Couple : comment prendre des décisions quand les convictions sont différentes ?

Prendre des décisions au sein du couple, notamment quand elles concernent des décisions importantes ou relatives à l’éducation, à la santé des enfants, n’est pas toujours facile, notamment quand les convictions de chacun sont très différentes.

Pour faciliter ces choix et éviter que le désaccord ne tourne à la bataille rangée, plusieurs points gagneraient à être pris en considération.

 

Comprendre les intentions de chacun

 

Comprendre que, si les idées concernant l’application diffèrent, les besoins profonds et l’objectif sont les mêmes, peut vous aider à rester dans une démarche positive et ouverte.

Lorsque le désaccord s’installe, on a souvent tendance à oublier que chacun veut, en réalité, la même chose : prendre la meilleure décision possible pour le bonheur et la santé du couple, de la famille ou des enfants.

Prenons pour exemple l’éducation : pour Paul, une éducation stricte donne des bases solides et guide les enfants ; pour Marie, une éducation plus permissive les conduira vers l’autonomie. Discuter, en gardant en tête que l’autre a le même objectif (ici, préparer les enfants au meilleur avenir possible) peut amener à trouver un équilibre entre permissivité et sévérité et un compromis en adéquation avec les idées de chacun : établir des règles sur les horaires à respecter, par exemple, mais laisser les enfants décider eux-mêmes de l’aménagement de leur chambre, etc.

L’idée est de ne pas camper sur ses positions en pensant que l’autre ne se préoccupe pas du bien-être de chacun mais de se diriger vers un but commun en discutant uniquement de la façon de parvenir à ce but.

 

Consulter tous les partis

 

Dans les prises de décision familiales, le principal intéressé est parfois oublié !

S’il n’est évidemment pas question de laisser un enfant de trois ans prendre des décisions importantes pour sa scolarité ou sa santé, il est toujours judicieux d’écouter les paroles et signaux qu’il nous envoie, de façon à orienter notre propre réflexion.

Lorsque l’enfant est jeune, on prend pour lui des décisions auxquelles il devra se conformer : une façon de le rassurer et de lui donner un cadre. Il peut, en revanche, faire des choix sans conséquences : porter le pantalon jaune ou le bleu, jouer avec ce jeu plutôt qu’un autre, prendre de la confiture ou du chocolat à tartiner sur le pain du goûter…

À partir de l’adolescence, on veille principalement à guider, à s’assurer que l’enfant reçoive toutes les informations pour prendre des décisions le concernant ; on s’assure également que ses choix sont pensés sur le long terme et non en fonction du plaisir immédiat et on le remet sur les rails s’il a des conduites à risque. Les décisions qui impactent toute la famille restent de la responsabilité des adultes qui tranchent après avoir écouté avec bienveillance et pris en considération les arguments des uns et des autres. Si les parents ne sont pas d’accord avec le choix de l’enfant ou entre eux, communiquer, écouter et ENTENDRE est essentiel…

Votre ado de 16 ans ne souhaite pas devenir médecin et s’oriente vers la littérature ? Il refuse ou souhaite se faire vacciner ? Ecoutez ses arguments et, s’ils reposent sur des bases solides et qu’une vraie réflexion a été menée, laissez-le libre de faire ses propres choix, en lui donnant votre avis sans lui imposer d’opter pour une solution plutôt qu’une autre. Prendre des décisions sans appel pour un ado qui sera, quelques mois plus tard, un jeune adulte semble un peu excessif.

 

Sortir de l’idée qu’il n’existe qu’une seule vérité (la vôtre)

 

Bien évidemment, lorsque vous émettez un avis sur une question donnée, vous estimez avoir pesé le pour et le contre, de façon objective, en vous étant renseigné·e et vous vous sentez qualifié·e pour faire LE BON choix. Le bon choix peut-être… mais selon VOTRE système de pensée, VOS croyances et VOS convictions.

Sur certaines questions, il n’est pas possible d’avoir une position ferme et tranchée car les différentes réponses et solutions s’appuient toutes sur des arguments valables.

Dans ces cas de figure, il est nécessaire de sortir de la position haute où vous vous êtes placé·e : non, vous ne détenez pas un savoir universel et non, ceux qui ont une opinion différente de la vôtre (dont votre partenaire) ne sont pas tous des idiots. Faites preuve d’ouverture d’esprit, déjouez les biais cognitifs en jeu (lisez nos articles ICI et ICI) et respirez !

Sortir de l’ego et prendre du recul n’est pas toujours facile. Lorsque vous sentez que vous êtes trop impliqué·e et prêt·e à en découdre pour défendre votre position (ce qui devrait vous alerter, vous n’êtes plus objectif·ve), revenez vers vous, méditez, sortez vous promener, prenez le temps de vous calmer et de voir la situation sous un autre angle.

 

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Comment prendre des décisions lorsque la situation est complexe?

Nous en avons parlé dans CET ARTICLE, rester objectif·ve dans un contexte complexe peut s’avérer difficile : en cause, nos émotions et des biais cognitifs, dont le biais de confirmation, que nous avions évoqué dans notre article précédent et qui consiste à ne prendre en compte que les informations qui corroborent notre position initiale dans la masse d’informations dont nous disposons.

