Catherine Testa est la fondatrice du site L’Optimisme.com, qui met en avant les initiatives positives françaises et propose une autre façon de voir l’actualité. Le site, créé avec deux co-fondateurs, a connu un succès immédiat, propulsant la future auteure du best-seller « Osez l’optimisme !* », qui a donné son titre à cet article, sur le devant de la scène et à la tête d’une équipe d’optimistes convaincus. L’Optimisme.pro et L’Optimisme.shop complètent l’offre d’une entrepreneure pétillante, interviewée par Fanny Huleux dans un live Instagram (que vous pouvez voir ou revoir en fin d’article) où elle évoque son parcours, la bonne attitude à avoir face à la situation sanitaire et donne de précieux conseils aux jeunes entrepreneurs.
*Notre article sur le livre, ICI !
Osez rêver !
Catherine Testa a un parcours qui fait rêver et, si l’on pourrait penser que ce parcours incroyable n’est accessible qu’à de rares personnes (incroyables), elle nous rappelle très simplement que ce qu’elle a construit ne s’est pas fait en deux jours mais étape par étape. La réussite est liée à la somme du temps passé à construire son entreprise. Elle conseille donc de déculpabiliser et de mettre la réussite des autres en perspective lorsque l’on débute parce que l’on fait plus de choses en cinq ans qu’en deux ans ou qu’en un an.
Déculpabiliser, prendre le temps et se « foutre » la paix est essentiel et cela s’apprend. Catherine a une « To do list » où certaines tâches sont inscrites depuis 2015 (interview réalisée en 2020)… Elle mène mille projets en même temps, écarte certaines tâches par manque de temps ou d’envie et réussit… Une vraie leçon de lâcher prise !
Osez être vous-même !
Nous avons tous une manière de fonctionner différente : certains vont répondre à leurs mails de façon systématique chaque jour, d’autres, comme Catherine, vont laisser les mails s’accumuler dans leur boîte mail. Le calcul est simple : elle a un flux de mails énorme et lorsqu’elle répond à chacun de ses mails, le flux augmente encore. Elle a donc appris à lâcher prise sur ce point, sans culpabiliser, parce qu’elle a conscience qu’elle ne peut pas répondre à tout le monde. Elle préfère laisser la sérendipité jouer en se disant qu’elle répond aux bonnes personnes au bon moment.
Dans notre société, tout est toujours « urgent »; c’est un concept auquel elle n’adhère pas : la seule urgence est de vivre. Ainsi, la demande « urgente » d’une photo pour illustrer un article n’obtiendra pas de réponse… Ses photos sont libres de droit et les journalistes peuvent se servir sur le web, une organisation qui lui permet de ne pas céder aux urgences des autres.
Osez être différent·e !
Être entrepreneur, c’est entamer un grand voyage vers l’inconnu : en effet, quel entrepreneur aurait pu imaginer un scénario comme celui de l’année 2020 ?
Chacun a des biais cognitifs différents et perçoit cette réalité de façon différente. À l’heure actuelle, l’enjeu est de ne pas s’enflammer sur des sujets d’actualité au risque de se disputer avec ses proches ; si l’on fait le parallèle avec le monde entrepreneurial, il se passe la même chose, chacun a une conception totalement différente de ce qu’il faut faire ou ne pas faire : certains des amis de Catherine lui expliquaient il y a quelques années qu’ils avaient un « Business plan » sur trois ans. Elle n’en avait pas et culpabilisait un peu mais se disait malgré tout que tout pouvait arriver et qu’un « Business plan » ne prenait pas en compte les éléments extérieurs imprévisibles. Aujourd’hui, les entreprises de ses amis ont disparu mais la sienne est toujours florissante. Catherine pose donc des intentions pour donner une direction à ses projets mais ne fait pas de plan précis, elle pilote au ressenti. Les entreprises qui se portent bien aujourd’hui sont les entreprises qui s’adaptent et qui se réinventent.
Nous sommes tous différents dans nos approches, dans nos parcours de vie, il est essentiel de garder du temps pour soi, de se créer des bulles d’oxygène, en cultivant cette différence et en refusant de fonctionner autrement qu’en accord avec sa propre personnalité.
Osez vous préserver !
Pendant cette période compliquée, prenons en compte l’effet Nocebo : notre cerveau n’assimile pas la négation… Par exemple, quand dit à une personne qu’elle ne va pas mourir, le cerveau a tendance à retenir le mot « mourir » sans tenir compte de la négation.
L’impact des informations anxiogènes est donc très important. L’enjeu est de se préserver, en marchant, par exemple. Marcher nous place dans un état méditatif, loin des diktats qui imposent un rythme de vie nous faisant passer d’une activité bénéfique à une autre, pour se détendre, entre les moments de travail. Il ne faut donc pas culpabiliser de ne pas réussir à cocher toutes les cases consistant à enchaîner travail, course à pied, cuisine (des repas sains !), méditation, etc, mais adapter ses pauses à sa personnalité et trouver l’activité qui nous permet de décompresser.
