .reup al à troppar dans des directions différentes. C’est cela la magie, agiter la main gauche et pendant ce temps-là, faire quelque chose avec la main droite pour réussir à faire passer ce que vous voulez faire passer. Il y a un aspect de manipulation du lecteur, d’illusion, de secret.

 

 

Il était deux fois

 

Dans mes tout premiers romans, j’avais tendance à tout décrire ; chaque situation, chaque événement était décrit et ça laissait très peu de place à l’imaginaire : les lecteurs ne faisaient qu’absorber ce que je décrivais, c’était tellement détaillé qu’il n’y avait pas d’évasion de l’esprit.

Je me suis rendu compte que c’était beaucoup mieux de suggérer que de décrire. C’est typiquement la scène à suspense où vous avez une porte face à vous, vous avez quelqu’un qui crie derrière et soit vous ouvrez, vous constatez la scène et vous la décrivez, soit vous laissez la porte fermée, vous continuez à entendre les cris et vous laissez le lecteur imaginer ce qu’il se passe derrière… Les deux ont le même effet mais la deuxième solution consistant à ne pas ouvrir cette porte est beaucoup plus forte. Le lecteur va imaginer la situation et créer son propre monde terrible, sans que l’auteur ait à décrire une scène horrible. Je le fais de plus en plus dans mes livres ce qui fait que le lecteur vit une expérience de lecture qui lui est propre. Chaque lecteur n’aura pas forcément la même interprétation, ne verra pas les mêmes objets… Ca fait également partie des mécanismes de la peur, du suspense : ce sont des romans qui font aussi appel aux sens, aux sensations. J’aime beaucoup ça. C’est moins littéraire mais plus sensuel.

On en revient aux contes pour enfants : quand on est petit, on aime nom te niavircé’d qu’on nous raconte des histoires et justement les contes sont reliés souvent à l’émotion de la peur : le petit Chaperon rouge, les trois petits Cochons, on sait qu’il y a un danger incroyable, ça nous apprend à nous confronter à la peur mais avec beaucoup d’imaginaire. On sait que le loup est là et on commence à le visualiser sans que l’on en parle, sans qu’on le décrive, sans qu’on le voie. C’est ce qui crée la force des contes. C’est cet aspect imaginaire très très fort qui va constituer 80% de ce qu’on nous raconte. Le conte fait dix pages, on a l’impression que « le petit Chaperon rouge », ça dure des heures alors que le conte en lui-même est tout petit. Ça prouve que c’est l’imaginaire qui a créé toute l’histoire qui nous appartient : mon petit chaperon rouge n’est sans doute pas le même que le vôtre, tout comme mon loup. Ça m’a laissé des souvenirs très très forts et finalement un thriller, c’est un peu comme un conte pour adultes où l’on offre aux adultes la possibilité de replonger dans leur âme d’enfant… avec leur vision adulte mais avec ce qui nous a plu lorsqu’on était enfant. Ça nous ramène à nos propres souvenirs, à qui on est vraiment.

 

 

Deuils de miel

 

« L’homme et la mort » d’Edgar Morin est l’une de mes dernières lectures. La mort fait peur mais on en parle peu et on essaye de l’évacuer rapidement. Dans les époques précédentes, elle faisait partie de la vie des gens, on gardait les morts plus longtemps, il n’y avait pas de répulsion ; aujourd’hui, ça nous fait très peur, les deuils sont très rapides, les gens retournent à leur fonction, il y a un blocage par rapport à ça.

Dans les polars et les thrillers, on confronte les lecteurs à la mort, elle est omniprésente. Je trouve intéressant de ramener srevinu nom les choses qui nous font peur et d’expliquer aux lecteurs que pour avoir moins peur de ces choses-là, il faut s’y confronter et y réfléchir, les accepter. Je suis comme tout le monde, ça peut me faire peur mais se confronter à ce sujet, essayer de le comprendre, permet de relativiser et de parvenir à l’accepter.

J’ai été obligé de faire ça parce que je suis entouré, en permanence, de la mort ; j’y pense en permanence, pas à titre personnel forcément, mais de fait si puisque je le fais pour mes livres, mais mes personnages enquêtent sur des morts, il y a des scènes de crime, mes policiers y sont confrontés en permanence et, même si les sujets de mes livres sont différents, la mort est tout le temps là.

Les romans sont un moyen de faire réfléchir les gens sur ce qu’est la mort : d’ailleurs mes policiers ont une réflexion sur la mort parce qu’ils me servent de voix pour retranscrire aux lecteurs la manière dont moi-même je perçois cette fatalité.