Mais alors, si nos décisions ne peuvent être totalement objectives, comment mettre toutes les chances de son côté afin de faire les meilleurs choix possible ? Et quelles étapes suivre, dans sa réflexion, pour faire un choix « éclairé » lorsque nous avons des décisions importantes à prendre?

 

Connaître les pièges à éviter

 

Pour prendre des décisions plus conscientes, en accord avec nos valeurs et avec le contexte, connaître les biais cognitifs qui entrent en jeu dans nos prises de décision peut permettre de les déjouer.

Connaître les conditions qui augmentent le risque de prendre des décisions irrationnelles permet également de s’en prémunir ; parmi elles, la fatigue et le stress, les émotions, le manque d’informations ou encore l’influence de tierces personnes.

 

  • Les biais cognitifs

Ils sont nombreux et influencent fortement nos décisions ; si leur fonction première est de nous aider à prendre des décisions plus rapides sans effort en faisant des raccourcis mentaux, le monde moderne, de plus en plus complexe, transforme ces alliés en redoutables travers, qui peuvent nous pousser à prendre des décisions pour le moins irrationnelles.

Le concept de « biais cognitifs », recensés et classés par Buster Benson en quatre grandes catégories, a vu le jour en 1970 grâce aux recherches en psychologie de Daniel Kahneman et d’Amos Tversky.

Selon les catégories de Buster Benson, les biais cognitifs servent à pallier quatre grands problèmes : l’abondance d’informations, le manque de sens, la nécessité d’agir vite et la mémorisation des informations importantes et utiles. Mais, d’après Benson, leurs revers consistent en un tri qui nous fait éliminer des informations pourtant essentielles, en une quête de sens qui nous pousse à construire des histoires qui ne correspondent pas à la réalité, en des décisions rapides mais mauvaises, renforcées par une mémorisation partielle des éléments.

 

Ce sont ces biais qui nous poussent, par exemple :

  • à faire de probabilités, élaborées à partir des seuls exemples que nous connaissons, des vérités
  • à retenir plus aisément les données qui sont recueillies en premier (raison pour laquelle les vendeurs présentent souvent les éléments positifs d’abord)
  • à favoriser les petits plaisirs immédiats aux avantages plus grands mais plus lointains
  • à faire des choix en s’appuyant sur ceux de la majorité
  • à favoriser les options rencontrées régulièrement (effet pub)
  • à nous conformer à une solution déjà utilisée, même si elle est mauvaise
  • à prendre une décision en réaction à ce que l’on nous dit
  • à prendre une décision biaisée en retenant plus facilement les informations négatives que les informations positives

 

Pour contrer ces effets, il est nécessaire de se poser quelques questions :

  • Qu’est-ce qui motive ma décision ?
  • Sur quels éléments est-elle basée ?
  • Suis-je bien sûr·e d’avoir toutes les informations nécessaires pour prendre cette décision ?
  • Mon choix est-il en accord avec mes valeurs et mes objectifs de vie ?

 

  • La fatigue et le stress

Si prendre une décision sous le coup de l’émotion n’est pas judicieux (lire nos articles ICI et ICI), la prendre en étant fatigué·e ou stressé·e ne l’est pas davantage.

Nos capacités de raisonnement sont directement liées à nos capacités d’attention, qui sont moindres lorsque nous sommes fatigués et qui nous rendent plus vulnérables aux biais cognitifs. Une étude, menée par Bastien Blain, chercheur à l’Inserm, a révélé, que prendre une décision le soir, après de longues heures de travail, favorisait les choix impulsifs et les choix favorisant les récompenses à court terme.

Pour contrer ces effets, il est nécessaire de prendre du recul et de se reposer. Plutôt que de tourner en boucle sur les problèmes qui vous préoccupent, il serait judicieux de dormir suffisamment, de vous promener dans la nature, de vous accorder des plaisirs simples avant de vous pencher sur les choix à faire.

 

Suivre un cheminement clair

 

Face à un dilemme, il est possible d’éprouver la confusion la plus totale. Pour mettre de l’ordre dans vos pensées, suivre ce cheminement peut vous aider:

  1. Faire le vide, se reposer, évacuer l’anxiété et se détacher des conseils ou de la pression exercée par des tierces personnes
  2. Identifier clairement le problème à résoudre
  3. Identifier toutes les options (recueillir les informations, consulter des experts, étudier des cas similaires) et ouvrir le champ des possibles, en ne se limitant pas à ses premières idées (entre la solution A et la solution B, la solution C est parfois la bonne)
  4. Analyser les conséquences pour chaque option, principalement sur le long terme, sans s’imaginer qu’une solution pourrait être magique ou une autre totalement désastreuse
  5. Écouter son intuition, notamment si l’on doit prendre une décision en lien avec son domaine d’expertise (l’inconscient capte des éléments que nous n’avons pas repérés de façon consciente et qui font sens lorsque ces éléments correspondent à un de nos domaines de compétences)
  6. Se questionner sur ses motivations et avoir la certitude d’assumer son choix, qui doit être en accord avec ses valeurs, en prenant le temps de se décider
  7. Définir l’option retenue et la mettre en œuvre.