Osez agir !
La situation est instable alors explorons et passons à l’action ! (Sans s’accrocher à un passé qui n’est plus). Pendant le premier confinement, Catherine a ainsi quitté son bureau parisien qu’elle et son équipe adoraient pour s’installer en Normandie, en privilégiant le télétravail et la proximité avec la nature. Les souvenirs merveilleux vécus dans ce bureau ont laissé place à un quotidien plus morne lié à la situation sanitaire ; plutôt que de s’accrocher à ses souvenirs, elle a opté pour une nouvelle aventure. Il faut nourrir ce qui est beau sans se soucier de répondre à des normes : le succès, c’est la joie ressentie au quotidien en exerçant son activité.
Sortir des excuses liées au contexte incite à se lancer, ça ne sera jamais « le bon moment », ce moment parfait, idéal, que l’on peut passer une vie à attendre. L’optimisme, c’est agir.
Le monde est en train de changer et la situation se répercute sur chacun d’entre nous : mieux vaut alors optimiser cette période et changer de paradigme.
Osez expérimenter !
Plutôt que de se dire « Je vais vivre de l’écriture dans cinq ans », pourquoi ne pas se dire « Je vais voir si je suis capable de vivre de l’écriture et si cela me plaît ». On peut écouter les avis des uns et des autres mais il ne faut pas succomber à la pression sociale, ni se juger soi-même. Sortir de la peur de l’échec permet de comprendre que l’enjeu n’est pas de réussir mais d’expérimenter, de voir « si l’on est capable de… ». Cela permet également de savoir si ce que l’on essaie de faire nous correspond, en se laissant du temps.
Il faut environ deux ans pour bâtir son entreprise et dix ans pour devenir expert dans un domaine. Tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur, il est nécessaire de ne pas idéaliser l’entrepreneuriat mais de l’expérimenter si on le souhaite.
Osez prendre votre place !
Tout le monde a sa place dans la société, votre valeur n’est pas moins importante que celle des autres, ne vous laissez pas intimider.
Catherine, lors d’une de ses premières conférences sur le bien-être en entreprise, s’est retrouvée devant un parterre prestigieux, accompagnée d’autres intervenantes très connues et très sûres d’elles. Elle n’a pas été présentée et on ne lui a que peu accordé la parole. Elle en est sortie dévastée après son intervention en se disant qu’elle ne participerait plus jamais à une conférence. Or, dès le lendemain, elle était contactée par des membres du public qui avaient adhéré à ses valeurs, ce qui l’a encouragée.
Elle a ensuite compris une chose essentielle, nous avons une courbe de progression et sommes toujours meilleurs la deuxième fois, la dixième fois, etc. Aujourd’hui, placée dans la même situation, elle parviendrait à prendre sa place, même si on l’ignorait.
Les choses se sont inversées puisqu’elle est maintenant reconnue dans son domaine mais il faut garder en tête qu’au début, on se sent toujours petit.
Osez vous agrandir !
Le premier conseil de Catherine aux jeunes entrepreneurs qui souhaitent s’entourer d’une équipe est de choisir des personnes qui ont les mêmes valeurs qu’eux (leurs « first followers », les personnes qui croient en eux) mais également une complémentarité dans le travail. Le deuxième serait de ne pas garder quelqu’un dans l’équipe pour lui faire plaisir ; il faut savoir couper une relation de travail qui ne fonctionne pas.
Se préserver des avis des uns et des autres et s’entourer d’un noyau positif est également essentiel : la plupart des gens savent élaborer des scénarios catastrophe mais peu sont capables d’élaborer des scénarios positifs. Il faut suivre ses rêves et se fier à son intuition ; seuls les gens qui rêvent peuvent réaliser quelque chose : il s’agit d’un prérequis à la construction.
Osez jouer !
La vie entrepreneuriale ressemble à un jeu vidéo : on acquiert des compétences, on passe des niveaux, on gagne des outils, il y a des temps de pause, des moments joyeux, des passages tristes…
Certains des outils qui aident à avancer (les boucliers !) sont la méditation, la joie, l’apprentissage, etc. Nous ne sommes pas parfaits mais personne ne l’est et nous pouvons tous passer des niveaux.
Osez avec les conseils de Catherine Testa !
- Aimer faire ce que l’on fait.
- Accepter le changement : donner une direction sans rigidité.
- Ne pas attendre le moment parfait (action !).
- Voir la vie comme une aventure et tester, expérimenter.
- Accepter de ne pas être parfait·e.
- Bien s’entourer.
- Accepter que les choses prennent du temps.
- Oser être soi-même : chacun a une histoire à raconter.
- Valoriser les actions entreprises dans l’instant présent : vous gagnez en expérience.
- Chercher sa voie dans ses passions d’enfant et s’écouter.
Vous êtes convaincu·e? Alors osez l’optimisme!
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