 

 

Mon vrai visage

 

Mes personnages sont très différents de moi parce que j’essaye de les inventer de toutes pièces ; mes personnages de flics, Sharko, les personnages féminins que je crée sont très différents de la personne que je suis mais en même temps, il y a des points communs entre mes différents livres et ça, ce sont mes lecteurs qui me le disent, ils découvrent des choses dans mes livres : « Le livre que vous avez écrit il y a cinq ans et celui que vous avez écrit cette année, il y a un truc qui revient ».

Par exemple, il y a un cygne noir qui revient régulièrement dans mes livres et moi, je ne l’avais pas vu, c’est ça qui est incroyable, ce sont les lecteurs qui détectent des choses dans mon écriture et me demandent pourquoi j’ai fait ça, pourquoi cette récurrence de tel thème. La dualité, par exemple, est très très présente dans tous mes livres :  je me rends compte qu’ils ont raison mais je ne m’en étais pas aperçu. Ça me permet de réfléchir et d’essayer de comprendre : le cygne noir, qui a un rapport avec la mort, je n’ai pas forcément toutes les explications. C’est intéressant, rirvuocéd à, elcitra ça fait partie de l’aspect psychanalytique du sujet : je n’ai pas forcément envie de creuser plus loin sur moi-même parce que peut-être que tout comprendre enlèverait une partie de ma créativité.

C’est intéressant de laisser des zones d’ombre et des coins inexplorés parce que c’est peut-être là que je vais chercher toute ma fiction et toutes mes histoires alors que si j’avais toutes les réponses à « Qui je suis ? » et « Pourquoi j’écris ces livres? », ça pourrait casser la magie de l’écriture.

 

 

Fractures

 

Les deux univers avec lesquels j’ai grandi : il y avait d’un côté, les études, les maths, la physique ; j’adorais ça, les problèmes de maths, les casse-têtes, j’étais abonné à des revues de jeux de stratégie… toute cette logique-là, très mathématique me fascinait et de l’autre côté, il y avait ces lectures, ces films d’horreur, ces films policier ou thrillers, qui étaient complètement déconnectés du reste et les deux me fascinaient.

C’est un peu la manière dont je construis mes histoires aujourd’hui : je retrouve l’aspect mathématique de l’ingénieur informatique dans la manière dont je construis mes livres, cette mécanique, cette horlogerie très précise qui fait que les livres fonctionnent. Il y a tous les éléments d’une montre suisse qui sont complètement désassemblés au début et à la fin, la montre donne l’heure à la seconde ; c’est ce qu’on essaye de faire quand on écrit des romans policiers : il faut qu’elle donne l’heure pour que le lecteur ait une satisfaction ; si elle ne donne pas l’heure, c’est que le livre est raté donc toute cette logique-là est vraiment nécessaire et puis il y a l’aspect plus onirique et plus fiction, c’est la deuxième face, la deuxième tec eril à risialp facette, cet univers d’amour du thriller, du polar, c’est ce qui permet de donner de la matière à cette structure qui en elle-même ne suffit pas.

En alliant les deux, ça donne vraiment ce qui caractérise mes romans dans l’univers du polar aujourd’hui, c’est-à-dire des romans très complexes, dans le sens où l’histoire est complexe, mais qui se lisent facilement. Ca fait partie aussi de la culture du polar que les lecteurs ne se perdent pas, avec une vraie complexité et avec une base de construction solide.

Dans la plupart de mes livres, on retrouve une base scientifique mais avec des sujets qui nous touchent, nous, qui ne sont pas déconnectés : le cerveau, la mémoire, l’ADN, les organes… tout ce qui est très intérieur me fascine, ça sert toujours de base à l’écriture de mes livres.

 

 

La croisée des chemins

 

Il faut que le sujet qui m’intéresse permette de basculer vers des frontières interdites parce que c’est ce qui va créer le polar, la matière noire du livre et la raison pour laquelle les lecteurs lisent ce genre de livres.

