12. Une page se tourne 

Il y a quelques jours, j’ai annoncé à mes proches, collègues et clientes que je changeais de voie professionnelle.  

 

Cette annonce était tellement importante pour moi… 

Je savais qu’elle marquerait un tournant dans ma vie.  

Alors, par peur, je ne cessais de la remettre à plus tard.  

Jusqu’à ce qu’elle devienne nécessaire, presque urgente.  

 

Parce que j’avais la sensation de mentir à mon entourage et à moi-même. 

Parce que je n’étais plus en accord avec mes valeurs. 

Parce que je me sentais coincée entre la personne que j’étais et celle que j’aspire à être. 

Parce que je stagnais. 

 

Alors que j’avais besoin d’être en mouvement. 

De dire au monde et à moi-même « eh, cette vision que tu as de moi, ça n’est plus vraiment moi ! » 

De montrer un autre visage, plus juste, plus sûr, plus mûr. 

De dévoiler mes multiples facettes, les nombreuses parties de moi.  

 

Pour toutes ces raisons, cette annonce était chargée en sens et en émotions. 

Depuis le début du programme, je me vois devenir plus alignée. Je me vois changer.  

 

Aujourd’hui, je me sens prête à incarner. 

Ah ! Ce mot dont Fanny nous a beaucoup parlé et qui a fait remonter toutes mes résistances à la surface ! 

Jusqu’à aujourd’hui, je ne voyais pas comment je pouvais incarner cette femme ancrée, lumineuse et confiante que je souhaite être, alors que je répétais en boucle un rôle appris depuis plus de 25 ans ! 

J’avais la sensation d’être restée tellement longtemps dans cette peau, à la fois si inconfortable et réconfortante que la mue en devenait plus difficile chaque jour.  

 

Cette annonce a été mon déclic, comme j’en ai beaucoup eu à travers ce processus d’introspection. 

Et m’a permis d’accélérer la transformation que j’avais du mal à opérer, d’enfin pouvoir commencer à décoller toutes ces étiquettes qui ne m’appartenaient plus. 

 

Cette transformation aurait peut-être pris encore 10 ans, si je n’avais pas dépassé mes peurs. Si ce mardi de septembre 2020, je ne m’étais pas engagée.  

Il y a encore quelques mois, j’écrivais : 

« Si j’ai hésité à m’engager avec Fanny, c’est certainement parce que je savais au fond de moi que je m’apprêtais à faire la promesse la plus importante de ma vie : celle qui me changerait à jamais. Celle qui me permettrait d’être stable, ancrée, libre et heureuse. 

Plus que la peur d’échouer, et si j’avais peur de réussir ? De rencontrer cette nouvelle Léna, de découvrir cette nouvelle vie ? » 

 

Aujourd’hui, je confirme que participer aux programmes de Fanny a changé ma vie. Sous toutes les couches déjà retirées, j’aperçois la lumière, la stabilité, la confiance.  

Comme une renaissance, je découvre cette nouvelle Léna qui me surprend et me fascine.  

 

C’est ici, avec beaucoup de gratitude et d’émotion, que je clos le chapitre de mes aventures avec Fanny. 

J’ai hâte de voir ce que la vie me réserve, mais je sais que ça va être merveilleux. 

Merci à Fanny de m’avoir permis d’éclore et de me raconter. 

Merci à vous tous de m’avoir lue. 

Léna  

 

. 

Lorsque la page se tourne, le chemin s’ouvre  

11. Le lien

Lorsque Fanny nous a demandé ce qu’était le lien pour nous, j’ai littéralement beugué.

J’ai compris qu’il y avait un gros nœud lorsque j’ai vu que j’étais incapable de sortir mon cerveau de la brume qui l’entourait.

Le lien…

 

J’ai fini par visualiser cette chose invisible, ces maillons plus ou moins nombreux, serrés et solides, qui unissent deux personnes entre elles. Cette aura, sorte d’ADN social, composé d’une combinaison de couleurs, qui se diffuse autour de nous et que seul notre subconscient peut percevoir.

J’aime imaginer que cet ADN social prend de nouvelles couleurs en fonction des personnes rencontrées et expériences vécues. Parfois, nous avons plein de couleurs en commun avec notre nouvelle rencontre, et parfois aucune.

Lors de ce questionnement sur le lien, j’ai réalisé que si mon ADN social n’a rien en commun avec celui d’une autre personne, je vais avoir beaucoup de difficultés à créer du lien avec elle. À me relier à elle.

