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4. Le poids de la dépendance affective

Écrit par Lily

Quand j’ai identifié il y a cinq ans que j’avais des comportements de dépendante affective, j’ai été horrifiée : pour moi-même, mais aussi pour mes ex-compagnons, à qui j’avais fait subir toutes les conséquences de cette dépendance. Quelques exemples parmi d’autres :

 

  • Demande incessante d’attention et de preuves d’amour ;
  • Peu de respect pour l’individualité de chacun ;
  • Auto-infantilisation qui pousse l’autre à tout prendre en main au quotidien et à s’occuper de moi comme un enfant ;
  • Besoin de fusion et de contrôle aboutissant à un couple refermé sur soi.

 

Face à un bilan aussi implacable, on pourrait penser que toute personne adulte et responsable aurait une prise de conscience et ne se laisserait plus jamais aller à de tels comportements. C’est ce que j’ai moi-même pensé, au début.

 

Mais ce que la plupart des gens souffrant de dépendance (affective ou autre) ignorent, c’est que la conscience du problème n’est pas suffisante pour empêcher les comportements.

 

Je crois qu’il est illusoire de vouloir dominer de tels automatismes uniquement grâce au mental. Le besoin d’amour, de sécurité et de certitude, ainsi que la peur d’être abandonnées, sont extrêmement forts chez les personnes souffrant de dépendance amoureuse.

 

Concrètement, malgré toutes mes lectures, mon travail d’introspection par l’écriture, mes séances de psy, ma compréhension poussée de mes mécanismes, je ne pouvais m’empêcher de reproduire mes schémas lorsque j’entrais dans une relation.

 

Quand une situation survenait dans mon couple qui chatouillait ma crainte de l’abandon, peu importe ce que ma tête avait pu comprendre à propos de la dépendance : mon corps réagissait excessivement, avec son lot d’émotions débordantes et de comportements inappropriés.

 

Malheureusement, nous ne sommes pas les seules à en souffrir. La dépendance affective a un grand impact sur l’autre, celui qui accompagne, aime et tente de rassurer. Mes partenaires ont toujours fait de leur mieux pour me soutenir, consciemment ou pas. Et j’ai réalisé les efforts énormes que cela leur demandait durant un exercice du programme « Dépendance et codépendance ».

 

Au début du programme, Fanny nous a donné une tâche qui me semblait à la fois ridicule et infaisable : acheter un fruit très lourd (une pastèque !) et le promener partout avec moi pendant… trois semaines ! Nous devions la « décorer » avec tout ce qui nous pèse dans notre dépendance affective : j’ai donc noté sur des petits papiers mes blocages, peurs, comportements, et je les ai scotchés sur la pastèque. Drôle de compagne !

 

Il s’est alors passé quelque chose de surprenant. Peu de temps après le début de l’exercice, je me suis rendu compte que depuis le début, c’est mon compagnon qui portait ma pastèque.

 

Pour la sortir de voiture, la bouger dans la maison, l’emmener quelque part… Il l’attrapait naturellement et je le laissais faire en le regardant.

 

Cela me semblait à la fois pas très juste et à la fois naturel. Bien sûr, c’était ma pastèque et mon choix de faire cet exercice. Mais après tout, c’était très lourd et il était plus costaud que moi… Logique qu’il s’en occupe, n’est-ce pas ?

 

Quand j’étais seule, au contraire, j’emmenais ma pastèque comme une grande. Elle me semblait très lourde, me faisait mal au dos. J’étais très agacée de devoir la promener partout.

 

J’ai rapidement fait le lien avec la façon dont ma dépendance affective pesait sur mon partenaire.

 

Quand j’étais seule, j’assumais comme une grande. Mais dès que je rejoignais mon compagnon, je m’effaçais automatiquement et il prenait la responsabilité de mon fardeau.

 

Le parallèle était évident : célibataire, je me gère, je m’occupe de moi-même et je ressens lourdement le poids de ma dépendance amoureuse (solitude, abandon, besoin de présence). En couple, je me déleste de ce poids sur mon partenaire, qui se retrouve à gérer seul quelque chose qu’il n’a pas demandé et dont il n’est pas responsable.

 

J’ai été surprise qu’une simple pastèque puisse révéler tant de choses. Très rapidement, cet exercice a mis en lumière une dynamique qui pourrit silencieusement mes relations amoureuses depuis toujours.

 

Maintenant que j’ai pris conscience de ce réflexe, je m’ouvre aux solutions pour en sortir… Pour ça, j’ai confiance en Fanny et en ses exercices surprenants : qui sait ce qui nous attend pour l’exercice de la semaine prochaine ?

(Pitié, pas un melon !).

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