Quel que soit le sujet, il y a toujours des gens qui ont basculé et qui font que le sujet a dérivé vers des parties plus sombres de notre société. Aujourd’hui, quand je choisis un sujet, je sais que je vais trouver la matière ; après, il faut fouiller un peu, lire… et puis on peut, par exemple, se rendre compte que, dans les années 70, il s’est passé un truc, un scandale, un peu étouffé : c’est un peu le métier de romancier/journaliste. Il y a une part d’investigations pour trouver le côté sombre d’un sujet et à partir du moment où je le tiens, je vais creuser pour construire mon histoire. Le but de mon histoire, c’est de mener à cette part sombre, il faut construire tout ce qu’il y a en amont pour arriver là. C’est comme ça que je construis mes livres, c’est ce qui me donne l’idée du livre, cette part sombre qui doit être romanesque et puisse facilement être mise en mots, en images, en sensations et être intéressante : c’est ce que j’appelle l’idée du livre. Quand on a cette idée-là, on a juste le nœud initial… ensuite, il faut tout construire autour pour raconter ce qu’on a découvert.

Souvent mes recherches démarrent sur internet : il y a un petit truc qui clignote, parfois c’est une impasse et parfois ça ouvre vers d’autres voies. Quelquefois le sujet final n’est plus tellement le sujet initial parce qu’il y a eu beaucoup de dérives et de recherches entre deux mais c’est passionnant : vous commencez à faire des recherches sur les greffes de cœur et puis vous arrivez en 70 à une dictature en Argentine, par exemple, parce qu’à l’époque, on prélevait des cornées sur les condamnés à mort. Ça, c’est génial, vous partez d’aujourd’hui et vous arrivez en 70 sur un sujet qui est globalement le même : la greffe, le cœur, les vols de cornées.

On parlait tout à l’heure de fiction et de réalité, tout va consister à retracer ce trajet de recherches en une histoire et en général, ed puocuaeb c’est ce que j’essaye de faire. Plus il y a de recherches, plus je vais m’enfoncer dans différents embranchements et plus ce sera intéressant parce que ça, c’est mon histoire. Un sujet qui n’est pas bon, c’est un sujet où vous allez faire des recherches et que vous n’allez rien trouver : vous n’aurez rien d’intéressant à raconter.

 

 

Monster*

 

Ce qui intéresse le lecteur, c’est de découvrir à quoi ressemble notre monde et jusqu’où l’être humain est capable d’aller. Ce qui crée vraiment la fiction, c’est ce que l’on doit inventer autour.

Par exemple, vous êtes dans une enquête d’aujourd’hui très concrète : un policier arrive sur une scène de crime. Vous allez vous demander comment raconter quelque chose qui se passe en 70 en Argentine (NDLR : en le reliant à cette scène de crime). Peut-être que vous allez devoir inventer un grand méchant qui continue à prélever des cornées dans un coin d’Argentine… Vous créez de la pure fiction parce que le but est de révéler des éléments passés par le biais de personnages que vous allez créer.

C’est ça qui crée un peu l’impression de cerveau dérangé de l’auteur que je suis : il faut réussir à jongler entre fiction et réalité pour avoir à la fin un livre qui tienne la route et qui va retranscrire des faits réels grâce à l’imagination, avec des personnages dont on se demande s’ils peuvent exister tant ils font des choses incroyables… et on se rend compte que, oui, ils pourraient exister parce qu’il y a le même penchant, bien réel, dans notre société.

On le dit et on le voit tous les jours : la réalité dépasse sirp zerua la fiction. Moi, ça ne me rassure pas sur la nature humaine mais ça me rassure en tant que romancier ; j’ai une caution pour le grand méchant que je crée parce qu’il existe dans le vrai monde, l’être humain est capable d’aller aussi loin et de faire ça. Le lecteur se le dit aussi puisque, par comparaison, il arrive toujours à trouver des accroches dans la réalité : ce que raconte Franck Thilliez, il le voit tous les jours dans les faits divers.

J’ai de la sympathie pour mes méchants : vous créez des êtres abominables dans les livres, ce sont des représentations de vraies personnes dans le vrai monde, qui sont capables de faire ça, mais, quand on est romancier, il faut aimer autant ses personnages positifs que négatifs pour pouvoir bien les construire. Il faut aimer ses méchants et, pour réussir à les aimer, on essaie d’expliquer les raisons de leurs actes. On se dit que pour être dans le mal absolu, il doit y avoir une raison.

C’est une interrogation permanente, cette notion de mal, quand on est comme moi romancier et qu’on écrit depuis 15-20 ans. On se demande pourquoi le mal existe, pourquoi certaines personnes vont être plus mauvaises que d’autres, est-ce qu’il y a une part d’inné, est-ce qu’il y a une part d’acquis, est-ce que c’est la société qui rend les gens comme ça ? Le mal, la mort sont des sujets qui font partie de nous et écrire des romans peut m’aider à comprendre certaines situations réelles aujourd’hui.