 

Mais alors, qu’est-ce qui me relie aux autres ?

Puisque ce sont ces liens qui permettent l’appartenance à des groupes sociaux et donc l’intégration à notre société, ceux-ci sont importants, non ?

Depuis plusieurs années, je souffre d’anxiété sociale. C’est une belle étiquette que je me suis collée. Une histoire que je me raconte, nourrie par des peurs profondes. Et aujourd’hui, j’ai de la difficulté à m’en défaire.

J’ai, d’aussi loin que je me souvienne, toujours été mal à l’aise avec les grands groupes. Les colos, soirées et autres formations sont pour moi sources d’angoisses.

 

Dans ces situations, un peu par instinct de survie, je cherche toujours les personnes qui me ressemblent, avec qui je vais pouvoir partager des traits de caractère ou des points de vue. Je recherche chez ces personnes une sorte de solidarité, quelqu’un qui pourrait comprendre ma différence, ne pas me rejeter.

« Ah, toi non plus, tu ne bois pas d’alcool ? »

« Génial, tu es en reconversion professionnelle ? »

« Et comme ça, tu te considères comme introvertie ? »

 

Ici, je dirais donc que je me relie aux personnes qui me sont semblables. Je suis à l’aise pour parler de sujets que je connais et j’aime sentir que la personne en face me comprend vraiment.

Cette peur d’être exclue du cercle social, d’être rejetée et donc la peur du jugement et du regard des autres me colle à la peau. C’est pourquoi, aujourd’hui, je prends conscience que je suis fermée au lien avec les personnes que je juge trop différentes de moi.

 

Avant de pouvoir changer quoi que ce soit dans sa vie, il faut en prendre conscience.

En m’observant agir, je commence à comprendre mes mécanismes.

Ce texte m’aide à mettre en lumière ce vers quoi je veux évoluer.

Mettre de la conscience sur mes comportements me permet de me transformer.

 

Fanny m’aide à être une meilleure communicante.

Grâce à tout ce travail autour du lien, je commence à m’ouvrir, à être de moins en moins dans le jugement et la peur.

 

Comme toujours, petit pas par petit pas.

Se relier, s’unir.

Créer le lien et le garder.

10. Persévérance

Ce que m’a appris « Mario Odyssey »…

 

Lorsque j’étais plus jeune, je me rappelle qu’on me qualifiait de battante. Moi-même, je me sentais fonceuse et persévérante.

Et puis un jour, en me retournant, j’ai pris conscience que j’avais laissé cette part de moi loin, très loin derrière. Je ne sais pas trop quand ni pourquoi, mais ce jour-là, je suis devenue inconstante et encline à l’abandon.

Ce sujet, je l’ai déjà abordé dans plusieurs de mes textes. C’est une thématique qui me préoccupe, c’est un comportement sur lequel je travaille et qui me demande beaucoup de discipline.

 

La persévérance, je l’apprivoise un peu plus chaque jour, grâce à mes routines. Je danse avec elle. Et même si, parfois, je lui suis infidèle, je reviens toujours à elle.

 

Depuis quelques mois, j’ai arrêté de regarder des séries TV, auxquelles j’étais devenue « dépendante » au cours des dernières années. Cela m’a permis d’être plus responsable de mes émotions, et de gagner chaque jour de précieuses heures de sommeil.

Contrairement à mon partenaire, je ne joue jamais aux jeux vidéo. J’ai bien trop peur de devenir accro.

Alors lorsqu’il est revenu un soir avec le jeu Switch « Mario Odyssey », « pour qu’on puisse jouer ensemble », j’ai vu la tentation d’un mauvais œil. Mais désireuse de comprendre et partager sa passion, j’ai essayé.

Au début, je découvrais, choquée, le nombre de minutes, devenues heures, que nous avions passés, happés par le jeu.

Mais j’ai été encore plus choquée de voir à quel point j’abandonnais rapidement. À quel point je fuyais ce qui était dur, nouveau et inconfortable. Et à quel point mon comportement dans le jeu n’était que le miroir de celui que j’avais dans la vraie vie.

 

J’ai joué au jeu de la vérité avec moi-même et je n’aime pas vraiment ce que j’y ai découvert.

J’abandonne rapidement, je fuis ce qui est dur, nouveau et inconfortable.

