J’ai peur, j’ai mal, je me sens trahie.
Le conflit est une période délicate durant laquelle rester sereine et heureuse relève de l’exploit. À la manière d’un équilibriste, on essaie tant bien que mal de rester accrochée au fil et de mener sa barque dans une mer chaotique. Mais un marin n’ignore pas la tempête en pleine traversée, il tente de comprendre d’où viennent les courants. De la même manière, il ne faut pas « éviter » de se sentir mal dans un conflit, mais accepter la difficulté et laisser les émotions nous traverser en toute bienveillance.
Faire preuve de bienveillance avec soi-même
Lorsque nous sommes dans la tourmente, notre premier réflexe consiste à nous blâmer, à nous culpabiliser. Si les événements ne se passent pas comme prévu, c’est que tout est de notre faute. Pourtant, le dénigrement et l’acharnement contre soi-même ne servent à rien et ne mènent nulle part.
À l’inverse, faire preuve d’auto-compassion est un excellent moyen de progresser et permet de développer trois compétences primordiales dans la gestion de conflits, à savoir :
- une meilleure santé mentale ;
- le développement de la résilience face aux difficultés ;
- l’aptitude à se remettre en question pour mieux rebondir.
Sachez également que s’opposer à un conflit ne fait que le renforcer. Plus vous blâmerez la situation et moins vous pourrez avancer.
Accepter la situation telle qu’elle est
L’ensemble de ces mécanismes d’auto-compassion nous mène au second point pour rester positive face au conflit : accepter la situation telle qu’elle est. C’est la meilleure porte de sortie pour résoudre un désaccord.
Là encore, il ne s’agit pas de renoncer ou abandonner, mais bien d’utiliser son énergie à bon escient. Il ne sert à rien de se battre pour une chose que l’on ne pourra pas changer. Accepter la réalité du conflit permet au contraire d’adhérer à l’instant présent, de s’ancrer dans ses sensations et de chercher à comprendre plutôt qu’à se défendre.
Mettre de la conscience sur ses zones d’ombre
Dans un conflit, il est également important de mettre de la conscience sur ses propres zones d’ombres. L’objectif ne consiste absolument pas à se blâmer, mais plutôt à se comprendre pour améliorer notre stabilité émotionnelle sur le long terme. Décortiquez vos émotions, que ressentez-vous à ce moment-là ? Pourquoi ? Nous avons tous des blessures intérieures. Mais pour les connaître, il est important de pouvoir les appréhender sans jugement.
Face à ces zones d’ombres nous avons le choix entre :
- Les cacher : la problématique de cacher ses zones d’ombres est, d’une part, qu’elles vont automatiquement ressurgir à tout moment et, d’autre part, cela signifie que vous ne vous acceptez pas telle que vous êtes.
- Les accepter : c’est le meilleur chemin pour apprendre à se connaître, se comprendre et libérer ses blocages.
Accepter les émotions positives comme négatives
Nous avons au quotidien tous tendance à diviser nos émotions en deux catégories :
- les émotions négatives : tristesse, colère, déception… ;
- les émotions positives : joie, espoir, admiration…
Or, cette segmentation est beaucoup plus floue dans nos mondes intérieurs et la notion de bien et de mal totalement inexistante. Même les émotions les plus inconfortables peuvent avoir une fonction importante dans notre quotidien. Le chagrin peut par exemple faire naître la compassion ou la colère peut vous pousser à dépasser vos limites. Mais pour que ce développement opère, encore faut-il accorder l’espace nécessaire à toutes ces émotions pour qu’elles se libérent. C’est pourquoi, au lieu de lutter contre votre propre nature, vous avez aussi le choix d’utiliser chaque défi de la vie pour progresser.
Reconnaître que tout ne se passe pas toujours comme prévu
Enfin, lorsque tout ne se passe pas comme prévu, il est important d’accepter la situation. Que vous luttiez contre ou que vous la reconnaissiez, le constat sera le même : vous ne pourrez rien y changer.
Il est impossible de rester en permanence positif face à une situation difficile. Se sentir mal est tout à fait normal dans un conflit. L’être humain est traversé par de nombreuses émotions et le cerveau est constitué de telle façon que plus vous chercherez à cacher ou lutter contre les émotions négatives et plus ces dernières se renforceront. Vous n’avez donc pas toujours à rester positive, mais vous vous devez en revanche d’être bienveillante envers vous-même. Et après la tempête vient le beau temps.
Pour reprendre confiance en vous et vous libérer des blocages, retrouvez le programme « Stable & Ancrée », par Fanny Huleux, en cliquant sur la bannière et pour en savoir plus sur la gestion des conflits, regardez l’interview de Latifa Gallo ICI.