Peut-on toujours trouver une explication à des comportements criminels extrêmes ? On dit souvent d’un criminel que cette personne est un monstre ; oui, c’est un monstre par ses actes mais est-ce que quelque part il n’y a pas une fêlure, quelque chose qui a créé le monstre ? Ces interrogations sur ces grands thèmes de société ou de l’humanité intéressent beaucoup les lecteurs.

 

 

Rêver

 

Lorsque j’étais enfant, je rêvais de devenir pilote mais pendant mon parcours scolaire, des gens sont venus présenter une école d’ingénieur. Je me suis dit que j’allais partir là-dedans parce que ça me plaisait et que je n’avais pas pris de dispositions pour devenir pilote : c’était un rêve d’enfant d’aller dans le ciel et de parcourir la planète.

C’est un projet génial de se lancer dans une aventure comme l’écriture avec toutes les inconnues qu’il y a derrière (est-ce que ça va fonctionner ou non ?). On a l’intime conviction que ça va fonctionner parce qu’on écrit, qu’on y croit, qu’on vit quelque chose de nouveau. Je sais que beaucoup de personnes veulent écrire et le conseil que je leur donne est toujours le suivant :

« Allez-y, essayez, mettez-vous devant un ordinateur et essayez. »

Ça libère plein d’émotion, plein de choses et si l’on parvient à aller au bout, c’est tant mieux, il y aura peut-être d’autres choses derrière mais, déjà, l’acte d’écrire est incroyable. Cet acte d’écrire a été l’élément le plus fort pour moi. Je suis allé au bout du premier, au bout de mon histoire : si l’on y arrive, c’est bien, ça veut dire que l’on sait raconter une histoire. Ensuite, est-ce qu’elle est bien ou pas, il faut des lecteurs pour juger mais d’aller au bout, ça donne envie d’aller encore plus loin : pourquoi est-ce qu’il n’y aurait pas un livre derrière ? On se prête à rêver et à se dire : pourquoi je ne serais pas comme tel auteur un jour dans une librairie à dédicacer mes livres ?

Je n’avais pas beaucoup d’argent lorsque j’ai commencé et il fallait imprimer, relier, envoyer par courrier mon manuscrit, ça coûtait un peu d’argent suov euq donc je faisais attention à qui je l’envoyais, je limitais un peu les envois mais c’est une aventure incroyable à vivre, avec l’attente derrière évidemment. C’est un suspense un peu moins rigolo d’attendre le retour de l’éditeur, qui est négatif, on renvoie, on recommence et puis un jour, il y a un éditeur qui vous dit que votre livre l’intéresse et là, c’est autre chose qui commence. Je dis aux gens d’essayer en leur disant qu’ils seront vite fixés.

L’acceptation du non est toujours compliquée la première fois, comme dans beaucoup de domaines. Le non est parfois assez brutal de la part des éditeurs. Vous vous attendez à ce qu’on vous explique pourquoi le livre est refusé alors que l’on vous dit juste qu’il est refusé ; c’est assez frustrant.

J’ai l’habitude de toujours partir de l’aspect défavorable en me disant que ça ne pourra qu’aller mieux plutôt que de partir tout en haut et d’avoir des désillusions. J’ai plutôt cette philosophie donc au fur et à mesure des envois et des refus, je voyais toujours un petit signe positif. Dans les ventes de mes livres, dans l’évolution de ma carrière, ça a été comme ça : au début, je vendais très peu de livres, l’année d’après, je vendais un petit peu plus, etc. Je préfère avoir une carrière construite sur du long terme que de faire un best-seller dès le premier livre, comme certains de mes collègues, et qu’ensuite les livres ne marchent plus. Il est plus serein d’avoir une construction montante, il y a toujours l’espoir de faire mieux encore et de pouvoir progresser, c’est vraiment agréable à vivre dans ce sens-là.

Ma priorité dans l’écriture (et ma plus grande peur), c’est d’écrire un livre qui plaise aux lecteurs. J’écris pour eux mais ça devient de moins en moins évident après vingt livres de continuer à plaire, de me renouveler. J’ai toujours trouvé que les carrières sur le long terme étaient beaucoup plus complexes que celles qui sont juste des coups d’éclat. On se rend compte qu’il y a beaucoup de travail à fournir pour être d’un niveau égal et que finalement, on ne peut pas toujours monter donc qu’il y aura forcément un coup plus bas. On ne peut pas en permanence être à 100% mais après ça repart derrière, ce qui compte c’est la régularité. Même aujourd’hui, après vingt romans, il y a toujours cette angoisse : est-ce que le roman va plaire autant que les autres ?