Ouch. Touchée.

 

Cette prise de conscience, à défaut d’être facile à encaisser, me permet de voir les changements opérés en moi.

Je crois qu’il y a quelques mois, je me serais collé cette belle étiquette de lâcheuse sans parvenir à m’en débarrasser. J’aurais été fataliste, résignée, passive. J’aurais essayé d’accepter que c’est dans ma nature, sans vraiment y arriver.

Dans une société où tout doit aller vite, et où le résultat est plus valorisé que le chemin, il m’est difficile d’apprécier les balbutiements des débuts et les difficultés rencontrées.

J’ai développé la croyance que si quelque chose est dur ou inconfortable, ce quelque chose n’est pas fait pour moi. Par conséquent, à quoi bon aller plus loin ?

Plus j’alimentais cette pensée, moins je persévérais, et mes abandons répétitifs confirmaient cette croyance.

 

Aujourd’hui, j’ai les clés pour briser ce cercle vicieux.

Je ne suis pas mes pensées mais je suis responsable de celles-ci, et ce sont elles qui créent mes comportements.

Autrement dit, JE crée mes comportements, les plaisants comme les moins cools.

 

Aujourd’hui, je travaille sur mes pensées, et je recommence autant de fois qu’il le faut pour réussir les niveaux difficiles de Mario. Je m’exerce à appliquer ça dans ma vie de tous les jours, jusqu’à ce que ce soit fluide.

J’apprends à créer les comportements qui confirmeront la croyance que je suis une battante, que je ne lâche jamais rien.

 

La persévérance, c’est mon défi de tous les jours.

Quel est le vôtre ?

9. Côté obscur

« Oh, la, la! Pas déjà… »

« J’ai pas envie. »

« J’ai le droit de dormir aujourd’hui, je l’ai bien mérité ! »

 

Je pense que vous serez d’accord avec moi, des journées qui commencent comme ça, on en a tous vécues. Elles sont plus ou moins nombreuses, et arrivent plus ou moins souvent.

 

De mon côté, cette dernière semaine, c’est devenu la norme.

Tous les matins, c’était dur.

Tous les matins, je négociais avec moi-même.

Tous les matins, me lever me demandait un effort surhumain.

 

Chez moi, sachant qu’un réveil comme ça entraîne une journée souvent morne, placée sous le signe de la basse énergie et pleine de procrastinations, je vous laisse imaginer à quoi a ressemblé ma semaine !

 

Mais voilà, c’est aussi ça la vie.

Même si j’ai mis en place plein de nouvelles habitudes, une nouvelle dynamique de vie, des nouvelles façons de penser, il y a des journées où voir la lumière est plus difficile (surtout quand le soleil n’est littéralement pas au rendez-vous !)

 

Lorsque ça devient pénible pour moi d’écouter mon podcast favori, de parler avec mon mec que j’aime très fort ou d’assister aux visios de Fanny qui, pourtant, me changent la vie, je comprends que je ne suis pas dans mon état le plus merveilleux.

 

Et dans ces moments-là, j’essaye de me lâcher la grappe.

Je fais en sorte de prendre soin de moi, de respecter mon rythme, de lever le pied quand c’est possible.

 

Cet état désagréable que je voyais avant comme un échec, m’apparaît aujourd’hui comme une opportunité, comme une merveilleuse occasion de travailler sur l’acceptation de mon « côté obscur » !

Ayant grandit avec l’injonction de « sois forte, sois parfaite », accepter ma part d’ombre me demande beaucoup d’efforts. Lâcher prise face à un comportement que je juge « imparfait » nécessite du courage.

 

Le travail sur l’ennéagramme que nous avons fait avec Fanny m’a aidé à me comprendre.

Cette rigueur que je m’impose, cette intolérance face aux erreurs, à la négligence, et à la paresse, cette rigidité dont je peux faire preuve…

Tout ça fait partie de moi.

Au même titre que cette ouverture au monde, ce sens de l’éthique et de la justice et cette grande humanité en moi.

 

Oui, je suis perfectionniste.

Oui, j’aimerais être au top tous les jours.

Mais non, ça n’est pas possible.

 

Et c’est ok.

 

Ce texte sera peut-être un peu moins abouti que les autres.

J’y ai passé 2 heures au lieu de 4 (et pour certains ça restera énorme… ha, ha!)

Je ne l’ai pas relu 1000 fois.