 

Vous avez besoin d’un accompagnement pour gérer votre anxiété face aux décisions que vous devez prendre ? Nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec Fanny Huleux pour un bilan offert. Il vous permettra de faire le point sur votre situation et d’obtenir des recommandations d’actions à mettre en place.

Les interprétations et les peurs : comment rester objectif·ve dans un contexte compliqué ?

Lorsque le contexte est complexe et que l’extérieur nous semble menaçant, nous avons tendance à nous laisser envahir par nos émotions et par nos peurs au lieu de rester rationnels. De plus, notre approche de la réalité n’est jamais totalement objective : nous avons tendance à ne voir que ce qui correspond à nos croyances initiales, ce qui tend à les confirmer et crée des convictions profondes, difficiles à transformer, qu’elles soient justes ou erronées.

 

Les biais cognitifs

 

Les biais cognitifs sont des erreurs de raisonnement et de traitement des informations. Ils nous conduisent à accorder une importance différente à des faits de même nature. Notre perception, notre évaluation et notre interprétation des faits sont souvent faussées par ces biais cognitifs.

Parmi eux, le biais de confirmation est celui qui nous pousse à ne repérer que les faits qui corroborent nos croyances initiales, en négligeant totalement ceux qui pourraient nous donner tort.

C’est ce qui explique que lors d’une discussion sur un sujet sur lequel il existe de nombreuses informations différentes, parfois contradictoires, vous puissiez vous dire de votre interlocuteur : « Mais enfin, il nie l’évidence, il ne voit pas ces faits qui sont pourtant avérés ! »

Non, effectivement. Il ne les voit pas. Tout comme vous en ignorez d’autres parce qu’ils ne correspondent pas à vos convictions.

 

 

Le concept de « biais cognitif » a été mis en lumière au début des années 70 par les psychologues Daniel Kahneman (prix Nobel en économie en 2002) et Amos Tversky, pour expliquer les raisonnements irrationnels dans le domaine économique. Depuis, ces biais ont été identifiés en psychologie cognitive et sociale.

Une étude menée sur ce sujet (Lord, Ross & Lepper 1979, Oswald & Grosjean 2005) a démontré que les participants utilisaient les informations données pour confirmer leurs opinions :

Deux groupes de personnes ont reçu chacun un document présentant des conclusions différentes sur les effets de la peine de mort sur le taux de criminalité. Le premier groupe recevait un document indiquant que cet effet était positif, le deuxième groupe qu’il était négatif. Chaque document comportait une mention pointant les faiblesse de l’étude qu’ils avaient entre les mains. Malgré cet avertissement et quelles que soient les conclusions de l’étude reçue, les participants ont tous utilisé les éléments de l’étude de façon à confirmer leur position initiale sur ce sujet.

Cette étude illustre parfaitement le biais de confirmation : nous ignorons ce qui contredit notre hypothèse de départ pour ne prêter attention qu’aux éléments qui la confirment.

De plus, les moteurs de recherche d’internet proposent une recherche prédictive en fonction du profil de l’utilisateur mais aussi en fonction des utilisateurs qui lui ressemblent. Lorsque nous recherchons une information, le moteur de recherche va ainsi venir conforter nos opinions en ne contredisant pas nos biais de confirmation.

À ce stade de votre lecture, posez-vous cette question : êtes-vous toujours aussi fermement convaincu·e que vos opinions et vos peurs sont basées sur un  raisonnement rationnel et une réelle objectivité ?

Si, en plus, vous observez votre voisin qui rejette toutes les informations négatives et fait preuve d’insouciance face au contexte actuel (un biais cognitif, nommé « effet d’autruche », qui l’empêche de croire à l’existence d’une pandémie) ou que vous écoutez votre cousin qui affirme avoir découvert un complot sanitaire destiné à faire disparaître une partie de l’humanité (un biais cognitif lié à la sur-confiance, présent chez des individus incompétents en la matière mais ayant une vision trop flatteuse de leurs capacités et de leur compréhension du monde), il y a de quoi être perdu·e.

 

 

Quand les émotions s’en mêlent…

 

Nos émotions, et notamment nos peurs, limitent nos capacités à avoir un raisonnement efficient, s’ajoutant ainsi aux biais précédemment évoqués.

Lefford (1946) a démontré que le raisonnement déductif était influencé par la valeur émotive du contenu : les compétences de raisonnement d’un individu sont ainsi moins bonnes lorsque le contenu comporte une part émotionnelle. Ces résultats ont été validés par d’autres études qui ont confirmé l’importance des émotions dans notre capacité de raisonnement.

À ce stade de votre lecture, demandez-vous si vos convictions ne pourraient pas, de plus, être basées sur un raisonnement altéré par vos émotions.

 

Intéressons-nous maintenant de plus près à l’anxiété, qui repose sur l’anticipation des événements, nous pousse à échafauder des scénarios catastrophe, et qui a pour point de départ une peur qui n’a souvent que peu de fondement, disproportionnée par rapport à la réalité.

Prenons l’exemple de madame X :

Il y a quelques jours (article publié en juillet 2021), le gouvernement a annoncé que le pass sanitaire (reposant sur la vaccination ou la réalisation d’un test) serait étendu à différents lieux (lieux culturels, bars, restaurant, etc) et applicable aux adolescents de 12 à 18 ans.