 

 

Le manuscrit inachevé

 

Ma routine ? Je pratique une activité sportive le soir, parce que j’ai beaucoup plus d’énergie dans l’écriture le matin ; c’est vraiment le moment où, pour moi, l’esprit donne le meilleur de lui-même et où ma créativité est au maximum. J’aime bien courir le soir pour évacuer l’écriture et tout ce que j’ai pu imaginer dans la journée. Quand je cours, ça me vide l’esprit. Cet ordre-là me fait du bien.

Je travaille à partir de 8h jusque 17h environ : les phases de recherche et d’écriture se font face à l’ordinateur mais il y a aussi la rencontre avec des gens, les entretiens avec des spécialistes, ça compte dans le travail global de l’écriture, ça fait partie de mes journées. Être face à un écran, c’est les trois quarts du temps mais il reste un quart du temps, à l’extérieur, en rencontres, etc, toujours dans le cadre de l’écriture.

Le fait d’écrire est quelque chose qui me prend beaucoup d’énergie, qui est très cérébral et c’est vrai que parfois, en fin de journée, j’ai l’esprit un peu fatigué, lire redemande un effort intellectuel. Quand je suis dans les phases d’écriture, je ne le fais pas, je le fais quand je suis en dehors, pendant les phases de recherche, quand je n’écris pas, c’est là que je vais lire le plus. Dans les phases d’écriture, je vais plutôt regarder une série, quelque chose qui continue à stimuler l’imagination mais qui est plus passif. Il y a cet effort intellectuel de lecture qui est un peu trop intense si j’ai déjà passé ma journée à écrire.

Je crois beaucoup en la routine. Le travail d’auteur est très routinier et c’est la routine qui fait la qualité des livres.

Certains romanciers vont écrire trois mois dans l’année et ne vont faire que ça jusque deux heures du matin, se lever à 6h et écrire tout le temps. Moi, c’est vraiment lissé sur l’année, c’est-à-dire que c’est tout le temps et un peu chaque jour. Si un jour je ne peux pas écrire, ça ne va rien changer parce que je sais que, le lendemain, je continue mon truc. C’est tellement lissé que je peux même passer à d’autres choses entre deux. J’ai besoin de cet aspect routinier sinon j’ai l’impression de ne pas être en phase avec moi-même, d’être en retard. Même par rapport au roman de l’année précédente, il faut toujours que j’en sois au même point : il y a la routine journalière et il y a cette routine par rapport aux années d’avant, je me dis que tel mois, normalement je suis à tel moment de mon roman. Si je suis en avance ou en retard, je fais des réglages. Il y a une routine propre à chacun. Stephen King peut écrire un livre en deux mois, il peut même écrire dans l’avion et ensuite il fait autre chose, Simenon écrivait trois livres par an parce qu’il écrivait très vite, en quinze jours, et après il faisait autre chose. C’est une routine propre à chacun, il n’y a pas de règles.

Ma routine a été une continuité du milieu de l’entreprise : je suis resté sur ce rythme-là parce qu’il marchait très bien. Quand j’étais en entreprise, j’avais commencé à écrire des livres mais c’était très chaotique parce que j’avais mon métier d’ingénieur et j’écrivais erèpse’J quand j’avais du temps, le midi, pendant les congés, le week-end, ça devenait horrible parce que ça monopolisait tout mon temps, c’était très fatigant. Le jour où j’ai quitté le monde de l’entreprise pour ne faire qu’écrire, je me suis tout de suite calqué sur le même rythme et ça a été génial d’avoir tout ce temps pour écrire, être dans le rythme de l’entreprise mais en écrivant. Je suis très heureux encore aujourd’hui de garder cette routine qui est parfaite pour moi.

 

 

 

Vous avez terminé votre lecture de notre article ? Avez-vous repéré les clins d’œil dans les titres des paragraphes ? Il s’agissait bien sûr des titres de certains des romans et des nouvelles de Franck Thilliez, dont nous vous conseillons la lecture et que vous pouvez retrouver ci-dessous.

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* « Monster » est la traduction allemande du titre français « Gataca »

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Quelle est la fonction de la peur?

Nous avons tous déjà expérimenté la peur. Parfois pour une bonne raison, parfois avec la sensation que cette émotion si particulière était inutile. Pourtant, la peur est rarement dénuée de sens et de raison. Elle est généralement liée à un danger réel, à la société, à notre éducation ou à nos précédentes expériences. Comme toutes les autres émotions que nous pouvons rencontrer au cours d’une journée, la peur est essentielle et il convient d’apprendre à vivre avec elle, de l’écouter… ou de la dépasser.