Mais il vient quand même de moi.

 

Juste d’une part un peu moins rigide de moi 😊

8. Jugement

Avoir peur du jugement

Avant de commencer votre lecture, je vous encourage à visionner la vidéo de Fanny ICI sur le sujet. Je m’y réfère dans mon texte et selon moi, elle est d’utilité publique 😉

______ 

Il y a des jours comme ça, où tout est intense. Où tout est prise de conscience, où tout fait sens.

 

Ce matin-là, j’ai eu un gros déclic, comme j’en vis beaucoup ces derniers mois.

Ce matin-là, j’ai reçu un enseignement des plus marquants de la part de Fanny : celui sur la peur du jugement.

 

La peur du jugement, c’est ma peur number one à moi. Jugement, regard des autres, humiliation, rejet…

Autant de peurs qui se croisent et s’entrechoquent, toutes liées à des blessures. Autant de peurs qui déclenchent une même réaction viscérale chez moi, et que je cherche à fuir absolument.

 

Ce matin-là, donc, je visionne le replay d’un live YouTube de Fanny, lorsqu’elle nous propose de prendre une feuille et d’écrire les pires choses qu’on puisse nous dire. Je m’exécute et voici ce qui ressort :

 

« Tu ne sers à rien »,

« Tu es nulle, empotée »,

« Tu es conne, pas intelligente « ,

« Tu es grosse, qu’est-ce que tu peux manger ! »

« Tu prends trop de place, tu gênes.  »

Frissons, larmes.

Je prends crûment conscience que les pires choses qu’on puisse me dire, ce sont les choses que je me dis à moi-même, tous les jours. Tous les jours, je m’inflige le pire.

Et je réalise la violence de ces mots. Ces mots que je n’oserai dire à personne d’autre… que moi.

 

Dans la suite de la vidéo, Fanny confirme ma découverte, et ajoute qu’il s’agit en fait d’une image biaisée que l’on a de nous-même et des parties de nous que nous n’avons pas encore acceptées. Ça n’est ni une vérité, ni une réalité, c’est une perception.

Si ce que peut nous dire une autre personne nous touche autant, c’est parce qu’on y croit très fort. Donc plus on s’accepte tel que l’on est, moins l’extérieur pourra nous toucher.

Je comprends donc que pour ne plus souffrir de la peur du jugement je dois arrêter de me juger moi-même.

* Explosion dans mon cerveau *

C’est tellement logique, ça fait tellement sens, mais cette information n’était jamais parvenue à moi de façon aussi limpide. Je ne l’avais jamais autant assimilée dans tout mon être.

 

J’avoue que cette prise de conscience a été suivie d’une panique générale : comment allais-je faire pour ne plus me juger, lorsque j’avais passé les vingt dernières années de ma vie à le faire ?

Comment m’aimer lorsque j’ai passé autant de temps à me dévaloriser ?

 

Alors que si longtemps, je me suis accrochée à ces vieilles croyances, je me suis laissée définir par elles, j’ai compris que mon système de pensée avait besoin d’être mis à jour.

Et finalement, c’est une excellente nouvelle ! Car je sais aujourd’hui que tout se passe au niveau de mes pensées, et que je peux choisir délibérément de les changer.

 

« J’ai beaucoup à apporter à ce monde. Je suis de plus en plus consciente des trésors que j’ai en moi »

« Je suis capable de tout faire, je réussis tout ce que j’entreprends. »

« Je suis importante et j’ai de la valeur. »

« Mon corps est ma maison et je l’accepte chaque jour un peu plus »

« Chaque jour, je m’affirme un peu plus, avec bienveillance et authenticité »

 

« You could be the juiciest peach in the world, there’s always going to be someone that doesn’t like peaches. »*

 

Je serai toujours jugée. Mais plus par moi-même.

 

J’ai de la valeur simplement parce que j’existe.

Vous aussi !

 

*NDLR: d’après la citation de Dita von Teese (“You can be the ripest, juiciest peach in the world, and there’s still going to be somebody who hates peaches ») signifiant littéralement « Vous pouvez être la pêche la plus mûre et la plus juteuse du monde, et il y aura toujours quelqu’un qui déteste les pêches. »

7. Vision

Ces dernières semaines, je me suis pleinement investie dans l’élaboration de ma vision.

 

Tel que je l’ai compris, définir sa vision consiste à déterminer une situation de vie dans laquelle nous aimerions nous trouver dans le futur. Elle permet de donner une direction et un cadre à nos actions, à nos choix.