Madame X en a conclu que ses enfants ne seraient pas acceptés en classe s’ils n’étaient pas vaccinés, ce qui ne correspond pas à la réalité. Elle angoisse donc beaucoup (elle est contre la vaccination) et se projette dans l’avenir : elle va devoir quitter son travail pour s’occuper de ses enfants et les scolariser à la maison. Elle aura donc moins d’argent, ce qui va plonger la famille dans la précarité.

Si madame X laisse son anxiété la diriger, elle peut en arriver très rapidement à la conclusion qu’ils vont se retrouver dans la rue et devoir mendier leur nourriture.

 

Comment déjouer les effets du biais de confirmation et ne pas se laisser diriger par ses émotions ?

 

Le biais de confirmation est un procédé souvent inconscient ; pour le contrer, il est nécessaire de prendre conscience de son existence, de rechercher des sources d’information fiables (si mon voisin n’est expert en rien, il n’est pas considéré comme une source d’information fiable) et de se forcer à prendre tous les éléments en compte, même ceux qui contredisent ce que nous pensons.

Le problème ? La plupart des gens refusent de penser que leur raisonnement pourrait en être affecté, préférant penser qu’ils sont constamment rationnels (et qu’ils ont raison).

Accepter que notre raisonnement pourrait être faussé revient à accepter notre vulnérabilité, ce qui demande courage et travail sur soi.

En ce qui concerne les émotions, quel que soit le contexte, il est essentiel de savoir les gérer (vous pouvez lire ICI notre article à ce sujet) : il ne s’agit donc pas de les faire disparaître mais de ne pas se laisser diriger par elles, ce qui demande de la pratique et de la discipline. Mais c’est ce qui permet de vivre le moment présent et de retrouver de la sérénité, afin d’avoir une prise sur sa propre vie et de prendre des décisions adaptées aux situations extérieures comme à nous-mêmes.

 

Vous avez besoin d’un accompagnement pendant cette période difficile ? Nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec Fanny Huleux pour un bilan offert, afin de faire le point sur votre situation.

 

Comment se présenter… sans stresser ?

Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, se présenter était un acte régi par de nombreuses règles de bienséance et de bonnes manières. La politesse était de mise et l’on utilisait des formulations toutes faites et employées par tous, selon les situations rencontrées.

Aujourd’hui, entre réseaux sociaux, applications de rencontre et situation sanitaire, il peut sembler plus compliqué d’aborder quelqu’un et de savoir comment se comporter, afin de créer du lien.

Quel ton adopter ? Comment se présenter ? De quoi parler afin de se montrer sympathique ? Que l’on se rassure, quelques règles et astuces existent et pourront aider les plus timides à faire le premier pas. Cet article est là pour vous aider dans vos relations avec les autres et dans l’épanouissement de votre vie sociale !

 

Le savoir-vivre et la politesse : des arts perdus ?

 

À l’ère des réseaux sociaux et des relations informelles, on pourrait penser que les règles de communication en vigueur autrefois se perdent et ne sont plus d’actualité.

Mais de nombreuses requêtes sur Internet relèvent de la volonté d’être polis et de respecter les « bonnes manières » : comment rédiger une lettre de félicitations, présenter ses condoléances…

L’étiquette, l’ensemble des règles codifiant les rapports sociaux, dont l’usage remonte à la fin du XVIIIe siècle, disparaît après la Première Guerre mondiale pour revenir en force dans les années 80, tout en restant l’apanage de quelques milieux sociaux.

Les formulations usitées ont évolué dans la forme, en s’adaptant à notre époque mais restent identiques sur le fond, en prônant, par exemple, la discrétion et le respect d’autrui (tout comme les règles de base d’un rendez-vous ou d’un dîner : ne pas être en retard, saluer, ne pas parler de religion, de sexe ou encore de politique).

Si l’on pourrait penser que les préceptes que l’on trouve dans les guides des bonnes manières sont arbitraires, ils reposent sur des principes qui fondent la vie en société et permettent de savoir se comporter dans toutes les circonstances. Mais il est possible d’introduire de l’originalité et la personnalité dans votre façon de vous présenter, tout en respectant les usages.

 

 

Se présenter : un  rapport aux autres et… à soi-même

 

« Vous n’aurez jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression. » David Swanson

 

Pour créer du lien, les premières minutes sont souvent essentielles et sont révélatrices de la personne que vous êtes : vous présentez-vous de façon gauche, en vous excusant presque d’être là ou montrez-vous une belle assurance ?

La façon dont vous vous présentez est intimement liée à ce que vous pensez de vous-même : si vous vous présentez comme quelqu’un d’inintéressant, non seulement vos interlocuteurs resteront probablement sur cette idée mais cela renforcera, de plus, une croyance limitante : « Je ne suis pas assez… »

Interrogez-vous sur vos centres d’intérêt, sur la personne que vous êtes, sur vos singularités et sur les aspects de vous qui vous plaisent. Si vous êtes mal à l’aise en société, préparer quelques petites phrases d’introduction peut s’avérer utile.

