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Passer à l’action et changer de contexte personnel et professionnel avec le docteur en psychologie Émeric Lebreton

Écrit par Rédaction

Émeric Lebreton est docteur en psychologie, ce qui signifie qu’il est psychologue et chercheur en psychologie. Ses recherches portent sur des sujets très concrets comme la séparation, sur des thèmes en lien avec le travail, en psychologie du travail… etc.

Il a écrit de nombreux livres et notamment « Psy’Action, la psychanalyse du XXIe siècle », qui propose une nouvelle forme de thérapie, axée sur l’action et non sur la parole, comme peut l’être la psychanalyse classique.

Lorsqu’il a commencé à pratiquer, le docteur Émeric Lebreton s’est d’abord orienté vers les personnes qui souhaitent réorienter leur carrière, en créant la structure Orientaction, un réseau de 400 agences en France, qui accompagne environ 15 000 personnes par an.  Cette structure propose des bilans de compétence, qui permettent d’apporter une réponse à un questionnement professionnel et de développer de nouveaux projets. En travaillant avec toutes ces personnes, il s’est rendu compte que l’on ne pouvait pas compartimenter, séparer les différents domaines de la vie : dans le domaine professionnel, il y a une part de personnel et inversement. On n’accompagne alors plus uniquement un changement professionnel mais plutôt un projet de vie.

En parallèle, Émeric Lebreton s’est formé à l’hypnose et a développé de nombreux programmes, avec la structure Psy’Action, permettant d’accompagner les gens dans leur perte de poids, dans leur couple, etc. Il en a tiré des enseignements s’appliquant à tous les domaines de vie ; l’humain fonctionne selon un certain nombre de principes : lorsqu’on les connaît, on peut mettre en place des méthodes qui fonctionnent quelle que soit la problématique.

Pour voir la totalité de l’interview, cliquez sur la bannière !

 

Comprendre son propre fonctionnement et adapter son environnement

 

On fonctionne de la même manière dans les différents domaines de sa vie. Par exemple, on se crée un « masque » pour s’adapter à l’environnement, aux attentes de sa famille, celles de son partenaire, (que l’on a rencontré alors qu’il portait lui-même un masque) : c’est une notion transversale.

Lorsque l’on parvient à une connaissance de soi profonde, que l’on sait exactement qui l’on est et comment on fonctionne, sans se juger, on peut avoir un style de vie qui est en cohérence avec soi-même : il ne sera pas forcément valorisé par la société, il nécessitera donc une prise de liberté par rapport à l’entourage.

On se juge toujours par rapport à un contexte : par exemple, un adolescent bavard sera dévalorisé au lycée pour ses bavardages en classe. En école de commerce, cette caractéristique deviendra une qualité, une capacité à créer du lien, à parler en public…

Ce qui est un défaut dans un contexte donné peut être une qualité dans un autre environnement : plutôt que d’essayer de se changer soi-même, on peut aussi changer de contexte. Ce changement de contexte fonctionne également pour les caractéristiques physiques car les critères de beauté sont différents selon les pays et les cultures.

Au lieu de se baser uniquement sur le jugement de son entourage, évoluer dans d’autres contextes permet de mettre en lumière et de valoriser ce qui était perçu comme un défaut par les proches. Or, nous aimerions être validés par les gens que nous aimons et nous nous obstinons souvent à nous faire accepter – par eux – tels que nous sommes, sans succès, plutôt que d’obtenir un autre point de vue. On ne peut pas changer la manière d’être de nos proches : ils ont mis des années à se construire tels qu’ils sont. Il faut accepter d’aller vers d’autres personnes et accepter la souffrance liée à ce changement de perspective.

Grandir et vivre en cohérence avec soi-même implique une phase de séparation.

Les gens sont convaincus que leurs proches les aiment suffisamment pour les encourager à réaliser leurs rêves. C’est une idée fausse : la peur de la différence, de perdre le lien les pousse à essayer de garder le contrôle et à éviter les changements.

Il faut revenir à la réalité et perdre sa naïveté concernant l’amour des proches : ils ont leurs propres motivations et l’amour n’est jamais totalement inconditionnel ou altruiste. Chacun est centré sur ses propres besoins.

 

Choisir entre l’addiction au drame et le bonheur

 

La plupart des gens privilégient l’intensité au bonheur : souffrir donne de l’intensité à l’existence (on ressent quelque chose de fort, on se sent vivant, on a l’impression d’exister). Lorsque tout va bien, on n’a rien à raconter. Il faut donner du sens à sa vie sans avoir besoin de drames pour se sentir exister.

Lorsque, dans sa vie, on a des projets, que l’on construit, que l’on évolue, que l’on est en action, on n’a plus besoin de cette souffrance qui nous est nécessaire lorsqu’il ne se passe rien dans notre vie et que l’on s’ennuie.

Émeric Lebreton amène ses patients à faire un choix entre leur addiction au drame et le bonheur : les événements tragiques peuvent être dépassés et être riches d’enseignements mais certains préfèrent répéter leur histoire, la raconter encore et encore, et se définissent par les tragédies vécues pour générer de l’attention. Si l’on ne parvient pas à générer de l’attention autrement, on peut générer des drames ou garder précieusement la souffrance liée aux drames vécus, pour avoir l’attention des proches. On peut vouloir garder sa souffrance pour continuer à faire des choses inacceptables qui ne sont pardonnables pour notre entourage que parce que l’on a souffert : cette souffrance est ainsi une excuse pour se montrer désagréable, boire trop, etc.