On peut comparer la vision aux fondations d’une maison : elle est stable et solide et supporte le reste de la construction visible, qui va se bâtir étape par étape. Ces étapes sont planifiées sur le court et long terme, à l’image des buts et objectifs.

 

C’est un des premiers exercices que nous a proposé Fanny, et définir ma vision était pour moi un double enjeu : celui de donner une direction à ma vie en général, mais surtout, celui de clarifier mon projet professionnel.

Dans la première version de ma vision, je souhaitais, entre autres, avoir créé, trois ans plus tard, le métier de mes rêves.

C’était il y a quelques mois et j’étais dans une période de ma vie remplie d’insécurité, d’incertitudes et de doutes. Mon mantra était « je ne sais pas », je me sentais perdue et mes résultats étaient à la hauteur de mes demandes : flous.

 

J’ai beaucoup lutté contre ce blocage, ce qui l’a fait grossir encore plus. J’ai cherché des réponses dans les oracles ou chez des spécialistes de la « mission de vie ». J’étais en référence externe alors que, depuis tout ce temps, la réponse était en moi.

Seulement, je ne pouvais pas le voir. J’étais pétrie de peurs. Peur du regard des autres, de l’inconnu, d’échouer ou de réussir… L’idée de me tromper et de devoir encore recommencer à zéro un an plus tard me tétanisait. Je croyais que je devais trouver ma « mission de vie », ce projet unique, le seul qui soit fait pour moi.

 

Quelle pression je me suis infligée !

Alors que rien n’est figé.

 

Comme je l’ai écrit dans Le choix, Fanny m’a fait comprendre qu’un « simple » choix pouvait tout changer. Mais un choix en amène toujours un autre, et c’est en se lançant, en testant, que l’on peut s’ajuster.

Aujourd’hui, j’aime mon chemin comme il est : non linéaire.

Rien n’est figé. Si vous vous trompez, rebondissez. Et entourez-vous.

J’ai la chance d’avoir Fanny à mes côtés, qui a posé les bonnes questions, eu les bons mots. Elle a déterré ce qui était enfoui au fond, cet élan que ma tête faisait taire. Comme une validation, elle a dit « Autorise-toi. »

 

Tout a été si fluide ensuite. Ce fut comme une évidence, comme si j’avais toujours su ce qui était fait pour moi. Les idées et projets ont surgis – ils attendaient, tapis depuis longtemps – et moi qui ai toujours vécu au jour le jour, sans plan d’action, je suis émue d’avoir aujourd’hui une vision claire et précise des cinq prochaines années.

 

Finalement, ce souhait de créer le métier de mes rêves, aussi imprécis qu’il ait été, m’a finalement laissé une grande liberté dans mes choix.

Il m’a permis de faire ce que je n’osais pas jusqu’alors : ne pas me fermer de portes et voir grand.

Alors que le grandiose n’était pas autorisé dans ma carte du monde, alors que je croyais ne pas mériter, ne pas être légitime, j’ai aujourd’hui un projet qui dépasse mes rêves.

 

Je sais où je vais et j’ai hâte de voir quelles surprises me réserve la vie sur ce chemin.

 

Croyez en vous.

Croyez en vos rêves.

Laissez-vous surprendre.

6. Routines

Ça y est.

Je l’ai fait.

 

J’ai acheté le cahier d’exercices Ma routine miraculeuse de Fanny.

Je ne savais pas à quel point il me serait précieux avant de l’avoir dans les mains.

 

Fanny nous parle souvent de ses routines, et nous a même fait travailler sur la nôtre.

Moi qui ai toujours eu du mal à sortir du lit, je suis fière de dire que depuis trois mois, je me lève à 6h15 (presque) tous les matins. Je ne pensais pas dire ça un jour mais qu’est-ce que ça fait du bien !

 

« Croyez-moi, si je l’ai fait, tout le monde peut le faire » est le genre de phrase qui me faisait grincer des dents, et qui, au lieu de me motiver, me minait le moral…

Mes pensées ressemblaient à « pfff, pourquoi elle dit ça, c’est plus facile pour elle », ou « moi, je ne peux pas y arriver ». Je me sentais démotivée avant même d’avoir essayé, je restais dans l’inaction et obtenais le résultat qui confirmait ma pensée de départ : je n’y arrivais pas.