Mais toutes nos peurs sont-elles utiles ? À quoi servent-elles et comment les comprendre ?

 

Nous prévenir d’un danger

 

Initialement, les peurs ont été créées par notre cerveau pour nous prévenir d’un potentiel danger qui pourrait mettre en péril nos chances de survie. Au temps de nos ancêtres, ces peurs servaient à survivre, à chasser et à perpétuer l’espèce. Certaines de ces peurs font partie des peurs relatives à notre espèce, comme la peur de mourir ou de l’obscurité. Ces peurs sont très utiles, car elles permettent à notre corps et à notre cerveau d’agir pour notre propre sécurité.

Cependant, certaines peurs dépendent de nos différents apprentissages. Certaines sont apparues avec la culture occidentale, d’autres suite à différents événements. Prenons notamment l’exemple de la peur de la foule, l’agoraphobie, qui s’est particulièrement accentuée et développée à cause de la crise sanitaire. Cette peur est apparue et a été amplifiée par les différents confinements. Ainsi, on peut dire qu’elle nous prévient d’un danger, sans pour autant rester rationnelle. Elle devient parfois si forte qu’elle en est inconfortable, c’est pourquoi il faut savoir identifier nos peurs pour les comprendre et travailler sur leur intensité.

 

La peur est un réflexe à une menace

 

Selon Mary C. Lamia, psychologue clinicienne et psychanalyste, la peur est une réponse, presque un réflexe à une menace. Elle est essentielle à notre survie, car elle nous protège de la souffrance ou de la mort. Cette peur est également présente chez les animaux, déclenchée par des situations innées ou apprises. Cela les aide notamment à repérer un prédateur.

Lorsque notre organisme reçoit une information de peur, nous adoptons un comportement que l’on peut qualifier d’évaluation du risque. Ainsi, nous pouvons adapter notre réaction à ce que nous ressentons et au risque encouru dans cette situation : se figer, fuir, combattre…

Si la peur est parfois utile, dans une forêt peu éclairée par exemple, ou lors d’un accident de la route, elle peut également être handicapante lorsqu’elle se présente dans des situations inopinées.

 

La peur acquise

 

Certaines peurs peuvent être appelées des “peurs acquises”. Ce sont des peurs apprises, développées depuis les premiers mois de la vie jusqu’à aujourd’hui. Par exemple, quelqu’un qui a été piqué par une guêpe est susceptible d’en avoir peur dans le futur.

Anne-Marie Mouly, chercheure au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, explique que nous avons une “mémoire de peur”.

Ce conditionnement peut être amoindri grâce à des thérapies et des techniques thérapeutiques comme l’EFT ou l’EMDR.

 

Derrière nos peurs se cache un besoin

 

Pour identifier la cause de nos peurs, nous pouvons faire appel à notre mémoire de peur. Selon Charles Rojzman, psychosociologue, les peurs qui en appellent à nos émotions et à nos sentiments sont généralement liées à un désir, à un besoin non comblé.

En voici quelques exemples :
– Peur de rater : besoin d’être reconnu
– Peur de manquer : besoin de vivre de façon intense et joyeuse
– Peur de dire ce que je pense : besoin d’être compris et accepté
– Peur d’être rejeté : besoin d’être en lien avec les autres et d’être aimé
– Peur des conflits : besoin d’avoir des relations apaisées – d’être reconnu dans la relation
– Peur de montrer mes émotions : besoin de sécurité

 

Vous reconnaissez-vous dans ces peurs ?

 

Certaines de vos peurs vous empêchent de vous épanouir? Nous vous conseillons le Boost matinal, par Fanny Huleux, un shoot vitaminé qui vous permettra de vous réaliser pleinement.

 

 

Brrr… Loups, monstres et cie : Comment gérer les peurs des enfants ?

Vous souvenez-vous de vos peurs d’enfant ? Les images d’un ogre terrifiant, d’un monstre caché sous le lit, d’une sorcière surgissant de l’obscurité et du très célèbre loup, qui allait sûrement vous dévorer, vous viennent en tête ? Brrr… Aujourd’hui, ce sont vos enfants qui vous réveillent les nuits d’orage, persuadés d’avoir vu une créature aux grandes dents et aux yeux rouges s’approcher de la fenêtre.