Se présenter correctement permet de s’affirmer, de donner à son interlocuteur des signaux qui lui permettront de se positionner en retour, d’entamer une conversation. Voyez cette présentation comme un signal permettant aux autres de se découvrir d’éventuels points communs avec vous et d’attirer ainsi des gens qui vous correspondent : toute relation, qu’elle soit professionnelle, amicale ou amoureuse commence par le moment où l’on se rencontre et où l’on s’adresse, pour la première fois, la parole.

 

Se présenter à quelqu’un : comment faire ?

 

Se présenter peut néanmoins s’avérer intimidant, en particulier dans le milieu professionnel ou lorsque l’on souhaite intégrer un groupe d’amis où tous se connaissent depuis longtemps.

Au sein d’une réunion de travail, il convient généralement de parler de soi, en commençant par son prénom pour finir par son poste. Pour pimenter sa présentation, on peut utiliser une information insolite (mais pertinente dans le contexte) sur soi, comme un trait de sa personnalité ou utiliser le « storytelling », qui consiste à raconter une histoire et à établir des liens logiques entre les différents éléments de votre discours, plutôt que d’énoncer des faits dans une énumération peu mémorable.  Adoptez les mêmes principes dans le contexte amical également.

Essayez d’être précise en gardant ceci en tête : être vague, énoncer des généralités vous rendra aussi peu intéressante que les banalités énoncées.

Enfin, ne vous limitez pas aux faits seuls (« Je fais tel travail ») mais expliquez, à l’instar des grands leaders, votre « pourquoi », ce qui est votre source de motivation, ce qui vous fait vibrer… Nul doute que la conversation qui suivra devrait être plus enrichissante.

Intéressez-vous à vos interlocuteurs, laissez-les parler, faites preuve de curiosité sans être indiscrète. La sincérité est primordiale, mais doit être mesurée : pas d’allusion à votre ex, ni même à des soucis professionnels ou des problèmes de santé trop importants.

 

Pour conclure, Jeffrey Hall, professeur de communication, a réalisé une étude prouvant que les rires partagés peuvent être une voie vers une relation durable. En résumé, faites rire votre interlocuteur et vous avez toutes les chances de nouer un lien fort sur le long-terme. Ces règles de bienséance et de savoir-vivre ne se démodent pas au fil des années, bien que certaines soient à adapter en fonction de l’interlocuteur. Cependant, gardons en tête qu’il vaut mieux être trop poli qu’avoir l’air malséant.

 

 

Vous êtes peu sûre de vous et avez du mal à créer des liens ? Pour commencer à travailler sur vous-même, nous vous conseillons le Boost EFT proposé par Fanny Huleux.

Les grands principes de la communication non violente

La communication non violente a été modélisée par Marshall B. Rosenberg, psychologue américain et auteur du livre “Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)”.

Cette méthode de communication se base sur le respect des besoins, des valeurs, et des sentiments de chaque être humain. Elle encourage à se relier à ses émotions, à prendre conscience de ses peurs, de ses jugements, de ses interprétations, qui nuisent aux relations.

La communication non violente est non seulement un processus de communication, mais aussi une méthodologie de connaissance et de transformation de soi. Véritable art de vivre centré sur l’authenticité, cette philosophie envisage les rapports humains dans le respect des valeurs et des aspirations de chacun.

 

Un premier pas vers la communication non violente

 

Pour comprendre simplement la communication non violente, on commence par apprendre à reconnaître une situation dans laquelle la communication violente est utilisée. Dans le cadre d’un conflit, il est assez facile d’identifier les mots qui blessent. En revanche, lors d’une simple discussion, ou dans nos pensées, nous pouvons parfois être amenés à juger très facilement, à ne pas être impartiaux, et à être particulièrement durs avec nous-mêmes et avec les autres.

 

Lorsque l’on commence à pratiquer la communication non violente, il est conseillé de prendre une situation en particulier et de passer par 4 étapes :

– Observation : observer la situation telle qu’elle est

– Sentiment : identifier les émotions et sentiments que cette situation provoque

– Besoin : exprimer ses besoins non nourris, non satisfaits

– Demande : exprimer une demande claire, positive et négociable

 

Ces 4 étapes sont la base de la communication non violente, elles permettent une analyse et une réaction adaptées à la situation.

 

Quand utiliser la communication non violente ?

 

La communication non violente permet d’écouter avec empathie, de tourner son attention vers l’autre et d’exprimer sa propre réalité.

 

La communication non violente peut s’utiliser lorsque l’on veut :

– dire quelque chose de difficile

– dire non ou poser des limites (lire nos articles sur ce sujet ICI et ICI)

– s’opposer ou rétablir une vérité

– clarifier une situation ou restaurer le dialogue après une dispute

– comprendre le comportement de quelqu’un

– prendre une posture de médiateur lors d’un conflit

 

Il est également possible de pratiquer la communication non violente sur soi, afin de mieux se connaître, se recentrer, se pardonner et aspirer à un monde meilleur. Utiliser la communication non violente prend du temps et demande de l’entraînement. Il s’agit de rester bienveillant avec soi-même au départ afin de mener à bien le processus.

 

Pourquoi utiliser la communication non violente ?

