Saviez-vous que seulement 7 % de notre communication est verbale ? Selon la règle des 3 V du professeur Albert Mehrabian, cela signifie que 93 % de notre communication est en réalité non verbale ! Voix, élocution, regard, gestuelle… Décryptons comment nos émotions en disent beaucoup plus que nos mots.
Comment se traduit le langage non verbal ?
La communication non verbale correspond au langage corporel et intervient comme un vecteur inconscient de nos émotions. Posture, expression, mouvement, gestuelle… Tous ces éléments traduisent en réalité nos ressentis les plus profonds face à une situation.
Le langage non verbal peut même parfois retranscrire l’inverse de notre communication verbale. Lorsqu’on demande par exemple à une personne dont la mâchoire est serrée, les bras croisés et les sourcils froncés si elle est énervée et qu’elle vous répond froidement « Non »… Vous avez votre réponse !
Si 7 % de notre communication est verbale, où sont alors répartis les 93 % restants ? L’intonation représente 38 % de nos échanges et le visuel (gestes, postures, expressions) 55 %. Connaître ces codes universels et savoir les décrypter est donc primordial.
L’intonation
38 % de notre communication se transmet donc par l’intonation. Sans même voir une personne, il est possible de sentir au son de sa voix si elle est détendue, nerveuse, si elle sourit ou si au contraire elle semble anxieuse. Cela se traduira principalement par :
- le timbre de la voix : propre à chaque individu, il peut aller du très grave au très aigu ;
- le volume de la voix : une voix légère, presque inaudible, pourra par exemple renvoyer un sentiment de malaise ou de non-maîtrise ;
- le débit ou la vitesse à laquelle nous parlons : parler vite en public pourra notamment être révélateur d’une certaine nervosité ;
- le ton adopté : telle une véritable mélodie, c’est lui qui donnera vie aux mots et captera l’attention d’un interlocuteur.
La gestuelle
La position générale de votre corps, les mouvements, l’inclinaison de votre tête, votre positionnement face à votre interlocuteur… C’est toute votre gestuelle qui se charge de faire le reste du travail pour communiquer. Ces éléments représentent de précieux indicateurs pour comprendre vos ressentis et votre météo intérieure. Ils envoient également des messages inconscients à votre interlocuteur : êtes-vous une menace ou au contraire dégagez-vous de la bienveillance ? Sans dire un mot, il est tout à fait possible de lire ces différentes informations par la gestuelle.
Une personne dotée d’une certaine confiance pourra par exemple le véhiculer à travers un ensemble d’indices corporels comme :
- un regard non fuyant ;
- un buste bien droit ;
- une gestuelle de mains contrôlée.
À l’inverse, un regard fuyant, un dos courbé ou une importante gestuelle des mains (se gratter la tête, se frotter le nez ou la bouche, etc.) peuvent marquer des signes de nervosité.
Chacun des mouvements s’intègre donc dans un état (anxieux, menaçant, détendu ou chaleureux) que votre interlocuteur pourra déceler grâce au langage non verbal. Et si certaines expressions involontaires sont facilement repérables (front qui se plisse, mâchoire qui se crispe, sourcil qui se relève, etc.), d’autres en revanche sont nettement plus subtiles. Il s’agit de micro-expressions qui, selon le psychologue Paul Ekman, sont universelles et reflètent en moins d’une demi-seconde l’une de nos 7 émotions (joie, tristesse, peur, colère, dégoût, surprise, mépris). Elles peuvent par exemple prendre la forme d’une dilatation des pupilles, d’un clignement des yeux ou d’une bouche entrouverte. Pour en apprendre plus sur paul Ekman, sur « Lie to me », la série inspirée de ses travaux, et le décodage des émotions, lisez notre article ICI.
Maîtriser les outils de la communication non verbale est donc indispensable pour mieux se comprendre. Ce sont vos meilleurs alliés pour décrypter les autres… Et vous-même ! Pour compléter la lecture de cet article, nous vous conseillons de regarder la vidéo ICI!
Pour passer au-delà de vos blocages et mieux communiquer, retrouvez le programme « Stable & Ancrée », par Fanny Huleux.