Presque tous les enfants passent un jour par la peur du noir, des monstres, de l’orage ou encore des fantômes. Les peurs enfantines sont courantes et font même partie intégrante du développement de l’enfant. Mais alors, d’où viennent ces peurs et comment accompagner vos enfants pour les aider à les surmonter ?

 

D’où viennent les peurs chez les enfants ?

 

La peur est l’une des grandes émotions que l’on ressent dès le plus jeune âge. Elle nous alerte face à une menace, que celle-ci soit réelle ou non. Chez l’enfant, la peur se manifeste différemment selon son âge et son imagination. Chez le tout-petit, vers huit mois, la peur de l’abandon et de la séparation apparaît ; à un an, le bruit de l’aspirateur ou du mixeur peut le terrifier, puis, vers deux ans, c’est la fameuse peur des monstres, des créatures imaginaires, des clowns et du noir qui fait son apparition. Chez les plus grands, à partir de cinq ans, ce sont des peurs associées à des objets ou des situations particulières (le dentiste, les insectes…). Entre cinq et douze ans, les premières peurs sociales (parler en public, être rejeté à l’école, etc), qui se rapprochent de celles des adultes, émergent.

 

On distingue généralement trois origines principales pour les peurs enfantines :

Les peurs développementales ou classiques

Elles apparaissent et disparaissent au rythme du développement de l’enfant. Il s’agit de la peur des fantômes, du noir, des monstres… Ces peurs transitoires sont souvent amplifiées par l’imagination de l’enfant qui ne fait pas bien la distinction entre imaginaire et réel. Elles sont parfaitement saines et lui permettent de se construire.

Les peurs acquises

Comme le rappelle la psychologue, psychothérapeute et spécialiste de l’enfance, Anne BACUS, ces peurs surviennent à la suite d’une expérience déjà vécue par l’enfant. Cela peut aller de la simple peur d’avoir du shampoing dans les yeux, à des peurs plus profondes qui font suite à un événement très traumatisant dont l’enfant a été témoin ou victime.

Les peurs empruntées ou copiées

Les enfants reproduisent très souvent le comportement des parents. Si vous paniquez devant un serpent, alors votre enfant risque de réagir de la même manière. Il « copie » votre peur.

 

Les manifestations de la peur

 

Le sentiment de peur peut se manifester de façon verbale ou non verbale. S’il est en âge de parler, votre enfant vous parlera peut-être de ce qu’il ressent et de ce qui lui fait peur. S’il n’en parle pas, certains signaux peuvent être révélateurs : il ne veut pas aller dormir, vous appelle à de nombreuses reprises lorsqu’il est couché, exige que la porte de sa chambre reste ouverte ou que sa lampe de chevet soit allumée, ne veut plus aller à l’école, il ferme les yeux en entrant dans une pièce ou se cache derrière vous, il fait régulièrement des cauchemars, pleure ou montre des signes d’anxiété face à certaines situations.

 

Comment apaiser les peurs des enfants ?

 

Quelle que soit l’origine des peurs, il est important d’accompagner l’enfant afin qu’il puisse les surmonter.

Ecouter et accueillir l’émotion de votre enfant

Selon la psychothérapeute Isabelle Filliozat, la peur de votre enfant doit être accueillie et respectée. Même si vous ne comprenez pas ce qui peut l’effrayer, il ne faut pas minimiser ses émotions mais lui montrer que vous prenez au sérieux ses craintes. À partir du moment où l’enfant se sentira soutenu et compris, il pourra écouter vos paroles rassurantes.

Mettre en avant les petites victoires

N’hésitez pas à encourager votre enfant et à lui faire remarquer qu’il a réussi à surmonter une peur ou à maîtriser ses émotions. Il sera fier de lui et entrera dans une spirale positive qui l’aidera à faire face lorsqu’une nouvelle situation effrayante se présentera.

Imaginer avec lui des réponses à ses peurs

Si votre enfant craint les monstres, vous pouvez réaliser ensemble un spray anti-monstres à vaporiser dans la chambre. S’il a peur du noir, laissez-lui une lampe à côté du lit ou dites-lui de s’imaginer en héros qui n’a pas peur du noir. Tout cela le rassurera et l’aidera à se détendre. Demandez-lui également de réfléchir à des solutions pour dompter sa peur : vous remarquerez qu’il a de nombreuses ressources en lui qu’il ne soupçonne pas !

S’aider des livres pour apaiser les peurs

Les livres sont un excellent support pour dédramatiser les peurs et aborder le sujet avec les enfants. “Le livre qui a peur”, de Cédric Ramadier et Vincent Bourgeau, ou encore “Va-t’en grand monstre vert !”, de Ed Emberley, sont de grands classiques.