 

La communication non violente peut être utilisée pour de nombreuses raisons : se transformer, transformer ses relations aux autres et vivre plus sereinement sa vie sociale. Elle permet également de développer l’amour de soi.

La première étape pour utiliser la communication non violente à des fins d’introspection est de parler uniquement en son nom pour donner son avis. Le “je” redonne de la responsabilité dans les paroles et les actes, et évince le “tu” accusateur. Évidemment, la communication non violente vient bousculer nos croyances et nos histoires, car elle implique de se libérer des conditionnements que l’on a parfois depuis l’enfance : “on doit finir son assiette”, “il faut toujours finir ce qu’on a commencé”, “pleurer c’est pour les faibles”… Il convient de rester conscient de ses croyances, et de les remplacer par des phrases bienveillantes à la base de “j’ai le droit”, et “je m’autorise à”.

 

En résumé, la communication non violente est à utiliser dans nos relations aux autres, mais également dans nos relations à nous-mêmes. Pour établir un véritable échange avec l’autre, s’exprimer et s’affirmer, mais également poser plus facilement ses limites, la communication non violente est un outil à développer au quotidien.

Pour commencer à travailler en douceur sur vous-même, améliorer votre façon de communiquer et vos relations, nous vous conseillons le Boost EFT de Fanny Huleux, à retrouver ICI.

Un transat et un livre: « Les cinq langages de l’amour », de Gary Chapman

Selon Gary Chapman, chaque personne a sa manière de donner et de recevoir de l’amour. Il regroupe cinq grandes différentes façons d’aimer dans son ouvrage Les cinq Langages de l’Amour, publié en 1997 aux Éditions FAREL. Écrit par un conseiller conjugal qui anime des conférences dans le monde entier, ce livre est un must-have à emporter dans sa valise cet été. Pour écrire Les cinq Langages de l’Amour, Gary Chapman part du postulat que ce qui procure le sentiment d’être aimée est différent d’une personne à l’autre. Et si on apprenait à parler le langage affectif de nos proches ?

 

Les cinq langages de l’amour

 

D’après l’auteur, nous avons tous un ou deux langages de l’amour dominants. Ainsi, apprendre à les reconnaître et les communiquer à son partenaire peut être d’une grande aide afin de renforcer le couple, et inversement.

 

Les paroles valorisantes

Sensible aux compliments, aux remerciements, et aux encouragements ? Le langage des paroles valorisantes est peut-être votre langage de l’amour. À l’oral comme à l’écrit, vous vous sentez particulièrement aimé·e lorsque vous recevez des mots doux de votre partenaire.

 

Les moments de qualité

Pour vous, l’essentiel est de passer du temps avec vos proches. Passer du temps ensemble, à dîner, parler de tout et de rien, ou jouer, est le plus important pour vous. Ce langage de l’amour ne se cantonne pas à passer du temps avec votre partenaire, mais du temps de grande qualité, sans téléphones, vraiment connectés l’un à l’autre.

 

Les cadeaux

Lorsque votre partenaire pense à vous lorsqu’il fait les magasins, ou qu’il vous offre des fleurs en sortant du travail, vous vous sentez particulièrement aimé·e. Un cadeau, c’est pour vous le symbole matériel d’amour par excellence et ce qui est important pour vous est de savoir que votre partenaire pense à vous et sait comment vous faire plaisir.

 

Les services rendus

Vous êtes la première personne à vous rendre présente pour aider vos proches, et vous aimez qu’on vous rende la pareille : votre langage de l’amour est sûrement celui-là. Votre façon d’aimer vos proches, c’est de les aider et de leur accorder du temps et de l’énergie pour leur rendre service.

 

Le contact physique

Depuis notre naissance, le toucher est le premier langage de l’amour que nous expérimentons. Avec le temps, certains conservent ce besoin de câlins et de contact physique, d’autres moins. Si vous êtes particulièrement sensible au contact physique, ce langage de l’amour est peut-être le vôtre.

 

Comment reconnaître son langage de l’amour ?

 

D’après Gary Chapman, il existe trois moyens de découvrir quel est son langage de l’amour :

– Réfléchir à ce qui nous blesse le plus dans le comportement de notre conjoint·e

– Qu’avons-nous le plus réclamé à notre partenaire ?

– Comment exprimons-nous nos besoins ?

 

Selon lui, nous disposons tous d’un réservoir émotionnel, qui se remplit lorsque notre partenaire parle le même langage de l’amour que nous. Bien entendu, il ne s’agit pas de trouver un partenaire qui dispose de la même façon d’aimer que nous, mais de communiquer afin de savoir ce qui fait plaisir à l’autre et comment répondre au mieux à ses besoins.

 

Comment identifier le langage de l’amour de son partenaire ?

 

Les trois questions à se poser soi-même pour identifier son langage de l’amour peuvent également être transposées à son partenaire :

– Qu’est-ce qui le/la blesse ?

– Que me réclame mon partenaire au quotidien ?

– Comment mon conjoint exprime-t-il son amour ?

 

Si la communication est ouverte dans le couple, il est plus facile de poser directement la question. Listez ensemble les cinq langages de l’amour et classez-les selon leur ordre d’importance, pour l’un comme pour l’autre. Ainsi, vous savez tous les deux comment faire plaisir à l’autre et comment remplir son réservoir émotionnel.