 

TOUT se joue dans nos pensées.

 

Alors aujourd’hui, j’espère que vous ne grincerez pas des dents, mais j’aimerais vous dire que, croyez-moi, si je l’ai fait, vous pouvez le faire !

J’ai changé mon habitude lorsque j’ai changé ma pensée. Ce 1er janvier, j’ai décidé que je voulais avoir cette énergie, connaître ce bien-être dont tout le monde parle.

J’ai préparé une nouvelle routine, à base d’écriture, de sport et de lecture. Rien de bien compliqué, seulement des choses qui me parlaient, qui me faisaient envie.

 

Et j’ai été bluffée.

 

Oui, c’était dur de se lever.

Oui, ça l’est parfois encore.

Oui, il faut de la discipline.

Oui, souvent j’ai envie de tout plaquer.

Mais OUI ! ça en vaut tellement la peine !

 

Toute cette nouvelle énergie pour planifier, passer à l’action, définir de nouveaux objectifs… Moi qui étais beaucoup dans mon énergie féminine, tournée vers l’intérieur, dans la détente, la lenteur, la douceur, équilibrer mes énergies me fait le plus grand bien.

Je découvre aussi les bienfaits de la définition d’objectifs. Parfois, lorsque je prends du recul, je réalise à quel point j’avançais à l’aveugle. Je vivais au jour le jour, des rêves plein la tête, en attendant que les choses se passent par miracle.

 

Aujourd’hui, grâce au cahier Ma routine miraculeuse et aux programmes, j’affine mes envies, je définis de nouveaux projets, je détermine de nouveaux objectifs, je les décompose en plus petits… Et pas à pas, je suis le chemin de mes rêves.

J’avais l’habitude d’être effrayée par la montagne, aujourd’hui je décide de me concentrer sur toutes les petites marches qui me permettent de la gravir.

 

C’est ça, la puissance d’une routine.

Et la bonne nouvelle c’est que vous aussi, vous pouvez le faire.

5. Choix

S’il y a bien quelque chose qui me donne du fil à retordre dans la vie, c’est prendre des décisions. Faire des choix.

 

Choisir, c’est renoncer. Et j’ai tellement de difficultés à accepter ça !

Sur mon CV, il est écrit que je suis une grande touche-à-tout, pleine de passions et d’envies, enthousiasmée par tous les apprentissages de la vie.
Sur mon site internet, vous pourrez lire que j’aurais pu être costumière, calligraphe, brodeuse d’art, perruquière, créatrice de bijoux ou danseuse…

 

Fanny nous répète souvent cette phrase d’Oprah Winfrey : Tu peux tout être, mais pas en même temps.

Mais alors, qui est-ce que je veux être aujourd’hui, dans le moment présent ?

 

Cette question m’obsédait tellement qu’elle est devenue un blocage. Plus je focalisais dessus, plus le blocage grossissait. Impossible de trouver la réponse. Je ne voulais pas choisir.

J’avais peur de me tromper, peur d’encore de devoir recommencer à zéro.
Mon plan était de prendre du recul, ne pas me précipiter. Attendre d’être sûre. Fuir le choix.

 

Nous avons eu un live ce dimanche. Et le déclic a eu lieu.

 

Fanny a prononcé la phrase qui a tout changé : « Léna, tu ne seras jamais sûre ».

Alors j’ai compris. Je n’ai pas à être sûre. Il me suffit de faire un choix, de m’engager à fond dans ce choix, et de tout faire pour que ce choix soit le bon. Ne rien lâcher, et travailler jusqu’à obtenir le résultat souhaité.

 

Pour moi, c’est la même problématique que le couple. Une fois le coup de foudre passé, on peut choisir de retrouver de la nouveauté ailleurs, et de tout recommencer encore et encore, en répétant un schéma.

Mais on peut aussi choisir de nourrir son couple, réviser son système de pensée, travailler pour le faire fonctionner. Connaître un autre amour, plus profond. Cet amour-là demande effort et discipline.

 

Je sais que c’est aussi ce qui m’attend dans mon entreprise. Effort et discipline. Casser certaines croyances, en construire d’autres. Avoir la conviction que cela va fonctionner et s’engager à ne pas abandonner avant d’avoir réussi.

C’est un vrai défi pour moi qui ai une fâcheuse tendance à fuir et à lâcher. Ma vie professionnelle est une suite de balbutiements, d’essais non concluants, de métiers arrêtés avant d’avoir été suffisamment explorés.

