Lorsque l’on parle de peur de communiquer, on peut facilement imaginer ce stress que l’on ressent avant une prise de parole en public ou un rendez-vous important. Même si cette peur est plus ou moins forte selon les situations, elle n’en reste pas moins très fréquente et touche tout le monde. Pas besoin d’être introverti·e ou timide pour avoir déjà expérimenté cette peur de communiquer qui fait trembler les jambes et palpiter le cœur.
Qu’est-ce que la peur de communiquer ?
La peur de communiquer peut être facilement définie comme l’apparition de signaux physiques et psychiques d’alerte avant ou pendant une situation de communication. Plus l’enjeu est important, plus la peur sera intense.
Pour les personnes timides, cette peur de communiquer est fréquente au quotidien, car les relations sociales sont difficiles et nouer des liens peut demander un véritable effort. Cependant, même les personnes extraverties peuvent développer une peur de communiquer. Cela arrive notamment lorsqu’elles sont dans une situation dans laquelle elles ont du mal à s’affirmer ou qu’elles ont peur de ce que les autres pourraient penser d’elles. Certains sujets de conversation peuvent aussi amener une peur de communiquer, même pour les personnes extraverties qui n’ont aucun mal à sociabiliser avec les autres.
Prendre la parole en public est un exercice difficile pour tous, mais qui peut devenir de plus en plus facile au fil de la pratique. C’est l’exemple le plus parlant lorsque l’on parle de peur de communiquer, car nous avons tous un souvenir d’un exposé ou d’une présentation que nous redoutions dans notre enfance ou dans notre vie d’adulte.
Peur de communiquer : différente de la phobie sociale
Pour Christophe André et Patrick Légeron, 7% des patients de médecins généralistes souffrent de phobie sociale aux Etats-Unis. C’est donc la troisième pathologie mentale après la dépression et l’alcoolisme. Pourtant, elle n’est répertoriée dans le DSM (le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) que depuis 1980. Très peu reconnue, la phobie sociale reste discrète et ne dérange pas, c’est pourquoi elle est si peu prise en charge et n’est pas considérée comme une véritable maladie.
Parmi les symptômes de la phobie sociale, on peut retrouver :
- peur persistante d’une ou plusieurs situations dans laquelle il est exposé à l’observation d’autrui
- peur d’agir de façon humiliante ou embarrassante
- anxiété intense à l’approche de ces situations
- conscience de la nature excessive ou irrationnelle de ses craintes
- aucun échange n’est anodin
- repli sur soi
- conséquences sur la vie personnelle et professionnelle
Afin de contrer cette phobie sociale, de nombreuses thérapies existent comme l’EFT, l’EMDR ou les thérapies cognitivo-comportementales.
Attention, la peur de communiquer dans une situation stressante comme une prise de parole en public ou un rendez-vous important ne s’apparente pas à de la phobie sociale. C’est une peur de communiquer classique et très fréquente qui touche la majorité de la population.
Lorsque la peur de communiquer apparaît pendant l’enfance
Lorsque vous étiez enfant, la peur de communiquer était peut-être déjà présente. Certains enfants, lorsqu’ils n’arrivent pas à s’exprimer tel qu’ils aimeraient le faire, tombent dans le mutisme. Caractérisé par une disparition brutale de la parole chez un enfant qui l’avait déjà acquise, le mutisme sélectif peut s’effacer avec le temps et la maturité, tout comme il peut être travaillé notamment grâce à des exercices et astuces.
Cette peur de communiquer se travaille chez les enfants, et elle n’est pas fixe. Tout comme chez l’adulte, il est normal qu’un enfant ait peur la veille d’un exposé ou avant une rentrée, tant que cette situation ne perdure pas dans le temps.
Des astuces pour mieux gérer la peur de communiquer
Lors d’une présentation ou d’une prise de parole en public, voici quelques astuces pour mieux communiquer et ne pas paniquer :
- Maîtriser son intervention et connaître son sujet sur le bout des doigts afin de gagner en assurance
- Retrouver des points d’appuis en ancrant son corps dans le sol, puis respirer en gonflant le ventre, doucement
- Démarrer doucement, sans vouloir se presser, quitte à ce qu’il y ait des passages moins dynamiques. Prendre son temps permet de reposer les bases et de calmer son esprit
- S’inscrire à un cours de théâtre ou à un accompagnement spécifique
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