Poser ses limites dans son couple… en deux étapes 

Après la lecture de notre article que vous pouvez retrouver ICI sur les limites à poser dans le couple, voici quelques pistes de réflexion qui vous permettront de vous poser les bonnes questions et de transformer votre relation.

Apprendre à dire non ou à définir ses limites est primordial afin de vivre une relation épanouie, dans le respect et la communication.

Poser ses limites et les respecter soi-même permet de gagner en confiance en soi, mais également en l’autre. Le respect mutuel dans une relation amoureuse est un pilier de base pour un couple serein et engagé sur le long terme.

 

Reconnaître un comportement allant au-delà de vos limites

 

Dans un premier temps, afin de comprendre concrètement l’importance de poser ses limites dans le couple, Fanny Huleux conseille de se poser une question simple lorsqu’un comportement nous dérange :

  • Trouverais-je ce comportement normal s’il était adressé à ma sœur, ma cousine ou ma meilleure amie, de la part de son compagnon ? (Ou inversement s’il était adressé à mon frère et venant de sa compagne).

Souvent, la réponse à la question est au fond de soi, mais il est parfois difficile de la laisser s’exprimer. En donnant des excuses à l’autre, on reste dans sa zone de confort, dictée par nos peurs.

Si ce comportement paraît si intolérable s’il était adressé à nos proches, pourquoi le serait-il moins lorsqu’il s’agit de nous ? Prendre conscience de sa valeur et de son mérite permet de poser ses limites plus facilement, et de les respecter !

 

Construire à deux des bases solides

 

Pour les personnes en couple depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, il peut être intéressant de revoir les bases et de redéfinir les limites qui peuvent avoir tendance à s’effacer au fil du temps. Bien sûr, cet exercice est à réaliser à deux mais peut également très bien se faire seul·e, avant d’entamer une relation.

 

Afin de rééquilibrer la relation et de poser des limites claires, commencez par vous poser tranquillement et par répondre aux questions suivantes :

  • Quelles sont mes valeurs fondamentales en tant que personne et dans le couple ?
  • Définir mes besoins et les points sur lesquels les compromis sont impossibles
  • Partager les réponses à deux
  • Mettre en place un plan d’action sur de petites actions à réaliser au quotidien pour apaiser la situation
  • Rester flexible et communiquer.

 

Pour poser vos limites dans votre couple, évitez les reproches. Privilégiez la communication non violente, qui permet d’exprimer vos besoins et vos émotions plutôt que d’attaquer. Par exemple, au lieu de dire à votre partenaire “Tu ne fais jamais rien pour moi !”, privilégiez “J’ai besoin que des actions soient faites pour m’aider”. Cette méthode de communication, plus douce, est également plus efficace pour que l’autre comprenne vos limites et vos besoins.

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Pourquoi poser ses limites dans le couple ?

Dans le couple comme dans la vie, il est primordial de poser ses limites pour vivre une relation sereine et saine. Les modèles familiaux, les contes de fées et les souvenirs inconscients transgénérationnels influencent le mode de fonctionnement de nos relations amoureuses et nos croyances provoquent tensions, incompréhensions et parfois manque de respect des limites de chacun.

Mais comment traverser ces difficultés et poser enfin ses limites dans son couple ?

 

Pourquoi est-il si difficile de poser ses limites dans le couple ?

 

Le psychanalyste R. Kaës place les traces transgénérationnelles au cœur de la construction du socle de tout lien de couple. Pour lui, les non-dits, les dénis et les clivages ont une fonction d’enveloppe généalogique qui contient la famille ou la future famille. C’est pour cette raison qu’il est parfois si difficile de poser ses limites au sein de son couple.

À cela s’ajoutent les contes de fées, les dessins animés qui défilent devant les yeux des plus petits et qui ont défilé sous les nôtres. Princesses, prince charmant… les récits enjolivés de l’amour idéal, tout comme le discours, positif ou négatif, tenu par les parents, influencent la vie d’adulte et la façon de communiquer avec son partenaire.

Lorsque vous étiez enfant, vous a-t-on dit à quel point vous étiez important·e ? À quel point vous faire du mal était interdit ? Les mots prononcés par les adultes à cette époque peuvent avoir une réelle incidence sur votre difficulté à définir vos limites.

 

Pourquoi est-ce si important de poser ses limites en couple ?

 

Poser ses limites dans son couple, c’est non seulement se respecter soi-même, mais également se donner de l’amour de façon inconditionnelle.

En ne posant pas de limites dans leur couple, les partenaires rencontreront sans cesse des difficultés liées aux problématiques mises de côté, jusqu’à s’apercevoir que la situation ne leur convient plus.

Inconsciemment, les personnes qui ne savent pas poser leurs limites attirent à elles des personnes qui vont les outrepasser. Autoriser un comportement qui ne nous convient pas, c’est également accepter de les laisser entrer dans notre vie sans notre consentement.

La loi de l’attraction, selon laquelle on attire à soi ce que l’on croit, fait que les personnes vibrant de façon positive attirent des personnes susceptibles d’être dans le même état d’esprit qu’elles.