Je vivais dans la peur de ne jamais pouvoir casser ce schéma.

 

Jusqu’à ce que je réalise qu’une « simple » chose pouvait tout changer : un choix.

 

Avant, je pense que tout mon être aurait résisté, en me proposant une phrase du type « c’est plus facile à dire qu’à faire ! »

Aujourd’hui, j’ai vraiment pris conscience et intégré que je suis à 100% créatrice de ma vie. J’en suis donc responsable et elle est le reflet de mes croyances.

Je sais que pour casser le schéma de la « lâcheuse », je dois commencer à aller au bout des choses.
Je ne dis pas que ça sera facile, et j’ai remarqué que lorsque je dépasse une peur, cinq autres me sautent au visage. Mais avec des efforts et de la discipline, j’ai l’intention de réussir.

 

Je fais le choix, de réussir.

4. Douceur

Grâce aux thèmes et aux exercices du moment que sont l’affirmation de soi, les limites, et la vulnérabilité, j’ai réalisé que j’avais une croyance très ancrée en moi : je suis persuadée que je ne peux pas à la fois m’affirmer, dire non, poser des limites et rester bienveillante, sensible et gentille.

Une rupture s’est formée dans mon esprit entre force et douceur.

J’ai eu envie de me prêter à un jeu, celui d’écrire ma douceur.

Je crois que c’est l’exercice d’écriture le plus compliqué que j’ai eu à faire.

Ecrire ma douceur… ça ne vient pas naturellement.

Pour m’aider, j’écoute Les Nocturnes de Chopin. Niveau douceur, on peut difficilement faire mieux.

Et puis j’ai fait une recherche sur internet. Il faut bien commencer quelque part.

La douceur serait associée à la « douceur de caractère. »

C’est là que je me suis questionnée : la douceur serait-elle opposée à la force de caractère ?

Jane Austen décrit Elizabeth Bennett* comme ayant une « grande force de caractère », et même si j’ai longtemps souhaité lui ressembler, je me sens bien loin de son caractère indépendant, son intransigeance et sa personnalité téméraire.

Aujourd’hui, je pense simplement être dotée d’autres forces.

La douceur en ferait-elle partie ? Là, maintenant, je crois que oui.

La douceur est un mot que j’utilise pour me décrire, pour me vendre même. C’est un trait de caractère que j’aime chez moi. Mais jusqu’aujourd’hui, je ne m’étais jamais penchée sur le sens de MA douceur.

Ce que je sais, c’est que ma douceur est liée à ma gentillesse, ma bienveillance ou encore mon amour, valeurs que je chéris.

J’ai longtemps cru qu’être gentil était une faiblesse. Peut-être parce qu’on m’a dit un jour que je n’irai pas loin avec ma gentillesse. À ce moment-là, avec toute la douceur du monde, j’ai fermement répondu que je n’étais pas d’accord.

La gentillesse est souvent associée au mot « trop » dans la bouche des autres. Tu es trop gentille. Mais par rapport à quoi, à qui ?

Ma douceur est une force.

Elle me définit, au côté de bien d’autres traits de caractère.

Aujourd’hui, je ne veux plus en avoir honte, mais la célébrer. Être doux n’est pas être mou. Cela demande du courage de rester fidèle à soi-même, à ses convictions, tout en respectant l’autre. De s’affirmer avec fermeté sans blesser ou humilier.

Ma douceur n’est pas linéaire, bien au contraire.

Car finalement, si je sais être conciliante, à l’instar d’Elizabeth Bennett, je peux parfois faire preuve d’intransigeance. Pour répondre à ma propre question, ma douceur EST une force de caractère. Et il en faut pour accepter cette douceur qui rend parfois vulnérable dans cette société. Car ma douceur est aussi sensible et empathique.

Pour toutes ces raisons, ma douceur est puissante et je ne l’échangerai contre rien au monde. Elle fait partie de qui je suis. Si je résume, une femme forte, gentille, bienveillante, aimante, courageuse, non linéaire, parfois conciliante, parfois intransigeante, vulnérable, sensible, empathique, puissante…

Oui, je suis tout ça, et bien plus encore.

Qu’il est bon d’en prendre conscience !

Et qu’est-ce que j’aime Chopin !

 

*Personnage du roman Orgueil et préjugés.