Pour guérir, il faut accepter de ne plus faire ces choses inacceptables, parce qu’elles ne seront plus pardonnables, et accepter d’être responsable de ses actes.

Les personnes qui vont bien sont également plus sollicités que les autres. Il y a un certain privilège à être malheureux : on évite de surcharger la personne malheureuse de travail, de lui faire des remarques, etc.

Il faut réussir à sortir de ce mode de fonctionnement alors que l’’entourage, en voulant faire preuve d’empathie, enferme la personne dans son rôle et dans sa souffrance (tout en étant victime des agissements de la personne qui souffre). C’est un cercle vicieux.

 

Les conseils d’Émeric Lebreton pour changer

 

  • Nous sommes la somme des cinq personnes que nous voyons le plus : lorsque l’on souhaite changer, il faut essayer de rencontrer des gens qui incarnent les valeurs que l’on souhaite incarner.
  • Il est nécessaire d’avoir un projet qui soit source d’épanouissement, qui donne une direction, et qui rende les choses plus faciles.
  • Se connaître soi-même permet d’affirmer sa manière de fonctionner : on est plus fort face à la pression sociale lorsque l’on sait qui l’on est.
  • Couper temporairement la relation avec certaines personnes (ce qui ressemble aux rites de passage à l’âge adulte de certaines tribus, où l’on s’isole de ses proches pendant un temps) et prendre de la distance avec son entourage permet de changer et de faire accepter à son retour la nouvelle personne que l’on est devenue.

Le processus est identique dans le domaine personnel et dans le domaine professionnel.

 

L’action est salvatrice

 

Il est nécessaire d’alimenter sa vie future avec son propre vécu et les enseignements appris plutôt que de regarder son passé comme quelque chose que l’on traîne et qui empêche de vivre.

Émeric Lebreton a commencé sa carrière de psychologue de façon classique, en étant tourné vers l’écoute, et il s’est rendu compte que les choses ne se réglaient pas : certains de ses patients parlaient sans se lasser de leurs difficultés, ce qui ne menait à rien. En les poussant à l’action, en les soutenant dans ce mouvement, il s’est rendu compte que l’action était salvatrice.

Les gens sont libres d’être heureux ou malheureux, il s’agit d’un choix à faire : replacer les patients devant ce choix, face à leurs responsabilités, leur permet d’assumer ou leur souffrance (qui leur apporte des avantages) ou un changement permettant d’accéder à une vie heureuse.

La psychanalyse, fondée par Freud, était une très bonne méthode thérapeutique à une époque où les gens souffraient de devoir rester dans un rôle dont ils ne pouvaient sortir (les femmes notamment) : le fait de parler leur permettait d’évacuer les tensions, de créer un espace de liberté, où ils pouvaient s’exprimer, rêver, etc. Aujourd’hui, la société permet beaucoup plus de choses : le problème est différent et consiste plutôt dans les choix à faire. Il est donc nécessaire d’accompagner les gens différemment.

À notre époque, certaines personnes sont « comme des girafes au Pôle Nord* », c’est-à-dire qu’elles ont un travail qui ne leur convient pas, qu’elles vivent avec un conjoint qui ne leur correspond pas, etc. Leur environnement, incohérent avec leurs valeurs, leur personnalité, leurs besoins, est toxique ; en revanche, elles sont dans leur zone de confort car ce sont des situations qu’elles connaissent. La guérison passe toujours par un changement d’environnement. Un travail sur soi doit être fait pour ne pas recommencer la même chose avec d’autres personnes : il faut bien se connaître pour savoir avec qui l’on peut vivre, quel est le travail qui nous correspond… Cette transformation peut se faire par étapes. Il faut accepter que ce soit un chemin : plus on avance et plus on se sent heureux lorsque l’on entame cette transformation.

*Une référence au titre du prochain livre D’Émeric Lebreton

 

La souffrance n’est pas en nous : elle est juste un signal qui alerte sur le fait que l’environnement, les habitudes, la façon de vivre ne sont pas bons. Lorsque l’on prend conscience qu’il est possible de changer et que l’on passe à l’action, la souffrance s’estompe rapidement.

 

Quels sont les projets d’Émeric Lebreton ?

 

En parallèle de plusieurs projets de livres, construire des outils pour aider les gens avant qu’ils n’aillent mal est l’un des axes des recherches d’Émeric Lebreton : il souhaite les accompagner dans leurs choix pour prévenir plutôt que de guérir.

Comment, par exemple, aider les gens à trouver la bonne entreprise ? Lorsqu’ils arrivent à un entretien d’embauche, ils essaient de plaire sans chercher à savoir si l’entreprise va leur plaire. Ils font la même chose lorsqu’ils rencontrent quelqu’un, en portant un masque de séduction.

Comment aider des couples à se former autrement que sur les apparences ? Les gens dont on tombe amoureux ne sont pas les mêmes que ceux avec lesquels on peut vivre ; la plupart des gens recherchent l’attirance physique en priorité. Faciliter des rencontres plus authentiques permettrait de ne pas vivre de déconvenues à répétition ensuite.

La vision et la construction du couple est souvent basée uniquement sur l’amour, l’attirance physique, alors que, dans les faits, la vie de couple nécessite une réelle compatibilité, il faut trouver également ce que l’on attend du couple et une vie qui corresponde à ses propres besoins tout en nourrissant les besoins de l’autre.

Il faut innover et sortir des cadres étriqués hérités du XXe siècle.

 

 

Retrouvez Émeric Lebreton en cliquant sur les liens suivants:

Pour un bilan de compétences, cliquez ICI.

Pour acheter le livre, c’est ICI.

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