En travaillant sur soi, on peut donc plus facilement se libérer d’une relation toxique ou d’un·e partenaire qui a du mal à nous comprendre. Se connaître, et connaître l’autre, est essentiel au bon fonctionnement d’une relation. Avec des bases saines et stables, il est plus simple de poser ses limites et de respecter celles de l’autre.

 

Poser ses limites dans le couple permet une relation plus sereine et plus stable sur le long terme. La manifestation de votre relation idéale ne peut exister que dans le respect des limites et des besoins de chacun. Ainsi, il est plus facile de partager des projets ensemble et de s’épanouir à deux pendant plusieurs années.

 

Les accompagnements de Fanny Huleux

Dans ses accompagnements conçus spécifiquement pour lever vos blocages émotionnels et changer vos relations pour les rendre plus épanouissantes, Fanny Huleux vous accompagne dans la transformation de votre vie émotionnelle et amoureuse. Optez pour le Boost EFT ou pour un bilan avec elle, des propositions à retrouver ICI.

3 exercices pour apprendre à dire non

Comme nous l’avons vu dans l’article que vous pouvez lire ICI, apprendre à dire non de façon claire et affirmée est essentiel afin de rester aligné·e et de respecter ses propres besoins et envies.

Dire non et l’assumer permet de gagner en assurance, d’être plus à l’aise dans la relation aux autres, et de rester confiant·e. Afin de dire non en toute simplicité et en toute sérénité, voici trois exercices à pratiquer régulièrement.

 

Identifier les situations dans lesquelles vous avez du mal à dire non

 

Pour réussir à dire non plus facilement, listez les situations dans lesquelles vous peinez à refuser ce que l’on vous demande, puis réfléchissez à ce qui pourrait vous aider à vous affirmer dans ces situations : différer votre réponse, opposer un non en proposant une autre option qui vous convienne davantage, garder en tête que ce refus est essentiel pour vous, etc.

Une préparation en amont pourra vous aider à dire non avec plus de conviction et à ne pas céder.

Si vous avez du mal à dire non à votre supérieur hiérarchique, cela fait probablement écho à une peur plus profonde, comme le rejet ou la peur d’être licencié·e et de manquer de travail, voire d’argent…

Identifiez donc quelles sont les personnes à qui vous avez le plus de mal à résister et essayez de comprendre pourquoi. Lorsque vous avez identifié vos peurs, demandez-vous ce qui découlerait de ce refus : vos peurs sont-elles justifiées ?

 

Libérez-vous des injonctions de l’enfance

 

Dire oui alors que l’on aimerait dire non, c’est souvent par :

  • sens du devoir
  • crainte de déplaire
  • peur de l’autorité
  • crainte de froisser, contrarier, blesser
  • culpabilité

 

Les différentes injonctions, apprises dès l’enfance ou conditionnées par la vie en société, créent des schémas qui nous empêchent parfois d’exprimer notre volonté : « Tiens-toi bien, mange ta soupe, sois parfait·e, sois fort·e, fais des efforts, ne montre pas tes émotions, dis bonjour à la dame… »

Pour chaque situation dans laquelle vous ne savez pas dire non, demandez-vous à quelle injonction cela fait référence, si cette volonté d’être parfait·e ou gentil·le constamment vous nuit, si elle est en cohérence avec vos valeurs, etc, et imaginez un scénario où vous opposez un refus à votre interlocuteur en accord avec vous-même et avec vos valeurs.

 

La roue du consentement

 

Dans toutes les situations sociales, deux interlocuteurs au moins sont présents. L’un agit, l’autre bénéficie de l’action. La chiropraticienne Betty Martin a créé un outil appelé la roue du consentement. D’abord destiné à être utilisé pour définir le consentement sexuel, il peut, en réalité, être appliqué à toutes les situations et permet de mieux comprendre la notion de consentement : donner de nombreux conseils à un interlocuteur, qui ne le souhaite pas, par exemple, transgresse le consentement.

Listez les situations où vous ne parvenez pas à dire non, puis à l’aide de la roue du consentement, analysez la situation dans laquelle vous vous trouvez.

Par exemple, accepter de faire quelque chose que l’on n’a pas envie de faire se trouve dans le “Permettre”. On permet à l’autre de nous prendre notre temps, notre énergie… L’autre se situe donc dans le “Prendre”. La personne qui permet se considère alors comme une victime, sans voir sa part de responsabilité. Elle tolère la situation au lieu d’agir selon ses souhaits. L’autre est donc placé en position d’agresseur. Regarder la roue du consentement permet de se rendre compte de l’impact réel de dire oui alors que l’on pense non.

 

Grâce à ces exercices introspectifs, vous parviendrez à déceler quelles situations sont difficiles pour vous et à quels moments de votre vie vous préférez vous mettre de côté et ne pas dire non clairement. Petit à petit, vous reconnaîtrez ces situations et pourrez agir en conséquence, pour prendre la pleine responsabilité de votre vie.

 

Pour apprendre à poser vos limites et être accompagnée dans cette démarche, nous vous conseillons le Boost EFT et le bilan individuel proposés par Fanny Huleux ICI.