 

L’histoire du soir, comme tous les rituels, rassure les enfants. C’est de plus un moment privilégié dont petits et grands profitent : à ne pas zapper, même après une journée fatigante. Une histoire, un câlin et un bisou chasseront à coup sûr les vilains monstres, pour des nuits sereines pour vos petits et des soirées zen pour vous !

 

     

Peurs et angoisses les plus courantes et quelques astuces pour les transformer

Peur de l’avion, des araignées, de la foule ou encore de la mort, de nombreuses peurs et angoisses existent. Certaines sont cependant plus répandues que d’autres, qui ne sont pas toujours reconnues. Pour comprendre et transformer les peurs les plus courantes qui existent, il convient de les comprendre et de les identifier. Mettre le doigt sur une peur permet non seulement de travailler à la rendre moins forte, mais également de mieux se comprendre et de mieux se connaître. Quelles sont alors les peurs les plus répandues, et comment les transformer en un sentiment positif ?

 

La peur, une émotion ?

 

D’après Denise Jodelet, maître de conférences en sciences sociales, la peur est rangée dans la catégorie des émotions. Un ensemble de recherches interculturelles menées par Scherer et ses collaborateurs en 1986 révèle que la peur fait partie des émotions au même titre que la joie, la tristesse, la colère et l’amour. Cependant, ils démontrent aussi que la peur est l’émotion qui semble être la moins liée à des situations sociales, contrairement aux autres émotions. En effet, un individu qui a peur des accidents, des agressions, de la maladie, ou encore de la prise de risque, n’a pas plus de risque de ressentir de la peur dans une situation sociale que seul.

Pourtant, une peur en particulier représente l’exception. Cela est d’autant plus intéressant qu’elle se hisse en haut du tableau des peurs les plus courantes.

 

Quelles sont les peurs les plus courantes ?

 

Le site gouvernemental britannique du National Health Services a listé les 10 phobies les plus fréquentes selon une enquête de l’association Anxiety UK :

  • Phobie sociale : peur d’être exposé à certaines situations sociales
  • Éreutophobie : peur de rougir
  • Amaxophobie : peur de conduire ou de prendre la voiture
  • Hypocondrie : obsession au sujet de son propre état de santé
  • Aérophobie : crainte de l’air frais, des courants d’air et du vent
  • Arachnophobie : peur des araignées
  • Zoophobie : peur des animaux
  • Claustrophobie : peur des endroits clos

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de certaines de ces phobies, ou que vous les vivez vous-mêmes. On remarque que la première place du podium revient à la phobie sociale ou la peur de se retrouver dans une situation sociale:  les rencontres, une prise de parole en public, un coup de téléphone… Exacerbée avec la crise sanitaire, cette phobie est de plus en plus souvent identifiée. Heureusement, il existe désormais des thérapies conçues et pensées spécifiquement pour aider les personnes qui en ressentent le besoin à dépasser leur peur et à pouvoir vivre une vie normale.

 

Comment gérer ses angoisses et ses peurs ?

 

D’après Christophe André, la peur est composée de trois dimensions : émotionnelle, psychologique et comportementale. La dimension comportementale de la peur est celle qui provoque des sensations physiques et qui influence les décisions prises par le sujet. Lorsque quelqu’un préfère prendre le train plutôt que la voiture parce qu’il est amaxophobe, même si ce n’est ni pratique ni avantageux, c’est une décision de la dimension comportementale de la peur. En travaillant sur ces comportements, il est possible d’inverser la tendance. Christophe André recommande de comprendre de quoi la peur se compose, pour ensuite se confronter aux situations redoutées. D’après lui, éviter l’évitement est le meilleur moyen de faire comprendre à sa peur que les évitements ne l’aideront pas à bien vivre ni à vaincre la peur une bonne fois pour toutes. De plus, plus les situations sont évitées, plus la peur s’intensifie.

 

Pour calmer les peurs et les angoisses, plusieurs axes de psychothérapie sont à tester et à maintenir dans la durée :

  • Désobéir à ses peurs en évitant d’éviter
  • S’informer sur la peur et ce qui nous fait peur
  • Modifier sa vision du monde
  • Se confronter aux peurs
  • Se respecter et faire respecter ses peurs aux autres
  • Réfléchir à l’origine de sa peur
  • Prendre soin de soi en y allant doucement
  • Se relaxer, méditer
  • Maintenir ses efforts sur la durée